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I - LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES ET LA NON-IMPLANTATION DE L’EUROPE DANS LE CŒUR DE SES CITOYENS II - LES DIPLOMATES RUSSES DANS LA FOSSE DES SOUFFLEURS? Dans onze Etats, 298 millions d’électeurs étaient invités à choisir 626 députés européens. En France, on prévoyait l’élection de Charles Pasqua et Philippe de Villiers, aux dépens des candidats du parti gaulliste, celui du président Chirac dont la liste était présidée par Nicolas Sarkozy. En Grande-Bretagne, les conservateurs ont battu Tony Blair. En Italie, la droite était en tête et, en Allemagne, Gerhard Schroder a été le premier à reconnaître sa défaite. Ce qui a frappé en France, c’est la dislocation du Front national, après le désaccord entre Le Pen et Mégret et la montée des “Verts” sous la direction de Daniel Cohn Bendit. Ainsi, les conservateurs deviendront le parti le plus nombreux au parlement de Strasbourg et le nombre des socialistes a baissé de 214 à 183 sur un total de 626 sièges, le Parti populaire européen occupant 215 sièges. L’abstention a été la marque dominante des élections européennes. En France, les abstentionnistes ont constitué 54%, alors qu’ils ont atteint 70%dans d’autres pays, le nombre des votants ayant été de 24%en Grande-Bretagne. Charles Pasqua, le gaulliste, refusait un rôle dans l’effondrement de la liste du parti que présidait Sarkozy. Il a ajouté à la liste de la droite française, le gaulliste, le libéral et le centriste, un quatrième membre, le nationaliste. De là, il s’est lancé pour fonder un nouveau parti, divisant le “Rassemblement pour la République” en deux, tout en torpillant l’avenir de Chirac et sa chance dans un nouveau mandat, au profit de son adversaire, le Premier ministre Lionel Jospin. En Suède, les socio-démocrates ont régressé et la Finlande a enregistré la victoire des conservateurs. En Hollande, où les abstentionnistes ont été de 70%, l’opposition chrétienne démocrate l’a emporté. En Allemagne, le parti démocrate-chrétien s’est révolté et a obtenu 50% des voix, contre 31% à Schroder et à son parti. Au Luxembourg, les “Verts” ont disparu, définitivement, en perdant leur siège au profit des libéraux. Il en est de même pour le parti social chrétien. En Italie, la chute de la gauche a été un indice grave pour le centre gauche. La régression de la gauche, de même que la baisse des participants et le nombre élevé des abstentionnistes sont autant de phénomènes ayant leur signification. Depuis Helsinki jusqu’à Lisbonne, en passant par Paris, Londres et Bonn, le nombre des abstentionnistes s’est élevé de 39% en 1984, à 42,2% en 1994. Cette proportion n’a cessé d’augmenter, jour après jour, ce qui signifie que l’Europe unifiée n’est pas bien ancrée dans le cœur des Européens. Que Mastricht, l’Euro, la situation dramatique politico-économico-sociale européenne, tout cela suscite l’indifférence, sans pousser à la tranquillité et à l’optimisme. - II - Moscou est sorti vaincue de la guerre du Kosovo,
surtout après la déclaration de Madeleine Albright où
elle disait qu’il n’est pas question de céder une position spéciale
à l’armée russe parmi les forces de la paix au Kosovo, parce
que ce serait un retour à la partition. Puis, parce que ce serait
créer des positions de force auxquelles les rebelles et les ennemis
de la paix pourraient recourir. L’entrée des forces russes au Kosovo
avant les “Alliés”, n’était pas une victoire dans le sens
véritable, mais davantage un acte de parade sans contenu, ni signification.
Le fait pour le président Eltsine d’avoir promu le général
Victor Zavarzine “héros” de cette initiative, paraît être
une rigolade.
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