FITAM MRAD

UN UNIVERS PLASTIQUE EMPREINT D’ÉMOTION


Partant du rêve, Fitam Mrad crée un certain réel qui correspond à la projection de ses fantasmes. Cette démarche transite par la peinture et les mixed media en une recherche qui se veut fondamentalement ni esthétique, ni descriptive.

Il s’agit d’un mode d’expression où le message doit passer, quels que soient les moyens artistiques employés.
Artiste, toujours en recherche, Fitam Mrad explore diverses expressions artistiques. Si, dans ses dernières œuvres, exposées à “Dar Al Nadwa”, elle privilégie les mixed media au dessin et à la peinture, c’est que les mixed media lui permettent, plus que tout autre biais artistique, de se révéler à elle-même, tout en plongeant aux racines profondes des mythes de l’art actuel.
Ce qui intéresse, d’abord, Fitam Mrad, ce sont les espaces et parfois les silhouettes ou visages, leur expression et leur position dans l’espace. Ces silhouettes et visages au cœur de ses fantasmes, se réduisent à quelques stéréotypes où s’exprime le sens de la vie.
Confrontée tout au long de son parcours aux nombreuses théories plastiques qui se succèdent ces dernières années, cette artiste suit son itinéraire personnel, face à tant de propositions.
Le symbolisme n’est pas sans quelque influence sur ses compositions, mais elle ne s’engage pas totalement dans cette démarche. C’est, surtout, par la couleur que s’expriment l’imagination et le sentiment de Fitam Mrad. Ainsi, elle a réussi à traduire dans un langage purement plastique, de lignes, de masses colorées, de formes, de contrastes violents ou subtils, ce monde des arts qui fait partie de sa réalité. Elle ne se soucie guère d’en explorer la signification; seul lui importe de s’exprimer par les couleurs, les plus puissantes ou les plus tendres. Elle aime la matière qu’avec volupté elle travaille.
L’œuvre de Fitam Mrad traduit un souci de l’authenticité, une recherche de l’expression, une passion pour la couleur qu’elle hausse à des éclats lyriques de la plus brillante intensité.
Son art ne se livre pas au premier venu, car si cet art a un aspect “évident” dont le sens est parfois facile à percevoir, il a aussi un aspect “secret”, une certaine poésie, une harmonie délectable qui ne se révèlent qu’aux initiés.
Derrière la femme, l’artiste parle de sa solitude, de ses doutes et réalise une œuvre à la gestualité contrôlée, empreinte d’émotion.
 

 Un monde coloré.

Expression par la couleur et la matière.

Des formes au cœur de ses fantasmes.

L’artiste accompagnéedu Dr Faouzi Attwi, 
représentant le ministre de la Culture; 
du Dr Nemr Freiha, président du Centre 
de Développement et de la Recherche Pédagogique.


EXPOSITION COLLECTIVE GRAVURES, SÉRIGRAPHIES, TECHNIQUES MIXTES

La galerie “Maraya” organise une exposition collective de gravures et sérigraphies groupant les œuvres de Youssef Aoun, Bernard Haddad, Aziza Harb, Hossam Hatoum, Ange Khalil Hélou, Mona Jabbour, Salah Saouli.

Si tous ces jeunes artistes ont abordé dans leurs œuvres des courants de l’art contemporain, les œuvres ont créé en naissant leurs propres mesures qui ne leur permettent pas de se confondre dans des dimensions spatiales communes.
Youssef Aoun condense dans les limites du schéma visuel les projections de ses fantasmes. Ses explorations dans l’art de la gravure nous plongent dans la substance constitutive des éléments, nous confrontent à l’expérience de la création. Sa technique est mise au service d’une imagination qui voit au-delà des apparences. Chacune de ses réalisations semble une démonstration autant qu’une effusion.
La gravure lui a permis d’aller jusqu’au bout de son rêve plastique.
Bernard Haddad, esprit moderne, chercheur curieux, il poursuit une œuvre robuste et équilibrée. Ce ne sont pas seulement des moyens techniques qu’il recherche comme originalité, mais plutôt une expression nouvelle pour nous faire participer à l’aventure de l’art, qui est en perpétuel devenir.
Ponctuée de mutations perceptibles, son œuvre s’épanouit dans ses perspectives, comportant des thèmes symboliques, des associations d’idées, de formes et de couleurs.
Aziza Harb épouse les tenants d’un langage esthétique, celui de la gravure et parvient au prix de multiples recherches à transgresser les acquis pour édifier l’ossature d’un langage autonome et de le porter à maturité.
Dans ses œuvres, se font jour des tentatives hardies de procéder à un usage judicieux des différents matériaux pour déboucher sur l’art.
Ange Khalil Hélou s’est efforcée de donner à son œuvre une puissance qui tient à la richesse de l’expression. Ses audaces vont, dans le sens d’un certain dépouillement et d’une grande liberté. Comme des exercices sur un instrument de musique, elle simplifie et rythme ses compositions en dégageant le mouvement principal qui les anime.
La forme s’articule clairement sous l’action de forces élémentaires que l’artiste, tour à tour, subit et maîtrise.
Son art se prête avec bonheur à tous les thèmes.
 

Une œuvre d’Aziza Harb.

Youssef Aoun: “L’ermitage IV”.


“Autoportrait”, sérigraphie
de Bernard Haddad.


“ART 99”, AU COLLÈGE NOTRE-DAME DE NAZARETH UNE HEUREUSE INITIATIVE

Dans le but de mieux sensibiliser les élèves et les parents aux arts plastiques, la direction du collège Notre-Dame de Nazareth a organisé une exposition collective groupant les œuvres d’artistes professionnels, d’artistes amateurs, des membres du corps professoral... (tous anciens du collège), ainsi que les œuvres d’élèves des classes secondaires, au talent prometteur.

A prendre une vue d’ensemble des œuvres exposées, on s’aperçoit que la grande majorité des exposants a opté pour une expression naturaliste.
Les huiles, aquarelles, pastels, encres de Chine... sont marqués par l’amour de la nature où ces peintres ont trouvé un lieu d’évasion et une source d’émotions. Les paysages, vues d’intérieurs, natures mortes, personnages, etc... ont été souvent reproduits avec une perception sensible de la valeur des détails.
Signalons que ce naturalisme se pare chez certains d’entre eux d’un accent improvisé qui suggère, plutôt qu’il ne décrit, un univers particulier et personnel auquel l’artiste confère son appartenance, si bien que la réalité concrète dans laquelle la peinture puise sa thématique et l’univers inventé confluent et se confondent.
Quant aux œuvres des jeunes élèves, elles dégagent une atmosphère d’une saveur vibrante de vie où l’on perçoit les qualités de talents prometteurs.
 

La supérieure du collège, sœur Véronica Carthy entourée  (G.D.) de Mmes Jocelyne Féghali, Claudine Bekhazi, membre du comité organisateur de l’expo; Raja Ghoulmieh, directrice du collège; Ghada Farhat, responsable au collège, organisatrice de l’exposition.

Vue de l’exposition.

“Art 99” est une heureuse initiative d’autant plus que les “Arts plastiques”: option aux examens officiels du Bac francais et, également, aux examens officiels du Bac libanais, avec les nouveaux programmes, permettent aux candidats d’obtenir des points de rachat et des mentions et d’être mieux préparés aux concours d’entrée aux universités pour les différentes spécialisations des Beaux-Arts:architecture, architecture d’intérieur, publicité, arts graphiques, arts plastiques et appliqués, audiovisuel, cinéma, etc...

par  NICOLE MALHAME HARFOUCHE

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