LES ORDRES DE LA PRESSE ET DES JOURNALISTES COMMÉMORENT LE 6 MAI

HOSS: “NOUS NOUS PROSTERNONS PAR RESPECT AUX MARTYRS DE LA PATRIE”


Les Ordres de la Presse et des journalistes ont commémoré le 6 mai le souvenir des martyrs de la profession, par une séance oratoire qui s’est déroulée au siège de la première corporation, à Chouran.

MM. Mohamed Baalbaki et Melhem Karam, présidents des Ordres mentionnés, ont reçu les vœux de nombreuses personnalités, à la tête desquelles le président Salim Hoss, M. Ahmed Soueid, député, représentant respectivement les chefs de l’Etat et de la Chambre; MM. Anouar el-Khalil, ministre de l’Information et des Déplacés; Mohamed Y. Beydoun, ministre de l’Education, de la Jeunesse et des Sports; de la Culture et de l’Enseignement supérieur; le président Rachid Solh; plusieurs membres de l’Assemblée, hauts fonctionnaires et délégués de partis, d’associations sociales et culturelles.

BAALBAKI: MERCI AUX TROIS PRÉSIDENTS
Après son mot de bienvenue, M. Baalbaki présente la cérémonie comme l’une des plus importantes parmi les manifestations nationales. “Je réitère nos remerciements, en mon nom et au nom de mon confrère le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, au président de la République, aux présidents de la Chambre et du Conseil.”


MM. Melhem Karam,
Salim Hoss,
Anouar el-Khalil
et Mohamed Baalbaki.

KARAM: “LA PLUPART DES MARTYRS
SONT DES JOURNALISTES”
A son tour, M. Karam exprime la gratitude de la Presse aux trois présidents “pour avoir exprimé leur solidarité avec la Presse et la liberté.”
Et d’ajouter: “Nous remercions le président Hoss en tant que chef du gouvernement et non seulement en tant que représentant du chef de l’Etat, de ses prises de position qui ont toujours été favorables à la liberté.
“Quant à cette journée, nous espérons, le ministre de l’Information, le président de l’Ordre de la Presse et moi-même, qu’elle sera célébrée l’an prochain en une cérémonie unique, car les martyrs sont les mêmes, la plupart d’entre eux étant des journalistes.


MM. Khalil Khoury (ANI), Melhem Karam,
 Anouar el-Khalil, Mohamed Baalbaki,
 Karim Pakradouni, Zouhair Osseiran et Walid Tiby.

HOSS: NOUS SALUONS
LA PRESSE ET SES MARTYRS
Prenant la parole, le président Salim Hoss dit: “Nous nous prosternons par respect aux martyrs de la patrie, en cette occasion nationale grandiose. Ils ont versé leur sang et consenti le sacrifice suprême en faveur de la nation. Nous en profitons pour saluer la Presse au Liban, représentée par les Ordres de la Presse et des journalistes.”
Avant de quitter le siège de l’Ordre de la Presse, le président Hoss a rédigé ces lignes sur le régistre d’honneur: “Bénis soient les martyrs du Liban qui ont consenti le sacrifice suprême et salut à la Presse libanaise qui s’acquitte d’une noble mission au service de la patrie.”
 
BAALBAKI ET KARAM APPELLENT LES GOUVERNEMENTS À SAUVEGARDER LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
A l’occasion de la fête de la Presse, MM. Mohamed Baalbaki et Melhem Karam, présidents des Ordres de la Presse et des journalistes, ont diffusé une déclaration commune, dans laquelle ils ont mis l’accent sur le sens de cette commémoration et du martyre de confrères ayant consenti le sacrifice suprême en faveur du Liban et de la liberté.

“En ce dix-neuvième anniversaire, disent-ils, nous portons à nos confrères les salutations de l’Union des journalistes arabes, de la fédération internationale des journalistes et de l’Unesco. Nous considérons comme une victoire que la “Journée de la Presse” ait été proclamée par une décision de l’Unesco, en signe de solidarité avec les journalistes et leurs libertés. C’est, pour nous tous, un jour de réflexion, de méditation et non de repos, car le bien-être est exclu des concepts de notre profession, de ses comptes et de ses échéances qui ne connaissent aucun moment de répit, ni une seconde de trêve, car elle est synonyme de l’effort perpétuel!
“En ce jour mémorable, nous évoquons avec fierté et admira-tion nos martyrs: Saïd Fadel Akl, cheikh Ahmed Hassan Tabbara, Abdel-Ghani Arayssi, Girgi Haddad et ses frères les martyrs du 6 mai: cheikhs Philippe et Farid el-Khazen, Toufic et Antoine Zreik, Mohamed Mahmassani, Abdel-Karim el-Khalil, Omar Hamad, Petro Paoli, Nassib Metni, Ghandour Karam, Fouad Haddad, Kamel Mroueh, Edouard Saab, Salim Laouzi, Wassim Takieddine, Massoud Yacoub Hoyek, Mohamed Houmani, Georges Semerjian, Hanna Mokbel, Raymond Kawas, Toufic Youssef Aouad, Khalil Douhany, Nasrat Toufic Khoraiche, Ahmed Haïdar Ahmed, Bahjat Dakroub, Adnan Abdessater, Talal Rahmé, Nayef Chéblak, Elias Chlala, Azzam et Saïd Nasser Eddine, Fabienne Thomas et Nehmat Sibahi.
“Comme nous apparaît l’image du président Riad Taha qui figure en tête de liste de nos martyrs.
“Reprenons ensemble le slogan choisi pour la célébration de la journée de la Presse: “Pas de liberté, sans liberté de la Presse”. Parce que le verbe est un pouvoir, l’Autorité le combat et l’affronte par la répression, le meurtre, la tentative de soudoiement et par la censure sévère; autant de pratiques qu’exercent trente-huit Etats cette année. Ces derniers étaient soixante-et-onze l’année dernière, le nombre des martyrs de la Presse ayant atteint soixante-douze en 1995 et se sont élevés, aujourd’hui à 318, après l’assassinat d’un grand nombre de nos confrères en Algérie.
Enfin, MM. Baalbaki et Karam lancent un vibrant appel en faveur de la libération de tous les journalistes détenus dans le monde, ainsi que des confrères libanais et arabes incarcérés dans les geôles israéliennes.
Ils réclament, aussi, une amnistie générale en faveur des journalistes objets de poursuites judiciaires, à l’occasion de cette commémora-tion.

***

L’UJA SE PRONONCE EN FAVEUR DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
MM. Baalbaki et Karam ont reçu de M. Ibrahim Nafeh, président de l’UJA, un message par lequel il réitère l’appui du secrétariat général de l’Union à la liberté d’expression et à la liberté d’opinion, “en tant que droits fondamentaux de l’homme arabe, en vue de soutenir l’évolution démocratique dans chaque Etat arabe”. En dénonçant les dirigeants du Nigéria, de la Biélorussie, de Birmanie, de Cuba et d’Indonésie comme étant “les pires ennemis de la Presse en 1977”, l’UJA invite les confrères “à s’en tenir aux principes et valeurs sublimes dans lesquels nous croyons tous”. 


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