![]() |
par EDOUARD BASSIL |
| Depuis quelque temps et, surtout, au cours des
dernières semaines, on voit de hauts fonctionnaires du ministère
des Ressources hydrauliques (et électriques) et de l’Office national
du Litani, effectuer des tournées (télévisées)
sur le terrain, à l’effet de se faire une idée de nos ressources
en eau et, aussi, d’examiner la possibilité d’aménager des
barrages et des lacs artificiels en diverses régions du pays.
Cet éveil, pour le moins tardif, des responsables, a été provoqué, sans doute, par les prévisions pessimistes des organisations internationales et organismes spécialisés, prévoyant un risque de pénurie partout dans le monde, lequel figure dans toutes les prévisions démographiques et climatiques. L’eau douce, assurent ces organisations, devient une matière première rare et convoitée, “en raison de sa surexploitation par une humanité de plus en plus dispendieuse et gourmande”. La gravité du problème chez nous résulte de la méconnaissance de nos réserves hydrauliques. Puis, la qualité du précieux liquide est plus menacée que sa quantité, des perturbations étant entretenues dans les réseaux de distribution. Pourtant, d’importants crédits ont été octroyés à notre pays par les gouvernements français, espagnol, japonais, italien, la Banque mondiale, la Banque européenne, la Banque islamique et le Fonds de développement séoudien. Plusieurs projets ont été financés par ces crédits dans les différents districts. En dépit de cela, on parle encore de “menace de pénurie” et de manque de moyens financiers pour assurer nos besoins en eau jusqu’à l’an 2020! Le hic de l’affaire, selon un hydrogéologue, réside dans le fait que “les projets réalisés ou en cours d’exécution, ne sont pas exploités par des organismes qualifiés et compétents”. Qu’attend l’Etat pour agir? |