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UNE “ERREUR D’APPRÉCIATION” À L’ORIGINE DE LA DERNIÈRE ESCALADE

D’après Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien sortant, le “Hezbollah” a commis une “erreur d’appréciation” en lançant des roquettes katiouchas en direction des kibboutzim, croyant que “Tsahal” ne riposterait pas... Or, c’est “Bibi” qui a commis cette erreur, en croyant pouvoir torpiller le processus de paix et le comité de surveillance pour favoriser, sans doute, la politique de colonisation...
 

Qui a pris l’initiative des opérations sur le terrain: les Israéliens ou les “Hezbollahis”? En d’autres termes, qui a provo-qué la dernière escalade? Chaque partie se renvoie la responsabilité de la grave escalade de la se-maine dernière, laquelle a atteint son paroxysme par les raids effectués sur les centrales électri-ques de Jamhour et de Bsalim, perturbant du même coup la distribution du courant, non seulement dans la capitale et les régions suburbaines, mais dans le pays tout entier. Ceci a eu pour conséquence de remettre en mar-che les générateurs de quartier.
Benjamin Netanyahu a utilisé l’expression “erreur d’apprécia-tion”, pour justifier la riposte de “Tsahal” aux tirs de Katiouchas sur Kyriat Chemona et d’autres kibboutzim dans le nord d’Israël.
Oui, mais avant que la Résistance libanaise lance ses roquettes sur les zones résidentielles de l’Etat hébreu, obligeant leurs habitants à redescendre dans les abris, les forces ennemies avaient pilonné, quotidiennement, les villages sudistes, y semant la désolation, les destructions et la mort, tout en contraignant leurs habitants à reprendre le chemin de l’exode, sous prétexte que les “Hezbolla-his” les utilisent comme base et point de départ pour leurs opérations anti-israéliennes.
Puis, les résistants militent à partir du sol national, à l’effet de contraindre l’ennemi israélien d’en évacuer les portions qu’il occupe, illégalement, depuis des années, en dépit d’une résolution (425) de la légalité internationale qui exige de lui de s’en retirer inconditionnellement...
Ainsi, Netanyahu qui agit selon le dicton libanais: “Toi qui t’en vas, multiplie les méfaits”, s’inspire également de la fable. “Le loup et l’agneau” surtout, de sa morale. En invoquant de fallacieux prétextes pour passer à l’action, en vue d’assouvir sa haine viscérale et de réaliser ses desseins, dont celui de torpiller le processus de paix.
C’est “Bibi” qui, en fait, a commis cette fois encore, une erreur d’appréciation, en croyant pouvoir torpiller, en plus du processus de paix, l’unité natio-nale au Liban et la concomitance des volets libanais et syrien.
Or, c’est justement le contraire qui s’est produit. En effet, vingt-quatre heures après les raids barbares sur nos infrastructures, Beyrouth a procédé à l’élection de “Miss Europe 99”, dont les recettes ont été versées à la caisse constituée en vue de la reconstruction des régions ayant subi des dommages.
Deux semaines plus tôt, et quelque jours après le quadruple assassinat du palais de Justice de Saïda, le concert de Pavarotti a été maintenu, ses recettes devant être réparties entre les associations caritatives. Les Libanais ont montré qu’ils savent joindre l’utile à l’agréable.
...Et que c’est un peuple digne de vivre parce qu’il refuse de mourir. 


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