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RAPPORTS PERTURBES ENTRE LE LIBAN, LA FRANCE ET LES USA

 
Les relations entre le Liban, d’une part; la France et les Etats-Unis, d’autre part, ne sont pas ces temps-ci, au beau fixe. Avec Paris, les rapports sont perturbés, à cause de malencontreuses déclarations attribuées à notre ambassadeur. Avec Washington, le fait pour le département d’Etat d’avoir conseillé aux ressortissants américains de ne pas se rendre à Saïda, “pour des raisons sécuritaires”, a suscité un tollé général à Beyrouth.
Le président Hoss a demandé aux responsables US de reconsidérer leur décision.
 
 

Les rapports sont, ces temps-ci, quelque peu perturbés entre le Liban, d’une part; la France et les Etats-Unis, d’autre part, à cause de certains faits et propos malencontreux qui n’auraient pas dû affecter leurs relations.
Ainsi, le nouvel ambassadeur du Liban en France, attend depuis plusieurs semaines la fixation de la date de présentation de ses lettres de créance qui, selon des rumeurs persistantes, serait reportée jusqu’en septembre ou octobre. Peut-on en déduire que la capitale française est réticente quant au choix du nouveau chef de la mission diplomatique libanaise, bien que sa nomination ait été agréée et notifiée, officiellement, par le Quai d’Orsay au palais Bustros?
Pourquoi donc ce retard à fixer la date de présentation, par l’ambassadeur libanais, de ses lettres de créance? Les autorités françaises se seraient, dit-on, formalisées de déclarations attribués à l’ambassadeur. Celui-ci aurait insinué que “la date de la visite du président Emile Lahoud à Paris n’a pas été fixée depuis un an”.
De plus, il aurait prédit la mutation de l’ambassadeur de France à Beyrouth au mois de septembre, “parce qu’il ne remplirait pas, comme il se doit, sa mission”. Ces propos ont-ils été tenus? Rien ne le confirme...
En ce qui concerne les relations libano-US, elles sont actuellement affectées par le “conseil” de Washington aux ressortissants américains d’éviter de se rendre à Saïda, “en raison d’une détérioration de la situation dans cette ville au plan de la sécurité.”
Cette recommandation faite à la demande du département d’Etat US, a provoqué un tollé à Beyrouth. Tout en exprimant son étonnement, le chef du gouvernement a invité le département d’Etat à réconsidérer sa position “que rien ne justifie, la sécurité étant assurée dans toutes les régions libanaises”.
La décision de la capitale fédérale, paraît avoir été prise, suite à la menace d’une organisation inconnue - l’armée de libération des lieux saints - appelant “à se venger des Américains, pour leur appui aux gangs de juifs menant la lutte contre les peuples musulmans... et à assassiner l’ambassadeur US à Beyrouth”.
Est-ce pour cela, que celui-ci a préféré gagner le caza de Koura, lundi dernier par voie de mer?
Il faut préciser que l’appel de l’organisation mentionnée, dont Washington doute de la vraisemblance, avait été lancé au lendemain des raids israéliens perpétrés le 24 juin contre les centrales de Jamhour, de Bsalim et les ponts reliant la capitale au Liban-Sud...
Tout compte fait, le problème ne réside pas à Saïda, mais dans la politique de Washington et son appui sans limite à l’Etat hébreu; autrement dit, dans son soutien à l’agresseur contre la victime... 


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