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ENFIN, DES CULTURES DE RECHANGE POUR LA BEKAA...

 
Après deux décennies, les Nations Unies et leurs organismes spécialisés ont, enfin, résolu d’aider les agriculteurs de la Békaa (et du Akkar) - qui ont renoncé aux cultures illicites -  en leur assurant des cultures de substitution. Le secrétaire adjoint de l’ONU (notre photo), l’a annoncé au cours d’une tournée effectuée à Baalbeck-Hermel où il a conféré, à ce sujet, avec des responsables locaux.

On avait fini par désespérer des Nations Unies et de leurs organismes spécialisés qui avaient promis d’assurer des cultures de substitution aux agriculteurs de la Békaa, en contrepartie de leur renonciation aux cultures illicites, dont celle du haschich.
Cette promesse n’a pas été tenue et les cultivateurs békaa-iotes vivaient dans des condi-tions de plus en plus désas-treuses, à  tel point qu’ils étaient enclins a s’adonner de nouveau à la culture du haschisch, afin de ne pas voler pour survivre.
Plus de vingt ans apès leur promesse, les organismes onusiens semblent devoir tenir leur engagment. De fait, M. Pino Arlacchi, secrétaire général adjoint de l’ONU pour la lutte contre la criminalité et la drogue (PNUCID), venu au Liban, cette semaine, a effectué une tournée à Baalbeck-Hermel, au cours de laquelle il a conféré avec des res-ponsables locaux, en présence de députés de la circonscription. Il était accompagné du représen-tant du PNUD au Liban et de trois diplomates étrangers en poste à Beyrouth ceux du Japon, des Pays-Bas et d’Italie.
Un parlementaire de la région, en l’occurrence M. Chaouki Fakhoury, ancien ministre de l’Agriculture, présent à la rencontre, a rappelé qu’à la conférence de Paris consacrée aux besoins de notre pays, les crédits nécessaires pour remplacer les cultures illicites, avaient été évalués à 300 millions de dollars. “Le Liban, précise-t-il, n’en a reçu que 10 millions”.
L’ambassadeur italien a dit qu’à Paris, les participants à la conférence - les pays donateurs - avaient pris note des besoins de notre pays et il n’était pas alors dans leur intention de procéder à une collecte de fonds (!).
M. Arlachi a, quant à lui, manifesté sa surprise, affirmant: “C’est ma première visite au Liban et je n’ai jamais fait de promesses que je n’ai pas tenues”.... Mais il a pris l’engagement de verser quatre millions de dollars par le canal du PNUD, cette somme étant destinée à renforcer la lutte contre les stupéfiants dans nos murs.
Fait à signaler: un représentant de la municipalité de Baalbeck ayant dit que les cultivateurs békaaiotes seront forcés de reprendre la culture du haschisch faute de cultures de substitution, M. Arlacchi a émis cette étrange réflexion: “Par les menaces (entendre le chantage), le Liban n’obtiendra pas des fonds supplémentaires.”
Ceci est d’autant plus inadmissible, que l’ONU a octroyé à la Turquie des sommes substantielles, en compensation de la suppression des cultures illicites, dès que ses cultivateurs y ont renoncé, alors que ceux du Liban attendent depuis près de deux décennies que les Nations Unies - le “machin”, comme l’appelait de Gaulle- tiennent leurs promesses. Pourtant, celles-ci avaient été bel et bien faites par les prédécesseurs des responsables onusiens actuellement en exercice... 


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