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par EDOUARD BASSIL |
Un confrère déplore l’absence de
l’élément féminin aux élections municipales
complémentaires, en ce sens qu’aucune concitoyenne n’a présenté
sa candidature, privant de sa présence les nouveaux conseils municipaux.
De plus, il oberve que deux femmes ont accédé à l’Assemblée nationale et y ont pénétré en robe noire (de deuil), en prenant la place d’un époux ou d’un père; la troisième ayant bénéficié du soutien de son frère (Premier ministre) pour occuper un siège sous l’hémicycle. Après les municipales pour la première fois depuis plus d’un quart d’un siècle, les “conseillères” élues se comptent sur les doigts des deux mains. A Beyrouth, celle qui figure parmi les vingt-quatre membres de la municipalité, ne semble pas en mesure de réaliser ses ambitions, dont celle de sauver la capitale du béton qui l’envahit de toutes parts. De fait, elle ne parvient pas à freiner cette vague qui déferle sur la cité, la privant de ses espaces verts. Pourtant, elle s’était engagée durant sa campagne électorale, à multiplier les jardins publics et les parkings. Or, ces derniers disparaissent à vue d’œil et le moindre recoin où une touffe d’arbres égaye l’atmosphère, s’éclipse dans le bruit assourdissant des bulldozers. Conclusion pratique: il ne suffit pas aux femmes d’accéder au parlement et aux municipalités; il leur faut aussi et, surtout, pouvoir faire œuvre utile. Et ceci dépasse leur capacité de faire face à des groupes de pression - manipulés, forcément, par des “mâles” - déterminés à ne laisser aux descendantes d’Eve qu’un simple rôle de figurantes... |