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l’exception de rares députés, les intervenants au récent
débat budgétaire n’ont pas évoqué les sujets
intéressant directement les citoyens dans leur vie quotidienne,
notammant l’assurance-vieillesse,
la gratuité de l’enseignement ne serait-ce qu’au niveau
des cycles primaire et complémentaire, dans un premier temps.
Fort heureusement, le chef de l’Etat a inscrit en tête
de ses priorités l’adoption de l’assurance-vieillesse et son application
avant la fin de son mandat.
Au cours du récent débat budgétaire qui s’est prolongé
durant cinq jours, les membres de l’Assemblée ont parlé de
tout et de rien, en omettant l’essentiel.
De fait, à l’exception d’un représentant du “Hezbollah”,
qui a consacré son intervention aux problèmes intéressant
les citoyens dans leur vie quotidienne, ses collègues se sont souciés,
surtout les opposants, d’attaquer le “Cabinet des 16” et de critiquer sa
gestion de la chose publique, comme si celle des précédents
gouvernements était meilleure! Et les loyalistes de répliquer
aux détracteurs du Pouvoir, les uns et les autres ayant omis d’évoquer
des sujets aussi importants et utiles pour les citoyens que sont
l’assurance-vieillesse, la gratuité de l’instruction et des soins
médicaux.
Ces trois charges, on ne le sait que trop, coûtent les yeux de
la tête aux Libanais de condition modeste et à revenu limité.
A tel degré, que bien des pères de famille n’ont pas la possibilité
de payer la scolarité de leur progéniture et les frais des
soins nécessités par l’état de santé de leurs
proches. De plus, ils ne peuvent plus assumer le lourd fardeau que constitue
la présence de leurs parents dans leur foyer ou leurs propres maisons,
souvent ceux-ci étant à la charge de leurs fils.
Le chef de l’Etat a inscrit en tête des projets, à réaliser
avant la fin de son sexennat, l’assurance-vieillesse, preuve en est que
le ministère qualifié a été chargé d’élaborer
un projet en ce sens dans un délai de quelques mois.
En ce qui concerne les soins médicaux, le ministre de la Santé,
apprenons-nous, a repris un projet que son prédécesseur n’avait
pas eu le temps, ni la possibilité d’exécuter faute de temps
et de crédit: l’institution de la carte médicale.
Quant à la gratuité de l’enseignement, ne serait-ce que
les cycles primaire et complémentaire, dans un premier temps, les
régimes successifs n’ont pu trouver la solution adéquate,
toujours faute d’argent...
Ce prétexte est irrecevable, car les responsables ont toujours
trouvé les crédits nécessaires, quand il s’agissait
de réaliser quelque projet dont ne tire profit, souvent, qu’une
infime frange de notre peuple!
Le gaspillage des derniers publics prélevés sur le Trésor,
qu’alimentent les contribuables, n’est plus un secret pour personne. Pour
n’avoir pas établi un ordre des priorités, ni une distinction
entre ce qui est important et impérieux, les précédents
Cabinets ont porté la dette publique à près de dix-huit
milliards de dollars, dette dont le service nécessite le débours,
annuellement, de sommes élevées.
Un pro-Haririen prenant la défense de l’ancien Premier ministre,
a dit: “Sans M. Hariri, le centre-ville et les régions dévastées
par la guerre n’auraient pas été reconstruits.” Oui, mais
à quel prix et qui en a profité le plus?
Les Libanais bien pensants fondent leur espoir sur le Premier Libanais,
en formulant le souhait que les trois projets mentionnés soient
exécutés avant la fin de son mandat. |