“BRIGADE DE LA RECONSTRUCTION”

par EDOUARD BASSIL
Parmi les suggestions destinées à hâter la remise en état de nos intrastructures et des régions dévastées par la guerre, celle proposée par un confrère, en l’occurrence M. Elias Aoun, trésorier de l’Ordre de la Presse (président de la ligue de la famille Aoun) mérite d’être signalée.
Que suggère-t-il? Tout simplement, la constitution d’une “brigade de la reconstruction” ayant pour tâche d’aider à l’exécution des projets d’équipement et de développement, au retour des personnes déplacées à leurs villages, au percement et à la réfection des routes, ainsi qu’à tant de projets dont la réalisation par l’intermédiaire de cette brigade, présentera un double avantage: la célérité dans l’exécution et la baisse substantielle des frais.
En effet, les effectifs de l’armée affectés à cette mission s’acquitteraient des travaux moyennant leur solde habituel, auquel on pourrait ajouter un montant en rapport avec la tâche qui leur est confiée ou proportionnellement à l’effort déployé.
L’armée en France, en Allemagne, en Egypte et ailleurs a contribué à une telle œuvre d’envergure au lendemain des guerres, palliant avantageusement le manque de main-d’œuvre et même  de technologie, bien des éléments de la Grande Muette ayant une formation technique les habilitant à assumer des charges de cette nature.
Puis, ce serait un moyen entre tant d’autres de concrétiser l’intégration nationale, plus efficace que le service du drapeau. En effet, les conscrits travailleraient, côte à côte, à reconstruire toutes les régions du pays, à tour de rôle, ce qui favoriserait, effectivement, la vie en commun.
Celle-ci cesserait d’être un mot vide de sens, qu’on ressasse souvent sans trop y croire.
A bon entendeur, salut! 

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