LA TUNISIE ADHÈRE AU
“SYSTÈME DES FORCES EN
ÉTAT D’ALERTE”
Des militaires tunisiens opérant au Cambodge dans le cadre d’une mission de l’ONU. |
Un membre de la mission tunisienne de maintien de la paix au Rwanda. |
Dans le passé, rappelle-t-on, l’ONU demandait en cas de nécessité,
aux pays membres de fournir les moyens humains et matériels indispensables
au déploiement d’une force onusienne de maintien de la paix, ce
qui nécessitait des délais assez longs et mobilisait beaucoup
d’efforts et de dépenses. D’où l’idée de créer
des “forces en état d’alerte”. Il s’agit d’une banque de données
sur les moyens que chaque Etat s’engage à mettre à la disposition
de l’Organisation internationale, en cas de déclenchement d’une
crise menaçant la sécurité et la paix dans un pays
ou une région donnés.
Cette banque est consultée pour la formation des forces d’intervention,
leur équipement, leur transport et leur soutien logistique, dans
le cas où le Conseil de Sécurité décide de
déployer des forces onusiennes dans n’importe quelle région
du monde, de manière à assurer la rapidité de l’intervention
et à en réduire le coût.
82 Etats membres des Nations Unies ont donné jusqu’à
présent leur accord de principe pour adhérer au système
des forces en état d’alerte. 21 d’entre eux ont déjà
signé le mémorandum.
La Tunisie a participé ces dernières années, à
plusieurs opérations onusiennes de maintien de la paix à
travers le monde, notamment en Afrique et en Asie traduisant, ainsi, son
attachement à la charte de l’ONU, à ses objectifs et son
engagement à appuyer les efforts de l’Organisation internationale
en faveur de l’instauration de la paix, de la stabilité et du triomphe
des causes de justice et de droit pour l’édification d’un monde
meilleur où règnent les valeurs de démocratie et de
droits de l’homme, où tous les peuples puissent jouir de la liberté,
du progrès et de la prospérité, indique-t-on à
Tunis.
Au demeurant, le mémorandum signé par la Tunisie avec
l’Organisation des Nations Unies, ajoute-t-on de même source, vient
confirmer l’approche du président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali
telle qu’il l’a définie devant la 44ème session de l’Assemblée
générale de l’ONU, le 13 novembre 1989, approche qui repose
sur des valeurs et principes dont les constantes sont le soutien effectif
à l’Organisation onusienne, le respect de la légalité
internationale et l’instauration d’une coopération fructueuse et
sincère entre tous les Etats épris de paix, l’objectif étant
de contribuer à épargner à l’humanité les affres
de la guerre et de l’instabilité.
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DU MAGHREB: UN MAURITANIEN LAURÉAT Lors de l’Assemblée générale du pool tenue à Nouakchott, les agences des cinq pays de l’UMA (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ont décidé de redynamiser leurs services “pour accompagner la relance observée au niveau officiel, dans la perspective du sommet maghrébin dont la date sera fixée par la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue en octobre prochain. Les agences ont déploré les lourdeurs qui entravent la mise en œuvre des décisions du pool créé en 1989 à Rabat et appelé à une plus grande coordination de leurs positions sur la scène internationale. L’Assemblée générale a décidé de confier la présidence du pool au Mauritanien Mohamed Ould Hamadi, directeur général de l’Agence mauritanienne et de tenir sa prochaine session en l’an 2000 en Tunisie. |
MAROC
LE PRINCE ABDALLAH D’ARABIE SÉOUDITE AU MAROC
Héritier
du trône séoudien, le prince Abdallah s’est rendu au Maroc.
A son arrivée à Rabat, il a été accueilli par
le prince héritier marocain, Sidi Mohamed.
Le prince Abdallah venait d’Italie où il avait effectué
une visite de trois jours. Il était accompagné du ministre
séoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal
et de l’ambassadeur d’Arabie séoudite, le prince Sultan Ben Abdel
Aziz.
Le prince Abdallah s’est longuement entretenu avec le roi Hassan II.
Le prince séoudien Abdallah, accueilli à l’aéroport par le prince Sidi Mohamed. |
Le prince Abdallah en réunion avec le roi Hassan II du Maroc. |
| MAROC
SEMAINE CULTURELLE TUNISIENNE AU MAROC Le vernissage de ces expositions, organisées au théâtre national Mohamed V, a été présidé par le ministre marocain des Affaires culturelles, M. Mohamed Achaâri, en présence de son homologue tunisien, M. Abdelbaki Hermassi. Le programme de cette semaine comportait deux concerts de la troupe tunisienne “Al Hadhra” à Rabat et à Marrakech; une conférence sur le thème: “l’unité civilisationnelle à travers la monnaie”, ainsi que trois longs métrages tunisiens, à savoir: “Keswa”, “Habiba Msika” et “Demain je brûle”, en plus de la projection de deux courts métrages: “Le sol” et “Le festin”. A l’occasion de cette manifestation culturelle, les deux ministres s’étaient entretenus des moyens à mettre en œuvre pour la réalisation de projets communs dans les domaines du théâtre, du livre et de l’édition. |
TUNISIE
“LA RÉSISTANCE AU LIBAN-SUD, SEULE CARTE
POUR LA PAIX
QUI RESTE AUX ARABES”
Les relations
tuniso-libanaises et les liens historiques et civilisationnels unissant
les deux pays et les deux peuples frères, ainsi que l’avenir de
la solidarité interarabe, ont été au centre de l’entretien
que le président Zein El-Abidine Ben Ali a eu avec M. Nabih Berri,
président de la Chambre des députés, lors de la visite
officielle qu’il a effectuée en Tunisie du 8 au 12 juin courant.
M. Berri a déclaré avoir eu l’insigne honneur de rencontrer
le chef de l’Etat tunisien et de lui transmettre les salutations du président
libanais Emile Lahoud. Il a indiqué avoir, également, fait
part au président Ben Ali des salutations du gouvernement libanais
et de tout le Liban et, plus particulièrement du Liban-Sud, avec
toute sa population et tous ses résistants qui, a-t-il dit, ont
fait du Liban-Sud “le sud des Arabes”.
M. Nabih Berri reçu par le président
Zein El-Abidine Ben Ali.
Le président du parlement libanais a exprimé l’espoir
que le président Ben Ali usera de toute son influence au profit
de la coordination interarabe, de sorte que les Arabes s’engagent dans
la prochaine étape en rangs serrés, solidaires et unis. Il
a estimé qu’il ne leur reste qu’une seule carte pour la paix, celle
de la résistance au Liban-Sud.
Après avoir noté que son entretien avec le chef de l’Etat
tunisien avait porté, également, sur un ensemble de questions
intéressant la Tunisie et le Liban, particulièrement au niveau
de la coopération économique et en matière d’investissement,
M. Berri a ajouté: Nous sommes à l’orée de l’an 2000
et de la célébration de l’anniversaire de la fondation de
Tyr et Carthage, d’où l’importance du jumelage de ces deux villes,
qui bénéficie de l’appui du président Ben Ali et confirme
la solidité des relations qui existent entre les deux peuples frères.
HOMMAGE AU PRÉSIDENT BEN ALI
Dans une conférence de presse tenue au terme de sa visite, M.
Berri a salué le progrès que connaît la Tunisie au
niveau de l’enracinement de la démocratie et de la consécration
du pluralisme, soulignant l’importance des réalisations accomplies
grâce à “la sage politique du président Ben Ali”.
L’hôte libanais a rendu hommage au président de la République
tunisienne pour ses positions courageuses et ses approches judicieuses
concernant l’ensemble des questions aux plans arabe, régional et
international. Il a fait part, à cette occasion, de sa reconnaissance
à la Tunisie pour son soutien continu au peuple libanais et à
son droit légitime de recouvrer ses territoires occupés.
Il a précisé que sa visite en Tunisie lui avait fourni
l’opportunité de s’entretenir avec plusieurs responsables tunisiens
au sujet des moyens à mettre en œuvre pour consolider la coopération
bilatérale et intensifier les échanges commerciaux et d’expériences
dans les différents domaines.
JUMELAGE ENTRE VILLES TUNISIENNES ET LIBANAISES
Le président de la Chambre libanaise a, d’autre part, annoncé
un certain nombre de projets de jumelage entre villes tunisiennes et libanaises,
s’agissant notamment de Carthage et Tyr, de Sousse et Tripoli, ainsi que
du gouvernorat de Tunis et de la préfecture de Beyrouth.
Parlant des relations parlementaires, M. Berri a souligné la
nécessité de développer davantage les rapports entre
les deux parlements, mettant l’accent sur l’importance du rôle que
peuvent jouer les institutions parlementaires des deux pays, aussi bien
au niveau bilatéral que dans le cadre de l’union parlementaire arabe,
pour promouvoir l’action commune et impulser les projets panarabes, en
particulier le marché commun arabe.
POUR LA CRÉATION D’UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE
ARABE
Berri a évoqué, à ce propos, sa proposition appelant
à constituer au sein de l’union parlementaire arabe, une commission
parlementaire qui serait chargée d’examiner l’action arabe commune,
en général et la cause palestinienne, en particulier; d’attirer
l’attention des décideurs arabes sur le problème des réfugiés
et d’exposer le point de vue arabe concernant l’élaboration d’une
solution équitable et globale des problèmes de la région.
Il a précisé que la mission de cette structure qui sera
soumise à l’Union des parlements islamiques dont le congrès
constitutif s’est tenu le 17 juin à Téhéran, ainsi
qu’à l’union interparlementaire et aux associations parlementaires
mondiales, vise à assainir les relations interarabes, à mettre
fin aux tensions, à mobiliser les potentialités et les énergies,
dans le but d’affirmer les droits arabes, lors des négociations
avec Israël.
Abordant la question de la présence israélienne sur le
territoire libanais, M. Berri a souligné que les guerres israéliennes
ont des visées hydrauliques stratégiques, l’objectif premier
d’Israël étant de déstabiliser le système économique
libanais.
Il a, d’autre part, indiqué que la Syrie apporte la profondeur
nécessaire à la lutte nationale libanaise et une dimension
stratégique au Liban, son associé dans la résistance
qui se poursuivra jusqu’au rétablissement de la souveraineté
libanaise aux frontières sud et l’application de la résolution
425, sans restriction ni condition.
UN ÉMISSAIRE DE BOUTEFLIKA REÇU PAR BEN ALI
Le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali a reçu un émissaire du président algérien Abdelaziz Bouteflika, M. Abdelkader Bensalah qui lui a remis un message du chef de l’Etat algérien. M. Bensalah qui est le président de l’Assemblée populaire nationale (APN/ parlement algérien), a indiqué que le message comportait une invitation au président Ben Ali à assister au 35ème sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) que doit abriter la capitale algérienne du 12 au 14 juillet prochain. Il a ajouté que son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien avait permis d’échanger les vues, les voies et moyens les meilleurs pour assurer le succès de ce sommet, soulignant que le président Ben Ali l’avait assuré de l’engagement de la Tunisie à ne ménager aucun effort dans ce sens. “Une telle position, a dit l’émissaire algérien, ne m’étonne guère, tant il est vrai que la Tunisie, son peuple et sa direction, nous ont toujours habitués à de pareils efforts et attitudes en faveur de la réussite de manifestations comme celles devant se tenir en Algérie. Le président de l’Assemblée populaire nationale algérienne a exprimé ses remerciements au président tunisien, formulant l’espoir que les relations bilatérales connaîtront un saut qualitatif à la mesure des attentes des peuples tunisien et algérien.
Le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali
recevant
l’émissaire du président algérien.
| ALGERIE
Plus de cent clichés d’époque sont exposés jusqu’au 15 juillet, pour les nostalgiques de l’Algérie romantique, à travers ses luxueuses demeures, ses palmeraies, ses paysages sahariens et ses personnages exotiques d’un temps révolu. |
LIBYE
VERS UNE NORMALISATION DES RELATIONS
AVEC LES ÉTATS-UNIS
ET LA GRANDE-BRETAGNE
Le “dialogue informel” entre des responsables libyens et britanniques qui a eu lieu dernièrement dans une capitale européenne, selon des sources diplomatiques, a été suivi, le 11 juin, par une rencontre entre Libyens, Américains et Britanniques au siège des Nations Unies. Cette rencontre a balisé la voie à une levée définitive des sanctions imposées à la Libye en 1992, indiquent les mêmes sources qui ajoutent que la Libye espère au-delà de la levée des sanctions, renouer ses relations avec les Etats-Unis rompues depuis 1981. Dans une récente déclaration à la presse, le secrétaire d’Etat-adjoint américain aux Affaires étrangères, Bruce Rydel, a jugé “positives” les positions libyennes estimant, toutefois, “prématuré” le débat autour de la levée des sanctions avant le rapport du secrétaire général de l’ONU. Ce dernier, rappelle-t-on, doit présenter dans un délai de trois mois, à partir de la remise des deux suspects libyens dans l’attentat de Lockerbie, un rapport au Conseil de Sécurité qui décidera de la levée des sanctions ou de leur maintien. Ces sanctions ont été gelées depuis mars dernier, date à laquelle Tripoli avait remis à l’ONU les deux suspects pour être jugés en Hollande. La remise des deux Libyens suspectés dans l’attentat de Lockerbie, village écossais au-dessus duquel a été abattu l’avion de la Panam faisant 270 morts en 1988, a été rendue possible grâce à une médiation de l’Afrique du Sud et de l’Arabie séoudite. Par ailleurs, la Haute Cour écossaise a décidé, lors de sa première réunion tenue, dernièrement, aux Pays-Bas, de reporter de six mois le procès des deux suspects, Amin Khalifa Fhima et Abdelbasset Ali El-Megrahi et ce, à la demande des avocats des accusés. La Cour siégeait à l’ancienne base militaire Zeist où sont détenus les deux Libyens. Prévu début août, le procès ne commencera, de ce fait, qu’en février 2000. Des sources judiciaires s’attendent à un procès long et coûteux.