Evénements de la semaine
PRÉPARATIFS EN COURS DU SOMMET DES PAYS DE L’ÉTAU

Malgré le froid qui caractérise les rapports syro-palestiniens, depuis la signature par l’OLP d’un accord séparé avec Israël, les préparatifs d’un sommet restreint auquel prendraient part les pays arabes de l’étau, est en cours. Mais il faut attendre la formation du nouveau Cabinet israélien, pour connaître les véritables orientations de son chef, Ehud Barak et ses options par rapport au processus de paix. Notre photo: M. Amr Moussa ministre égyptien des A.E., est venu récemment à Damas, porteur d’un message du président Moubarak à son homologue syrien.

Dès l’accession d’Ehud Barak à la présidence du Conseil en Israël, le président Hosni Moubarak a entamé des concertations en vue de la tenue d’un sommet des Etats arabes concernés par le processus de paix, ou ce qu’on appelle les “pays de l’étau”: Liban, Syrie, Egypte, Jordanie et Palestine. Et ce, aux fins d’établir une plateforme commune, en prévision d’une éventuelle reprise des négociations avec l’Etat hébreu.
D’autant que le président Clinton s’est engagé, à la faveur d’un entretien téléphonique avec le président Hafez Assad, “à œuvrer à l’effet de sortir le processus de paix de l’impasse”, après un blocage de trois ans; exactement depuis que Benjamin Netanyahu avait assumé les charges de Premier ministre à Tel-Aviv.
Sans qu’ils soient confirmés, officiellement, les préparatifs dudit sommet sont pratiquement en cours, à en juger par les contacts, directs ou par émissaires interposés, entre les chefs d’Etat arabes.
De fait, le président Moubarak a dépêché à Damas Amr Moussa, ministre des Affaires étrangères, porteur d’un message personnel au président Hafez Assad, traitant de la crise régionale et mettant l’accent sur la nécessité, pour les pays arabes limitrophes d’Israël, d’unifier leur position et, aussi, d’établir une stratégie commune.
Le même jour, le président Lahoud conférait à Amman avec le roi Abdallah II des questions d’intérêt commun, des relations bilatérales et, surtout, des perspectives de paix au Proche-Orient. Le souverain hachémite était rentré deux jours plus tôt, d’un périple qui l’avait conduit dans plusieurs capitales européennes avant Washington où il a plaidé la cause arabe avec ses homologues étrangers.
Le roi Abdallah devait s’aboucher quarante-huit heures plus tard avec le président Hosni Moubarak au Caire, avant de gagner Alger et Paris, pour des entretiens axés, principalement, sur le conflit israélo-arabe et les moyens à mettre en œuvre pour favoriser l’instauration d’une paix juste et globale dans la région.
Comme il l’avait fait lors de sa précédente tournée, le monarque jordanien a soulevé, cette fois encore, la question du retrait israélien du Liban-Sud, de la Békaa-ouest et du Golan.
Pour en revenir à la visite du président Lahoud à Amman, il importe de signaler qu’elle s’est caractérisée autant par sa brièveté, que par le cérémonial simple et sans falbala qui l’a accompagnée du début à la fin.
Puis, la suite présidentielle était limitée à quelque quatre ou cinq membres dont la présence dans la délégation officielle s’avérait nécessaire.
Ainsi que l’a signalé le communiqué final, les pourparlers bipartites ont abouti à la conclusion “qu’il faut renforcer la coopération entre les deux pays dans tous les domaines”. Et comme l’a confié une personnalité jordanienne: “Notre peuple a senti que le peuple libanais est à ses côtés, dans les bons et les mauvais moments”. 


Home
Home