Soucieuse d’assurer une couverture parfaite des nouvelles du Maghreb arabe, avec autant de régularité et d’objectivité qu’elle le fait pour le Machrek, “La Revue du Liban et de l’Orient Arabe”, consacrera désormais chaque semaine, quatre pages illustrées aux cinq Etats membres de l’Union du Maghreb: la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie. Toutes suggestions concernant ces pages seront les bienvenues et nous nous engageons à leur accorder l’intérêt qu’elles méritent.

TUNISIE

STRATEGIE TUNISIENNE POUR LE PASSAGE AU PROCHAIN MILLENAIRE

L’an 2000 frappe à la porte. Il n’est plus qu’à quelques mois. Et l’appréhension que suscite le bug informatique s’accroît au fur et à mesure qu’approche cette échéance. “C’est que, écrit un spécialiste dans l’hebdomadaire tunisien “Réalités”, le bug n’est pas un accident abstrait qui concerne seulement les machines cloîtrées dans les bureaux des ingénieurs. L’informatique est, aujourd’hui, disséminée dans tout l’espace social: de l’entreprise au foyer. Elle est parfois là où on ne l’attend pas...”
Si dans les pays avancés, des moyens énormes, financiers et médiatiques notamment, sont mobilisés pour éviter les risques pouvant découler d’un dérèglement éventuel des systèmes informatiques le jour où l’ordinateur pourrait confondre l’an 2000 avec l’an 1900, ceux en développement, moins dotés, s’y préparent selon leurs moyens.
En Tunisie, le dossier a fait l’objet d’un examen minutieux, lors de Conseils ministériels présidés par le chef de l’Etat en personne, M. Zein El-Abidine Ben Ali. Une stratégie a été aussitôt arrêtée en prévision de cette échéance, à la lumière de laquelle les pouvoirs publics ont mis en œuvre, depuis bientôt deux ans, un plan d’action national qui vise à sensibiliser, assister, suivre, évaluer et, en cas de besoin, intervenir aux plans opérationnel et réglementaire, afin que tous les utilisateurs des systèmes informatiques et particulièrement ceux des structures de l’administration et des organismes sensibles soient prêts le jour J.

COMMISSION NATIONALE DE PILOTAGE
Dès le mois d’avril 1997, une circulaire du Premier ministre invitait toutes les structures de l’administration à étudier la situation de leurs systèmes informatiques pour le passage à l’an 2000, à établir un plan d’action à leur niveau et à procéder à une évaluation du coût de l’opération.
Deux mois après, une commission nationale de pilotage était mise sur pied avec pour mission d’assurer la sensibilisation, le suivi et l’assistance technique nécessaires aux secteurs de l’administration, des finances (banques -assurances), des postes et télécommunications, de l’industrie.
Au mois d’août de la même année, le secrétariat d’Etat à l’informatique entreprenait une enquête auprès de 240 établissements et entreprises publiques et semi-publiques afin d’avoir des indicateurs significatifs sur la situation en Tunisie.

UNITÉ “PASSAGE À L’AN 2000”
En plus d’une réglementation mise en place portant obligation de certification des équipements (matériels et logiciels) informatiques ou ceux intégrant une composante informatique qui sont mis à la disposition du public, le département ministériel en charge du secteur de l’informatique passait à la vitesse supérieure en créant en son sein une unité “Passage à l’an 2000” dont la mission consiste à sensibiliser, informer, coordonner, réglementer et assurer le suivi et l’assistance.
Aussitôt, un serveur audio est mis en place au service des citoyens et des entreprises, destiné aussi bien à informer les utilisateurs qu’à répondre à leurs interrogations.

UN site WEB SUR INTERNET
L’une des principales mesures prises dans le cadre de cette stratégie, sera ensuite la création d’un site WEB sur Internet (www.an2000.tn.) qui fournit l’information utile sur la question du passage à l’an 2000 et toute l’assistance méthodologique et technique nécessaire pour faire face à ce problème. Parallèlement, un guide méthodologique est élaboré pour orienter les entreprises dans la démarche à adopter en la matière, de même qu’un guide technique contenant un ensemble d’informations sur l’état de conformité d’un grand nombre de produits informatiques et non informatiques.
En octobre 1998, une enquête est réalisée auprès de 260 entreprises et organismes ayant des systèmes informatiques ou spécifiques de taille plus ou moins importante, afin de procéder au suivi détaillé de l’état d’avancement du projet “An 2000” et de ses différentes étapes.
Elle est suivie par le lancement d’une campagne médiatique ciblant les PME/PMI dans le but de préparer convenablement les entreprises du secteur privé à l’échéance du 1er janvier 2000, comprenant notamment la diffusion d’une brochure d’information et d’un kit d’orientation, ainsi qu’un logiciel de test de conformité des micro-ordinateurs, des spots télévisés et une action de sensibilisation dans les journaux, en plus d’une participation au financement de missions d’expertise au profit des PME/PMI du secteur privé.
Aussi, le secrétariat d’Etat tunisien à l’informatique qui veille sur le projet “An 2000” relève-t-il, d’ores et déjà, des signes rassurants dans la plupart des secteurs stratégiques.
Par ailleurs, selon des indicateurs établis par la Banque mondiale, l’OCDE et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la Tunisie est placée parmi les pays qui se préparent le mieux au passage à l’an 2000.


TUNISIE - LIBYE

FORTE IMPULSION AUX PROJETS COMMUNS

Une forte impulsion a été donnée à la concrétisation des accords et projets communs entre la Tunisie et la Libye dans les divers secteurs et ce à la faveur de la réunion à Tunis de la commission sectorielle économique et financière mixte, dans le cadre de l’exécution des décisions du comité de suivi supérieur tuniso-libyen.
M. Abdelhafidh Zlitni, secrétaire du comité populaire de l’économie et du plan, a déclaré à sa sortie d’une audience avec le Premier ministre tunisien, M. Hamed Karoui, que les résultats qui ont sanctionné les travaux de la commission sectorielle, sont de nature à renforcer la complémentarité et l’interférence des intérêts des deux pays et à hisser les relations bilatérales au plus haut niveau.
Les questions à l’ordre du jour portaient sur les échanges commerciaux, les douanes, les finances, le secteur bancaire, l’investissement, le secteur industriel et l’énergie, ainsi que sur le tourisme et l’artisanat.
Lors de la signature du procès-verbal de la réunion, le ministre tunisien du Commerce, M. Mondher Zénaïdi, a fait observer que le programme arrêté en ce qui concerne l’échange de marchandises, représente l’un des mécanismes importants à même de favoriser la fluidité de la circulation des biens entre les deux pays. Il a, par ailleurs, souligné la volonté commune de réaliser un bond qualitatif fondé sur le partenariat et une approche rationnelle en fonction de laquelle les deux parties œuvreront à l’application des accords commerciaux bilatéraux et à l’extension des domaines des échanges, ainsi qu’à la prospection de nouveaux créneaux de coopération.
M. Zénaïdi a formulé l’espoir qu’un rythme plus rapide sera atteint dans le proche délai en matière d’échanges commerciaux entre les deux pays, à travers l’intensification des achats tunisiens en Libye et la conclusion de marchés supplémentaires pour l’approvisionnement du marché libyen.
Concernant l’investissement, il a appelé à l’accroissement de la participation de la Banque arabe tuniso-libyenne au financement des projets communs, en plus du renforcement de la coopération fructueuse entre les banques centrales de Tunisie et de Libye.
S’agissant du secteur industriel et énergétique, il a évoqué les projets accomplis dans le cadre de l’interconnexion des réseaux électriques des deux pays, outre la réalisation d’un gazoduc et l’exploitation commune de la plate-forme pétrolière du “7 novembre” au large de Gabès (sud tunisien), proche de la zone frontalière tuniso-libyenne.
La Libye, rappelle-t-on, est le premier partenaire arabe de la Tunisie, avec un volume d’échanges qui a atteint près de 500 millions de dollars en 1998 et que les deux parties ambitionnent de porter à 700 millions de dollars pour l’année en cours.


TUNISIE - ALGERIE

LES ECHANGES COMMERCIAUX A L'ORDRE DU JOUR

Le comité de suivi tuniso-algérien des échanges commerciaux a tenu une réunion à Tunis du 7 au 9 juillet pour étudier les voies et moyens de dynamiser ces échanges qui, en dépit de la proximité géograhique entre ces deux pays maghrébins voisins, demeurent en deçà des possibilités qui s’offrent aux deux parties.
Recevant la délégation algérienne ayant pris part aux travaux de ce comité, le ministre tunisien du Commerce, M. Mondher Zénaïdi, a souligné les liens de fraternité  unissant les deux pays frères. Il a, à cette occasion, relevé la volonté qui anime les deux parties en vue de développer la coopération économique et commerciale bilatérale et de la hisser au niveau des aspirations des deux pays, conformément aux directives de leurs dirigeants.


MAGHREB

DYNAMIQUE VIVIFIANTE

Après plusieurs années de stagnation, le Maghreb connaît ces derniers mois une dynamique vivifiante soutenue par une volonté politique commune manifeste des dirigeants des pays de la région de rattraper le temps perdu et une prise de conscience aiguisée quant à l’inéluctabilité du destin commun dans un monde caractérisé par les regroupements régionaux et les alliances où les pays agissant isolément n’ont pratiquement aucune chance de faire entendre leur voix et encore moins de faire prévaloir leurs intérêts.
Les prémices de cette relance se sont manifestées à la faveur de la visite d’Etat effectuée par le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali en mars dernier au Maroc, à l’invitation du roi Hassan II, visite qui a scellé les “retrouvailles tuniso-marocaines” et, partant, favorisé le redémarrage du train de l’UMA (Union du Maghreb arabe) en panne depuis 1995. Dès son retour à Tunis, le chef de l’Etat tunisien dépêchait son ministre des Affaires étrangères dans les autres capitales maghrébines, porteur de messages à ses pairs de l’UMA, portant sur la relance du processus maghrébin.
La suspension des sanctions onusiennes imposées à la Libye  à la suite de la remise des deux suspects libyens dans l’affaire Lockerbie; puis, en Algérie avec l’accession de M. Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême et les signes positifs apparus en vue de la normalisation des relations algéro-marocaines, ont constitué autant des développements porteurs d’espoir dans le sens de la redynamisation de l’entité maghrébine.
Depuis, cet élan salvateur a été continuellement entretenu tant par les contacts qu’ont eu directement par le biais de leurs proches collaborateurs durant la période écoulée qu’à travers leurs déclarations à la presse, illustrant ainsi une ferme volonté commune d’aller de l’avant dans l’édification de l’ensemble maghrébin, choix incontournable à l’ère de la mondialisation et de la globalisation.
L’annonce d’une rencontre imminente Bouteflika-Hassan II et la réouverture attendue des frontières entre les deux pays, ainsi que les concertations qui viennent d’avoir lieu à Alger entre les dirigeants maghrébins, en marge du 35ème sommet de l’OUA tenu dans la capitale algérienne, augurent de perspectives prometteuses qui ne manqueront pas d’être concrétisées dans les faits, lors du prochain sommet de l’UMA prévu l’automne prochain, estiment les observateurs.


LIBYE

LA LEVEE DES SANCTIONS NE SEMBLE PAS ETRE POUR L'IMMEDIAT

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, s’est abstenu de faire la moindre recommandation sur une levée des sanctions contre la Libye, dans un rapport qu’il a remis dernièrement au Conseil de Sécurité.
Le rapport examine le respect, par Tripoli, des conditions posées par le Conseil à la levée des sanctions et remarque que certaines de ces exigences ne pourront être satisfaites par la Libye que “durant et après le procès” des deux Libyens Lamine Khalifa Fhima et Abdelbasset Ali Al-Megrahi. Suspectés d’être responsables de l’attentat contre l’avion de la Panam qui avait explosé en 1988 au-dessus du village de Lockerbie (Ecosse) faisant 270 morts, ceux-ci doivent être jugés par un tribunal écossais siégeant aux Pays-Bas.
Tripoli a livré les deux suspects en avril dernier, ce qui avait incité le Conseil de Sécurité à suspendre les sanctions contre la Libye. Toujours est-il que le tribunal écossais a reporté l’ouverture du procès jusqu’à février prochain, à la demande des autorités libyennes.
L’ambassadeur américain, Peter Burleigh et son homologue britannique, Sir Jeremy Greenstock, avaient rejeté la levée définitive des sanctions tant que la Libye n’aura pas totalement coopéré, ont-ils dit. Ils ont, cependant, noté que certaines mesures, comme l’embargo aérien, demeurent suspendues.
“Nous ne pensons pas que le Conseil (de Sécurité de l’ONU) puisse donner le feu vert, actuellement, à la levée des sanctions, parce que plusieurs demandes concernant la coopération avec l’enquête et le procès” n’ont pas encore été satisfaites par la Libye, a déclaré l’ambassadeur américain au cours d’une conférence de presse à New York. “Il est trop tôt pour parler d’une levée (des sanctions)”, a-t-il ajouté.



ALGERIE

EN MARGE DU 35eme SOMMET DE L'OUA
CONCERTATIONS MAGHREBINES A ALGER

Alger a été la capitale de l’Afrique du 12 au 14 juillet à l’occasion de la tenue de la 35ème session du sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui a réuni 38 chefs d’Etat et 6 chefs de gouvernement du continent.
Cette conférence a donné lieu à des concertations, notamment entre les dirigeants des pays du Maghreb présents dans la capitale algérienne.

“IMPORTANTE” RENCONTRE BEN ALI-BOUTEFLIKA
 C’est ainsi qu’une “importante” rencontre s’est déroulée mardi entre le président tunisien, Zein El-Abidine Ben Ali et son homologue algérien,  Abdelaziz Bouteflika. “Empreinte de sentiments de fraternité”, cette entrevue, la première à réunir les deux hommes d’Etat, depuis l’élection de M. Bouteflika à la présidence algérienne, en avril dernier, “a porté sur les solides relations existant entre la Tunisie et l’Algérie et les liens de coopération étroite qu’entretiennent les deux pays frères dans les divers domaines, ainsi que sur les moyens d’enrichir davantage et de diversifier cette coopération, de manière à conforter l’interconnexion des intérêts, à consolider les rapports entre les peuples tunisien et algérien et à hisser les relations qui les lient au plus haut niveau”, a indiqué le porte-parole officiel de la présidence tunisienne.
Le président Ben Ali a suggéré, à cette occasion, “la création d’une cellule de réflexion commune en vue d’approfondir l’examen des voies et moyens les plus efficients, de développer davantage les relations bilatérales dans tous les domaines et d’identifier les défis qui se posent, les résultats des travaux de cette cellule devant être ensuite soumis aux deux chefs d’Etat en vue de prendre les décisions appropriées”.
Les présidents Ben Ali et Bouteflika ont, également, évoqué le processus maghrébin et convenu de “la nécessité d’intensifier les efforts tendant à renforcer l’action maghrébine commune, conformément aux objectifs de l’UMA et à dynamiser les mécanismes et les institutions de cette entité, afin de concrétiser les aspirations des peuples de la région et ce, en prévision des échéances maghrébines attendues”, s’agissant notamment du sommet de l’UMA prévu à l’automne prochain.
 

Les présidents Ben Ali et Bouteflika 
se donnant l’accolade à l’aéroport d’Alger.

Ben Ali et Kadhafi lors 
de leur entrevue en marge 
du sommet de l’OUA.

Entretien entre les présidents tunisien 
et mauritanien.

ENTRETIEN BEN ALI-KADHAFI
Auparavant, le chef de l’Etat tunisien avait eu un entretien avec le chef de la Révolution libyenne, Moammar Kadhafi, également présent à Alger. Outre les relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement, les deux dirigeants ont discuté de l’UMA, insistant sur “la nécessité de réunir toutes les conditions favorables à la réussite des prochaines échéances maghrébines” en vue d’impulser le processus de l’Union du Maghreb arabe.

CONCErTATIONS AU SOMMET TUNISIE-MAURITANIE...
L’UMA a, également, été au centre de l’entrevue qui a eu lieu entre le président Ben Ali et le président mauritanien, Mouaouia Sid Ahmed Tayaâ. Les deux chefs d’Etat ont mis l’accent sur “les efforts accrus que requiert l’édification de l’entité maghrébine”, soulignant la nécessité de poursuivre la concertation et la coordination des positions en vue d’atteindre les objectifs escomptés.

... ET TUNISIE-ÉGYPTE
Le sommet a, aussi, offert l’opportunité d’une rencontre entre le président tunisien et le président égyptien Hosni Moubarak dont le pays veut adhérer à l’UMA. Les deux chefs d’Etat ont exprimé, au cours de cette entrevue, “leur satisfaction du niveau atteint par les relations bilatérales et de la concertation sur les différentes questions d’intérêt commun”.
 
 

TRANSPORT FERROVIAIRE
Un corridor Maghreb-Europe sur les rails

Lancé il y a un peu plus d’un an (mai 1998) par l’Union internationale des chemins de fer (UICF) à l’occasion d’une réunion tenue à Tunis par les responsables maghrébins et européens de ce secteur, le projet de liaison ferroviaire visant à relier l’Europe au Maghreb, a fait l’objet d’une rencontre organisée dernièrement à l’initiative de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) sur le thème: “Corridor Maghreb-Europe frêt”.
Cette importante rencontre a vu la participation active de toutes les parties concernées (Allemagne, Italie, France, Algérie, Maroc, Egypte, Libye et Tunisie), ainsi que de la Banque mondiale. L’accent a été mis sur le développement d’un corridor multimodal entre le Maghreb et l’Europe. Mme Hjer Farza, directrice des transports maritimes au ministère tunisien des Transports, a fait valoir que le nouveau paysage économique que présente la planète aujourd’hui, à la faveur de la globalisation des marchés, des progrès technologiques, des nouvelles normes de sécurité, de formation et de services, commande aux pays du Maghreb d’établir une stratégie de mise à niveau de leur trafic. Cette stratégie doit être en mesure de renforcer les capacités d’accueil à travers le renforcement des infrastructures et d’intégrer les réseaux routiers et ferroviaires pour le développement du trafic entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Elle suggère, à cet effet, aux pays maghrébins de prendre des mesures favorisant le financement et l’investissement privé (ports, aéroports, routes et chemins de fer), le professionnalisme (critères d’accès) et les performances (normes minimales de productivité).
En marge de ces assises, le comité des transports ferroviaires du Maghreb s’est réuni pour discuter des opportunités à saisir à la faveur du projet de corridor Maghreb-Europe. “C’est grâce à la Tunisie que cette réunion a eu lieu, note M. Mohamed Abdessamed Ali (Libye). En effet, les discussions se sont arrêtées depuis cinq ans entre l’Algérie, le Maroc et la Libye, alors que de nos jours, il est impossible de faire face au développement du transport ferroviaire sans qu’on se réunisse. Il y va de notre intérêt à tous”, ajoute-t-il. Chargé de se pencher sur toutes les questions d’intérêt commun et d’assurer la coordination du transport par voie ferrée dans les pays du Maghreb, ce comité regroupe les représentants de la Tunisie, de l’Algérie, du Maroc, de la Libye et de la Mauritanie.

UN TGV MAGHRÉBIN
La longueur des réseaux maghrébins est d’environ 9.000 km de voie ferrée. Ils assurent globalement le transport de 100 millions de voyageurs et de 65 millions de tonnes de marchandises par an. Les parties concernées explorent, actuellement, les voies et moyens d’améliorer les prestations sur les liaisons existantes, de renforcer l’intégration des réseaux par l’établissement de liaisons, avec en première étape la liaison Gabès (sud tunisien) - Tripoli et de réaliser les études préliminaires relatives au train à grande vitesse maghrébin (TGVM).
Il est à rappeler que la réunion dernière tenue par l’UICF à Tunis avait débattu des prolongements des corridors européens vers l’Afrique du Nord. Ils ont pour axes: l’Europe du Nord vers le sud de l’Italie, l’Europe du Nord vers l’Espagne, l’Europe du Nord vers la France. Ces axes peuvent trouver des extensions vers l’axe nord-africain par le biais du transport maritime de manière à constituer ceux de Maroc-Espagne à travers Gibraltar, de Tunisie-Italie à travers le détroit de Sicile et à partir des ports de Gênes et Gioia Tauro. Un tel réseau est de nature à permettre un trafic de voyageurs et de marchandises plus rapide, plus dense et plus efficace entre l’Afrique du Nord et l’Europe, ont noté les participants. 


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