COMME LE TEMPS PASSE!
On s’en est rendu compte au cours d’une cérémonie de
distribution de prix et de diplômes en fin d’année scolaire.
Hier encore, on accompagne son enfant, en le tenant par la main à
l’école; puis, au collège. Enfin, il obtient le Bac ou son
équivalent. Ensuite, il entre à l’Université... Et
le temps passe... On s’en rend compte le jour du “Commencement”, terme
très bien choisi par les Américains, qui indique le jour
de la remise des diplômes universitaires, jour où l’étudiant
est prêt à s’engager dans la vie, la lutte pour la vie.
C’est vraiment à ce moment que l’on est saisi de nostalgie.
Ce petit bout d’homme a grandi; il est armé pour la vie. Il n’a
plus besoin de maman ou de papa, sinon affectivement... C’est normal, c’est
la vie... On a agi de même avec ses parents, les enfants agissent
de même envers les leurs. Quelques larmes, beaucoup d’émotion
mais, enfin, l’heure du bilan sonne, on peut être fier d’avoir “réussi”
son enfant!
***
L'EXACTITUDE, POLITESSE DU PRESIDENT
Qu’on nous pardonne, qu’en cette période de juillet, on ne parle
ou presque que d’événements universitaires, d’études,
de diplômes. C’est la saison qui l’ordonne. Puis, la politique locale
étant tellement ennuyeuse, il est bon de se ressourcer au contact
des jeunes qui ont l’avenir devant eux, à qui incombe la tâche
difficile, certes, combien enviable de remodeler la société
libanaise, de la propulser dans le monde d’aujourd’hui et de demain.
Le président Emile Lahoud et son épouse Andrée
sont venus assister à la cérémonie du “Commencement”
à l’AUB. Arrivés très simplement comme des parents,
comme tous les parents pour voir remettre un diplôme à leur
fils Ralph.
Arrivés à l’heure (même quelques minutes en avance)
sans tambours, ni trompettes, sans escorte, sans tralalas, ils se sont
assis à la place qui leur était assignée.
Ne serait-ce que pour cette exactitude, pour cette simplicité,
ils méritent d’être cités.
Espérons que tous les officiels suivront cet exemple et prouveront
que, si l’exactitude est la politesse des rois, elle est aussi celle d’un
président de la République “primus inter pares”.
***
"BIEN CHOISIR SES PARENTS"
Très difficile à traduire ce que le professeur Philip
Khouri, membre éminent du “Board of Trustees” de l’AUB, a dit en
anglais dans son allocution prononcée le 12 juillet, au cours de
la cérémonie de fin d’année à l’AUB.
“Le coût des études est de nos jours tellement élevé,
tous les parents n’étant pas prêts à tous les sacrifices
pour payer les frais universitaires des enfants, qu’il incombe aux jeunes
non seulement d’être brillants mais de bien savoir choisir leurs
parents... C’est le défi de l’ordre nouveau, bien choisir ses géniteurs...”
L’audience a fait à l’orateur une ovation...
Philip Khouri a touché le point sensible, le talon d’Achille.
Il est vrai, que de sacrifices consentent les parents, mais combien
de joie en retour! Alors, jeunes, quand vous serez à votre
tour parents, soyez des parents, que vos enfants auraient choisis pour
être les leurs!
***
POURQUOI CE RETARD DANS LES PAIEMENTS?
Les retraités, les veuves et les orphelins forment-ils une nouvelle
classe de citoyens?
Pourquoi ces retards dans le versement de leurs pensions? Pourquoi
ces retards dans l’application de la nouvelle échelle des salaires?
Cette catégorie de personnes n’a-t-elle pas le droit de vivre
décemment?
Faut-il la condamner à mendier, à hypothéquer
ou à émigrer?
Les personnes âgées ne peuvent pas émigrer, mais
quand leurs enfants, leurs petits-enfants voient l’injustice dont ils sont
victimes, ces jeunes-là, émigrent. Ils ne veulent plus avoir
affaire à des responsables qui se succèdent, mais ressemblent
à leurs prédécesseurs.
Ils ont pressé l’orange et jettent l’écorce.
De là à penser à Hitler, il n’y a qu’un pas. Lui
aussi estimait inutile de s’encombrer de personnes qui ne “rendent” pas
économiquement, même s’ils ont beaucoup produit dans le passé!
La comparaison est-elle forte?
Qu’on fasse le nécessaire pour qu’elle ne s’impose plus à
l’esprit des citoyens!
***
LA FRANCE? LE VATICAN? VILLES D'ITALIE
On l’a dit et l’a souvent répété: aucune science
n’est infuse. A l’heure où l’information est accessible à
tous, surtout grâce à la télévision, c’est toujours
cette dernière qui est coupable quand il y a lacune.
La TV doit amuser mais, aussi, enseigner, éduquer. Peu importe
le moyen, à travers des jeux, des documentaires, des reportages,
mais il ne faut pas qu’elle contribue à abrutir les gens plus
qu’ils ne le sont.
Pour revenir à nos moutons, au cours d’un jeu télévisé
(c’est là où on se demande s’il y a des pré-sélections?),
l’animateur demande à dix personnes de citer des villes d’Italie...
Or, pas un jour ne passe sans qu’on évoque la Tour de Pise, les
gondoles de Venise, les musées de Florence ou les futurs jeux olympiques
de Turin, la Scala de Milan, “O Sole Mio” de Naples; ou voit le Pape qui
reçoit dans son ETAT du Vatican, etc...
Parmi ces dix personnes, des étudiants et étudiantes
et deux ou trois personnes d’un certain âge!
- Alors, ces villes d’Italie?
- On ânonne; puis, on cite la ville éternelle Rome...
L’accouchement se fait au forceps; un autre joueur se rappelle Milan.
On applaudit à tout rompre, comme s’il avait inventé à
dynamite. Suivent d’autres réponses, qui se passent de commentaires.
- Villes d’Italie?
- La France...!
- Le Vatican...!
Enfin, silence et bouche cousue. Cela vaut mieux!
Qui est responsable de toutes ces âneries?
***
POUR DENICHER UN EPOUX!
Ceci est valable surtout au Liban, où il y a des demoiselles
âgées d’une trentaine d’années, en mal d’époux,
car de nombreux hommes de 30 à 50 ans ont émigré au
cours de ces vingt dernières années, laissant une génération
de femmes, presque, sans hommes.
Alors, pour les jeunes diplômées, quelles sont les carrières
où il leur est le plus facile de dénicher un époux
et de préférence un bon et riche époux?
Les carrières les plus indiquées?
Le monde bancaire et celui des finances qui regorgent de jeunes “loups”
encore libres pour la plupart et où elles risquent de rencontrer
le candidat fortuné qui exaucera les rêves de toute jeune
fille.
La carrière où la jeune fille risque d’être oubliée,
est celle d’enseignante de classes primaires ou secondaires, car ces puéricultrices,
jardinières, maîtresses d’écoles rencontrent beaucoup
plus de parents, de couples mariés que de célibataires. Rares
étant les frères aînés, du moins au Liban qui
s’occupent de leurs très jeunes frères ou sœurs. La situation
change à l’université. Professeur est un prestige certain
pour une jeune fille. Là, les occasions sont aussi nombreuses de
rencontrer l’élu, les activités mettant à contribution
d’autres adultes.
Les carrières libérales sont, aussi, bonnes. Les hôtesses
de l’air qui jouissaient dans le passé d’une certaine aura, ont
perdu leur avantage, les voyages et déplacements des personnes des
deux sexes étant de plus en plus fréquents, les heures de
vol de plus en plus courtes.
Aussi, jeunes diplômées avant de vous engager dans une
carrière, pesez le pour et le contre... Et, surtout, ne vous attachez
pas à un patron marié...
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