JEAN-PIERRE DELIFER

LA CRÉATIVITÉ ENSORCELÉE


Cette aventure née avec lui, caressée dès l’enfance, a pu se concrétiser à l’âge de vingt ans, par l’installation de sa première maison de couture avec ses créations exclusives où il faisait siennes les directives de son maître à penser Cristobal Balenciaga: “Architecte pour la ligne, peintre pour la couleur, musicien pour l’harmonie et philosophe pour la mesure”. Fait de mutations successives, son parcours l’a mené au théâtre qu’il a habillé dans une floraison de pièces et au Festival de Baalbeck qui l’a mis en contact avec Feyrouz, séduite par son style épuré et élégant, si souvent parée de ses créations. La guerre d’avril 1975 l’a poussé à s’exiler à Paris où, après des débuts difficiles, il parvient à habiller une richissime clientèle et à présenter en décembre 1984 au Grand-Hôtel, une collection haute couture: “Les Orientales”. L’espace-Delifer sans frontières le mène au cinéma où il coopère, notamment, avec Youssef Chahine qui lui commande les costumes de “Adieu Bonaparte” et l’introduira, plus tard, à la Comédie française. Là, il habillera “Caligula” de Camus, mis en scène par le cinéaste égyptien. Le film de Martin Scorsese: “La dernière tentation du Christ” lui ouvrira par la grande porte des studios de Hollywood.
Lorsqu’il revient au Liban en 1994, il est auréolé d’une gloire internationale; il la porte si légèrement qu’il la rend à peine perceptible. La modestie, la gentillesse, le sourire, la disponibilité régissent toujours ses relations avec autrui. Sa magie opère et son imagination débordante est de nouveau mise au service du théâtre libanais et des gens de son pays qu’il a su si bien conserver dans son cœur.
 

 

Il a crée entre autres les costumes 
de la pièce “Caligula” de camus.

 


Une imagination débordante et sans
frontières où la vie est autre chose que la vie..

Par EVELYNE MASSOUD


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