Soucieuse d’assurer une couverture parfaite des nouvelles du Maghreb arabe, avec autant de régularité et d’objectivité qu’elle le fait pour le Machrek, “La Revue du Liban et de l’Orient Arabe”, consacrera désormais chaque semaine, quatre pages illustrées aux cinq Etats membres de l’Union du Maghreb: la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie. Toutes suggestions concernant ces pages seront les bienvenues et nous nous engageons à leur accorder l’intérêt qu’elles méritent.

ONU - MAINTIEN DE LA PAIX

LA TUNISIE ADHÈRE AU
“SYSTÈME DES FORCES EN ÉTAT D’ALERTE”

Le gouvernement tunisien et l’Organisation des Nations Unies ont signé à New York, un mémorandum relatif à la participation de la Tunisie au système des forces onusiennes mises en état d’alerte.
En vertu de ce mémorandum, signé par le ministre tunisien de la Défense nationale, M. Habib Ben Yahia, et le secrétaire général-adjoint de l’ONU, chargé des opérations de maintien de la paix, M. Bernard Miyet, la Tunisie s’engage à contribuer aux opérations de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies et à fournir les moyens nécessaires à cet effet. La participation effective à toute opération de ce genre, décidée par le Conseil de Sécurité reste, toutefois, subordonnée à l’accord du gouvernement tunisien, précise-t-on de source tunisienne.
 

Des militaires tunisiens opérant 
au Cambodge dans le cadre d’une mission de l’ONU.

Un membre de la mission tunisienne 
de maintien de la paix au Rwanda.

Dans le passé, rappelle-t-on, l’ONU demandait en cas de nécessité, aux pays membres de fournir les moyens humains et matériels indispensables au déploiement d’une force onusienne de maintien de la paix, ce qui nécessitait des délais assez longs et mobilisait beaucoup d’efforts et de dépenses. D’où l’idée de créer des “forces en état d’alerte”. Il s’agit d’une banque de données sur les moyens que chaque Etat s’engage à mettre à la disposition de l’Organisation internationale, en cas de déclenchement d’une crise menaçant la sécurité et la paix dans un pays ou une région donnés.
Cette banque est consultée pour la formation des forces d’intervention, leur équipement, leur transport et leur soutien logistique, dans le cas où le Conseil de Sécurité décide de déployer des forces onusiennes dans n’importe quelle région du monde, de manière à assurer la rapidité de l’intervention et à en réduire le coût.
82 Etats membres des Nations Unies ont donné jusqu’à présent leur accord de principe pour adhérer au système des forces en état d’alerte. 21 d’entre eux ont déjà signé le mémorandum.
La Tunisie a participé ces dernières années, à plusieurs opérations onusiennes de maintien de la paix à travers le monde, notamment en Afrique et en Asie traduisant, ainsi, son attachement à la charte de l’ONU, à ses objectifs et son engagement à appuyer les efforts de l’Organisation internationale en faveur de l’instauration de la paix, de la stabilité et du triomphe des causes de justice et de droit pour l’édification d’un monde meilleur où règnent les valeurs de démocratie et de droits de l’homme, où tous les peuples puissent jouir de la liberté, du progrès et de la prospérité, indique-t-on à Tunis.
Au demeurant, le mémorandum signé par la Tunisie avec l’Organisation des Nations Unies, ajoute-t-on de même source, vient confirmer l’approche du président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali telle qu’il l’a définie devant la 44ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le 13 novembre 1989, approche qui repose sur des valeurs et principes dont les constantes sont le soutien effectif à l’Organisation onusienne, le respect de la légalité internationale et l’instauration d’une coopération fructueuse et sincère entre tous les Etats épris de paix, l’objectif étant de contribuer à épargner à l’humanité les affres de la guerre et de l’instabilité.
 
 
PRIX DU MEILLEUR ARTICLE ÉCONOMIQUE  
DU MAGHREB: UN MAURITANIEN LAURÉAT
Le pool des agences de presse de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) a décerné dernièrement le prix du meilleur article économique à Ahmed Talem Ould Mokhtar Talem, journaliste de l’Agence mauritanienne d’information.
Lors de l’Assemblée générale du pool tenue à Nouakchott, les agences des cinq pays de l’UMA (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ont décidé de redynamiser leurs services “pour accompagner la relance observée au niveau officiel, dans la perspective du sommet maghrébin dont la date sera fixée par la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue en octobre prochain.
Les agences ont déploré les lourdeurs qui entravent la mise en œuvre des décisions du pool créé en 1989 à Rabat et appelé à une plus grande coordination de leurs positions sur la scène internationale.
L’Assemblée générale a décidé de confier la présidence du pool au Mauritanien Mohamed Ould Hamadi, directeur général de l’Agence mauritanienne et de tenir sa prochaine session en l’an 2000 en Tunisie. 


MAROC

LE PRINCE ABDALLAH D’ARABIE SÉOUDITE AU MAROC

Héritier du trône séoudien, le prince Abdallah s’est rendu au Maroc. A son arrivée à Rabat, il a été accueilli par le prince héritier marocain, Sidi Mohamed.
Le prince Abdallah venait d’Italie où il avait effectué une visite de trois jours. Il était accompagné du ministre séoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal et de l’ambassadeur d’Arabie séoudite, le prince Sultan Ben Abdel Aziz.
Le prince Abdallah s’est longuement entretenu avec le roi Hassan II.
 

Le prince séoudien Abdallah, accueilli 
à l’aéroport par le prince Sidi Mohamed.

Le prince Abdallah en réunion 
avec le roi Hassan II du Maroc.



 
MAROC

SEMAINE CULTURELLE TUNISIENNE AU MAROC 

Illustration de la nouvelle dynamique que connaissent les relations tuniso-marocaines depuis la visite d’Etat effectuée par le président Zein El-Abidine Ben Ali au royaume chérifien, une semaine culturelle tunisienne s’est ouverte à Rabat par le vernissage de deux expositions, l’une consacrée à l’art contemporain tunisien et l’autre à la monnaie maghrébine à travers l’Histoire.
Le vernissage de ces expositions, organisées au théâtre national Mohamed V, a été présidé par le ministre marocain des Affaires culturelles, M. Mohamed Achaâri, en présence de son homologue tunisien, M. Abdelbaki Hermassi. 
Le programme de cette semaine comportait deux concerts de la troupe tunisienne “Al Hadhra” à Rabat et à Marrakech; une conférence sur le thème: “l’unité civilisationnelle à travers la monnaie”, ainsi que trois longs métrages tunisiens, à savoir: “Keswa”, “Habiba Msika” et “Demain je brûle”, en plus de la projection de deux courts métrages: “Le sol” et “Le festin”.
A l’occasion de cette manifestation culturelle, les deux ministres s’étaient entretenus des moyens à mettre en œuvre pour la réalisation de projets communs dans les domaines du théâtre, du livre et de l’édition.


TUNISIE

M. NABIH BERRI:

“LA RÉSISTANCE AU LIBAN-SUD, SEULE CARTE POUR LA PAIX
QUI RESTE AUX ARABES”

Les relations tuniso-libanaises et les liens historiques et civilisationnels unissant les deux pays et les deux peuples frères, ainsi que l’avenir de la solidarité interarabe, ont été au centre de l’entretien que le président Zein El-Abidine Ben Ali a eu avec M. Nabih Berri, président de la Chambre des députés, lors de la visite officielle qu’il a effectuée en Tunisie du 8 au 12 juin courant.
M. Berri a déclaré avoir eu l’insigne honneur de rencontrer le chef de l’Etat tunisien et de lui transmettre les salutations du président libanais Emile Lahoud. Il a indiqué avoir, également, fait part au président Ben Ali des salutations du gouvernement libanais et de tout le Liban et, plus particulièrement du Liban-Sud, avec toute sa population et tous ses résistants qui, a-t-il dit, ont fait du Liban-Sud “le sud des Arabes”.


M. Nabih Berri reçu par le président
Zein El-Abidine Ben Ali.

Le président du parlement libanais a exprimé l’espoir que le président Ben Ali usera de toute son influence au profit de la coordination interarabe, de sorte que les Arabes s’engagent dans la prochaine étape en rangs serrés, solidaires et unis. Il a estimé qu’il ne leur reste qu’une seule carte pour la paix, celle de la résistance au Liban-Sud.
Après avoir noté que son entretien avec le chef de l’Etat tunisien avait porté, également, sur un ensemble de questions intéressant la Tunisie et le Liban, particulièrement au niveau de la coopération économique et en matière d’investissement, M. Berri a ajouté: Nous sommes à l’orée de l’an 2000 et de la célébration de l’anniversaire de la fondation de Tyr et Carthage, d’où l’importance du jumelage de ces deux villes, qui bénéficie de l’appui du président Ben Ali et confirme la solidité des relations qui existent entre les deux peuples frères.

HOMMAGE AU PRÉSIDENT BEN ALI
Dans une conférence de presse tenue au terme de sa visite, M. Berri a salué le progrès que connaît la Tunisie au niveau de l’enracinement de la démocratie et de la consécration du pluralisme, soulignant l’importance des réalisations accomplies grâce à “la sage politique du président Ben Ali”.
L’hôte libanais a rendu hommage au président de la République tunisienne pour ses positions courageuses et ses approches judicieuses concernant l’ensemble des questions aux plans arabe, régional et international. Il a fait part, à cette occasion, de sa reconnaissance à la Tunisie pour son soutien continu au peuple libanais et à son droit légitime de recouvrer ses territoires occupés.
Il a précisé que sa visite en Tunisie lui avait fourni l’opportunité de s’entretenir avec plusieurs responsables tunisiens au sujet des moyens à mettre en œuvre pour consolider la coopération bilatérale et intensifier les échanges commerciaux et d’expériences dans les différents domaines.

JUMELAGE ENTRE VILLES TUNISIENNES ET LIBANAISES
Le président de la Chambre libanaise a, d’autre part, annoncé un certain nombre de projets de jumelage entre villes tunisiennes et libanaises, s’agissant notamment de Carthage et Tyr, de Sousse et Tripoli, ainsi que du gouvernorat de Tunis et de la préfecture de Beyrouth.
Parlant des relations parlementaires, M. Berri a souligné la nécessité de développer davantage les rapports entre les deux parlements, mettant l’accent sur l’importance du rôle que peuvent jouer les institutions parlementaires des deux pays, aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre de l’union parlementaire arabe, pour promouvoir l’action commune et impulser les projets panarabes, en particulier le marché commun arabe.

POUR LA CRÉATION D’UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE ARABE
Berri a évoqué, à ce propos, sa proposition appelant à constituer au sein de l’union parlementaire arabe, une commission parlementaire qui serait chargée d’examiner l’action arabe commune, en général et la cause palestinienne, en particulier; d’attirer l’attention des décideurs arabes sur le problème des réfugiés et d’exposer le point de vue arabe concernant l’élaboration d’une solution équitable et globale des problèmes de la région.
Il a précisé que la mission de cette structure qui sera soumise à l’Union des parlements islamiques dont le congrès constitutif s’est tenu le 17 juin à Téhéran, ainsi qu’à l’union interparlementaire et aux associations parlementaires mondiales, vise à assainir les relations interarabes, à mettre fin aux tensions, à mobiliser les potentialités et les énergies, dans le but d’affirmer les droits arabes, lors des négociations avec Israël.
Abordant la question de la présence israélienne sur le territoire libanais, M. Berri a souligné que les guerres israéliennes ont des visées hydrauliques stratégiques, l’objectif premier d’Israël étant de déstabiliser le système économique libanais.
Il a, d’autre part, indiqué que la Syrie apporte la profondeur nécessaire à la lutte nationale libanaise et une dimension stratégique au Liban, son associé dans la résistance qui se poursuivra jusqu’au rétablissement de la souveraineté libanaise aux frontières sud et l’application de la résolution 425, sans restriction ni condition.



TUNISIE-ALGERIE

UN ÉMISSAIRE DE BOUTEFLIKA REÇU PAR BEN ALI

Le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali a reçu un émissaire du président algérien Abdelaziz Bouteflika, M. Abdelkader Bensalah qui lui a remis un message du chef de l’Etat algérien. M. Bensalah qui est le président de l’Assemblée populaire nationale (APN/ parlement algérien), a indiqué que le message comportait une invitation au président Ben Ali à assister au 35ème sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) que doit abriter la capitale algérienne du 12 au 14 juillet prochain. Il a ajouté que son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien avait permis d’échanger les vues, les voies et moyens les meilleurs pour assurer le succès de ce sommet, soulignant que le président Ben Ali l’avait assuré de l’engagement de la Tunisie à ne ménager aucun effort dans ce sens. “Une telle position, a dit l’émissaire algérien, ne m’étonne guère, tant il est vrai que la Tunisie, son peuple et sa direction, nous ont toujours habitués à de pareils efforts et attitudes en faveur de la réussite de manifestations comme celles devant se tenir en Algérie. Le président de l’Assemblée populaire nationale algérienne a exprimé ses remerciements au président tunisien, formulant l’espoir que les relations bilatérales connaîtront un saut qualitatif à la mesure des attentes des peuples tunisien et algérien.


Le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali recevant
l’émissaire du président algérien.



 
ALGERIE
L’ALGÉRIE S’EXPOSE À PARIS 
Une promenade dans la mémoire de l’Algérie du XIXème siècle, à travers des trésors photographiques proposés au musée-galerie de la Seita à Paris, dans le septième arrondissement.

Plus de cent clichés d’époque sont exposés jusqu’au 15 juillet, pour les nostalgiques de l’Algérie romantique, à travers ses luxueuses demeures, ses palmeraies, ses paysages sahariens et ses personnages exotiques d’un temps révolu. 


LIBYE

VERS UNE NORMALISATION DES RELATIONS AVEC LES ÉTATS-UNIS
ET LA GRANDE-BRETAGNE

Le “dialogue informel” entre des responsables libyens et britanniques qui a eu lieu dernièrement dans une capitale européenne, selon des sources diplomatiques, a été suivi, le 11 juin, par une rencontre entre Libyens, Américains et Britanniques au siège des Nations Unies. Cette rencontre a balisé la voie à une levée définitive des sanctions imposées à la Libye en 1992, indiquent les mêmes sources qui ajoutent que la Libye espère au-delà de la levée des sanctions, renouer ses relations avec les Etats-Unis rompues depuis 1981. Dans une récente déclaration à la presse, le secrétaire d’Etat-adjoint américain aux Affaires étrangères, Bruce Rydel, a jugé “positives” les positions libyennes estimant, toutefois, “prématuré” le débat autour de la levée des sanctions avant le rapport du secrétaire général de l’ONU. Ce dernier, rappelle-t-on, doit présenter dans un délai de trois mois, à partir de la remise des deux suspects libyens dans l’attentat de Lockerbie, un rapport au Conseil de Sécurité qui décidera de la levée des sanctions ou de leur maintien. Ces sanctions ont été gelées depuis mars dernier, date à laquelle Tripoli avait remis à l’ONU les deux suspects pour être jugés en Hollande. La remise des deux Libyens suspectés dans l’attentat de Lockerbie, village écossais au-dessus duquel a été abattu l’avion de la Panam faisant 270 morts en 1988, a été rendue possible grâce à une médiation de l’Afrique du Sud et de l’Arabie séoudite. Par ailleurs, la Haute Cour écossaise a décidé, lors de sa première réunion tenue, dernièrement, aux Pays-Bas, de reporter de six mois le procès des deux suspects, Amin Khalifa Fhima et Abdelbasset Ali El-Megrahi et ce, à la demande des avocats des accusés. La Cour siégeait à l’ancienne base militaire Zeist où sont détenus les deux Libyens.  Prévu début août, le procès ne commencera, de ce fait, qu’en février 2000. Des sources judiciaires s’attendent à un procès long et coûteux.


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