Evénements de la semaine
PROJETS EN GESTATION RELATIFS À LA DÉCENTRALISATION
ET À LA LOI ÉLECTORALE
Le projet de la décentralisation administrative sera fin prêt d’ici à un mois et le projet de loi électorale sera élaboré incessamment et transmis, pour ratifaction à la Chambre au cours de sa session d’octobre. Le ministre de l’Intérieur (notre photo) l’a annoncé au début de la semaine, au cours d’une tournée au Liban-Nord, où il a conféré avec l’administrateur du district et les caïmacams des divers cazas.

Enfin, des dates approxi-matives sont données quant aux délais dans lesquels les projets (en gestation) de la décentralisation adminis-trative et de la loi électorale seront mis au point dans leur forme définitive.
Le premier sera fin prêt dans quelques semaines. Le ministre de l’Intérieur l’a annoncé au cours d’une tournée au Liban-Nord. “Le chef de l’Etat, a-t-il affirmé, accorde une grande importance à la décentralisation, parce qu’il n’admet pas que la situation du citoyen reste en suspens; qu’il attende des semaines, voire des mois, pour pouvoir terminer une formalité auprès des services étatiques... Ou qu’il soit obligé de venir à Beyrouth de son patelin de province pour l’accomplir, alors qu’il devrait pouvoir la terminer en moins d’une heure”.
En ce qui concerne la réforme électorale, le ministre a laissé entendre que la Chambre des députés en sera saisie au cours de la session parlementaire d’octobre.
Cela signifie que tous, si ce n’est la plupart, des partis politiques et des blocs de l’Assemblée ont déjà présenté leurs suggestions quant à la forme que doit revêtir la nouvelle loi électorale, sur base de laquelle sera organisé le scrutin en 1999.
Si la décentralisation administrative ne pose pas de problèmes inextricables, en revanche, la loi électorale en cours d’étude risque de provoquer des remous dans les cercles politico-parlementaires, car beaucoup d’intérêts sont en jeu et les chefs de file sous l’hémicycle voudront conserver leurs acquis, sinon les renforcer aux dépens de leurs adversaires.
D’ores et déjà, un fort courant se dessine en faveur de la petite liste ou, tout au moins, “d’une circonscription plus grande que le caza et plus petite que le mohafazat”, cette formule étant de nature à assurer la représentativité des candidats à la députation et l’intégration nationale.
C’est, d’ailleurs, le double objectif visé par le chef de l’Etat et tout porte à penser qu’il y tiendra, partant de sa conviction qu’il s’agit de la meilleure façon de rendre l’Assemblée la plus représentative possible.
Car en l’absence des partis, il est quasiment impossible d’opter pour la circonscription unique couvrant l’ensemble du pays, cette dernière ayant pour conséquence de fausser la représentation nationale et de transformer le parlement en un groupe “d’élus” manipulés par la puissance de l’argent et, les députés, en une poignée de marionnettes à la merci des “chefs de liste” qui les auront choisis selon leur bon plaisir... pour servir leurs intérêts.
Il restera à trancher la baisse de l’âge du vote (de 21 à 18 ans), la controverse sur ce point précis s’annonçant particulièrement vive. 


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