M.
Rafic Hariri qui multiple ses visites sur les bords du Barada, repart en
guerre contre le “Cabinet des 16” et son chef, dès son retour de
Damas. Pourtant, les responsables syriens ne manquent pas une occasion
pour réitérer leur appui, sans réserve, au président
Lahoud et au premier gouvernement de son sexennat... Comment donc expliquer
la cabale que déclenche, chaque quelque temps, l’ancien Premier
ministre contre son auccesseur?
Rien ne va plus entre le chef du gouvernement et son prédécesseur
(et adversaire électoral) leurs relations étant caractérisées,
une fois de plus, par une tension qui semble devoir aller crescendo, surtout
depuis la mise en vente cette semaine du quotidien (“Al-Moustakbal”) que
M. Rafic Hariri a finalement décidé de faire paraître.
De fait, dans la première livraison du journal, le président
Salim Hoss est pris violement à partie. Son passé “modeste”
(sic) et “les efforts infatigables qu’il a déployés à
l’effet de s’intégrer à la société beyrouthine”
(resic) sont évoqués en des termes dont le moins qu’on puisse
dire est qu’ils sont indignes de leur auteur et de celui qui l’a inspiré....
.... Surtout quand on pense que la famille de M. Hariri n’était
pas moins “modeste” que celle de M. Hoss. “Ne vous prévalez pas
de votre origine, l’homme est jugé sur ce qu’il accomplit”. dit
le proverbe arabe.
Des “sources ministérielles”, écrit notre confrère
“Al-Bayrak”, attaquent Koraytem, l’accusant “d’inspirer et de financer
la campagne calomnieuse contre le président Hoss”.
Et d’ajouter: “Pas de retour de M. Hariri à son piédestal
et le pire de ce que les Libanais ont entendu de sa, coterie, c’est le
fait d’avoir désigné Mohamed Souhail Yammout en tant que
responsable de ses intérêts au Brésil”...
Les milieux proches de M. Hoss tournent en ridicule le “forum des amis
du Liban” ayant tenu ses assises, il y a quelques années, à
Washington et qui était supposé “noyer le Liban par les apports
de fonds de la part des pays amis”. “Ce fut, précisent ces milieux,
un grand leurre”.
D’autre part, M. Hariri est accusé d’avoir manœuvré aux
fins “de frapper la Résistance et de dissocier les volets libanais
et syrien” (dans les négociations de paix)...
Ces diaribes n’augurent rien de bon et il faut s’attendre que la bataille
verbale entre les deux hommes gagne en virulence et en animosité...
EN MARGE
DU CONCERT PAVAROTTI...
Au concert de Pavarotti samedi dernier à la Cité sportive,
on avait l’impression de s’être retrouvé sous le précédent
régime, n’était la présence de l’épouse du
chef de l’Etat, à qui l’assistance a réservé un chaleureux
accueil.
En effet, les ex-présidents de la République et du Conseil,
accompagnés de leurs conjointes, ont tenté de redorer leur
blason, en faisant des entrées fracassantes peu avant le début
du concert.
Mais les vivats de leurs partisans ont été couverts par
les huées de nombreux spectateurs, dérangés par leur
comportement pour le moins étrange visant, vraisemblablement, à
reléguer au second plan les gens du Pouvoir!
Se donner l’illusion d’occuper toujours l’avant - scène et chercher
à éclipser les actuels gouvernants, sont autant de fautes
tactiques. Elles vaudront à ceux qui les commettent des déboires
de nature à accentuer leur amertume et à les rendre de moins
en moins populaires. |