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LE RETRAIT, SOURCE D’ENNUIS OU PRÉLUDE À LA LIBÉRATION DU SUD?

Le retrait de l’ALS de Jezzine suscite une vague de satisfaction générale, teintée d’appréhension quant à l’avenir. En effet, le chef du gouvernement, M. Salim Hoss, ayant refusé de déployer l’armée libanaise dans cette localité après le départ des miliciens lahdistes, le ministre israélien de la Défense menace “de bombarder la région, si la Résistance y étendait son champ d’action”, au risque de provoquer un nouvel exode, définitif cette fois, de la population civile”...

Dès l’annonce par l’ALS de son possible retrait de Jezzine, le “Hezbollah” est sorti de son mutisme, pour proclamer une prise de position sage envers cette localité et ses habitants.
En effet, Sayed Hassan Nasrallah, secrétaire général du parti, a tout d’abord, demandé à aux “Hezbollahis” de s’abstenir de tout acte, comportement ou déclaration que certains pourraient exploiter à l’effet de causer du tort à notre peuple, à Jezzine et au Liban-Sud dans son ensemble.
Puis, il a affirmé que la sécu-rité dans cette agglomération in-combe aux forces de la légalité,
S.Em. le cardinal Sfeir a abondé dans le même sens et mis en garde “contre les pièges que les Israéliens seraient tentés de nous tendre”.
Le secrétaire général du “Hezbollah” a également défini la stratégie que ce mouvement se propose de suivre dans l’étape d’après le retrait de l’ALS: la Résistance poursuivra son action jusqu’à la libération totale du territoire national, sans donner aucune garantie à l’ennemi israélien, ni souscrire à des arrangements de sécurité en vue de protéger ses frontières-nord.
Quant à l’attitude à l’égard des “agents” ayant collaboré avec Israël, M. Nasrallah estime qu’elle doit être pareille à celle que les Libanais adoptent envers toute question nationale sacrée, “cette attitude devant être pareille au double plan officiel et populaire.”
“Ceux parmi ces “collabora-teus” qui ne partiront pas avec le chef de l’ALS, dit-il, devraient se livrer à la Justice et admettre son verdict, quel qu’il soit.”
Toutes ces données favorisent un climat propice à l’intégration normale et rapide de la population de Jezzine dans la vie publique et nationale, ce qui paraissait malaisé jusqu’ici, surtout après la fracture qui s’est prolongée durant une quinzaine d’années, lourde de péripéties souvent dramatiques.
De fait, on a eu à déplorer des incidents graves qui se sont soldés par des victimes et des blessés parmi la population civile de Jezzine et des localités voisines, suite à des attentats à l’explosif dont Israël et la Résistance se sont attribué la responsabilité. Ceci a eu, parfois, pour conséquence de provoquer un froid, voire une tension dans les rapports entre la Résistance et les habitants.
La tension s’est maintenant dissipée et il faut souhaiter que les rapports se normalisent sans plus de retard entre les Jezziniotes et leurs frères et voisins sudistes.
Toutes les parties s’activent dans ce but et leurs efforts porteront leurs fruits, surtout s’ils se caractérisent par la sincérité et la bonne foi. 


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