Evénements de la semaine
CONGRÈS DE FATKA: LE DIALOGUE ISLAMO-
CHRÉTIEN AU CENTRE DU DÉBAT

“Musulmans et chrétiens représentent plus de la moitié de la population mondiate: s’ils veulent rester fidèles aux idéaux de leurs convictions religieuses, il leur faudra s’investir, côte à côte, pour plus de justice, de respect des droits de l’homme, de paix, pour l’harmonie dans la société et l’abolition d’injustes discriminations”. Ainsi a parlé S.Em. le cardinal Arinzé, président du Conseil pour le dialogue entre les religions, au cours du premier congrès des prélats catholiques d’Orient siégeant depuis dimanche à Fatka.

Le premier congrès des patriarches et prélats catholiques d’Orient qui tient ses assises, depuis dimanche dernier, au couvent de Fatka, clôturera le 20 mai ses travaux, dont la longueur indique l’importance et la variété des sujets inscrits à son ordre du jour.
En fait, c’est un mini-synode du point de vue de sa durée et, surtout, de la diversité des thèmes à débattre. Les fidèles relevant des sept patriarcats orientaux (maronites, melkites, coptes, syriaques-catholiques, arméniens-catholiques, latins et chaldéens) doivent échanger les vues sur leur présence dans la région, tout en préparant leur entrée dans le IIIème millénaire.
Ainsi, l’exode (et l’émigration) des chrétiens, le dialogue islamo-chrétien et le respect de la liberté religieuse sont au centre des discussions.
Il faut arrêter l’hémorragie, mais comment? En retenant les jeunes cadres le plus menacés par le danger de l’expatriation, en créant de nouveaux emplois et en apportant des solutions drastiques au problème de l’habitat.
Bien des jeunes émigrent vers des cieux plus cléments où ils ont la possibilité de trouver un gagne-pain à la mesure de leur compétence et de leur formation et de fonder une famille, ce qui n’est pas possible, aujourd’hui, pour bon nombre d’entre eux.
Mais il faut, d’abord, dissiper les germes de la rivalité qui opposent souvent les Eglises entre elles, alors qu’elles devraient être rapprochées et unies par les impératifs de la coopération et de la coordination.
Les profanes qui suivent à travers les médias les délibérations des congressistes à Fatka, en reçoivent des échos susceptibles de retenir leur intérêt surtout en ce qui concerne “la nécessité pour le christianisme de trouver un modus vendi avec l’islam”.
De fait, le thème-vedette du congrès semble être les moyens à mettre en œuvre pour faire ressortir l’importance d’une compréhension mutuelle des deux religions.
Depuis son arrivée à Beyrouth, S.Em. le cardinal Francis Arinze, président du Conseil pontifical pour le dialogue entre les religions, n’a cessé d’en parler, en s’adressant à des auditoires formés aussi bien de chrétiens que de musulmans.
L’éminent prélat a observé que chrétiens et musulmans forment la moitié de la population du globe. S’ils décident de vivre en parfaite entente, comme ils le font au Liban dans une ambiance conviviale, bien des foyers de tension dans le monde cesseront d’exister.
Notre pays confirmera sa vocation historique et sa qualité d’Etat-message qui constitue l’une de sa raison d’être. Aux Libanais, tant chrétiens que musulmans, de l’assumer d’une manière permanente et définitive. 


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