OPTIMISME RASSURANT

par EDOUARD BASSIL
L’optimisme manifesté par les milieux officiels syriens, quant à la relance du processus de paix et à son aboutissement, depuis l’accession de Ehud Barak à la présidence du Conseil en Israël, ne manque pas de rassurer les peuples arabes.
Cet optimisme dont la Presse damascène se fait l’écho, traduit sans doute le point de vue du président Hafez Assad qui, par son intransigeance sur les principes et les droits spoliés, a empêché les Israéliens d’atteindre leur objectif, celui d’avoir les Arabes à l’usure et, partant, de leur imposer la paix selon les conditions rédhibitoires de Tel-Aviv.
Grâce à la fermeté de la position syrienne partagée, d’ailleurs, par le Liban, l’Etat hébreu n’a pu faire céder ses interlocuteurs syriens et libanais, lesquels exigent une paix juste et globale.
Il va sans dire que Beyrouth et Damas ont été, de tout temps, acquis à la paix mais sans capitulation, car les deux capitales refusent de la troquer contre la terre.
Or, notre voisin du Sud, du moins sous le mandat du chef du “Likoud”, voulait obtenir et la terre et la paix, sans rien accorder en retour. Barak donne l’impression de vouloir jeter du lest et souscrire aux principes définis en 1991 à la conférence de Madrid.
Jusqu’ici, le nouveau Premier ministre israélien a multiplié les promesses, sans plus. Peut-être faut-il lui accorder un certain délai pour amadouer les “faucons”, dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils tiennent à la Terre Sainte biblique, où les habitants autres qu’israélites, devraient être traités comme des citoyens de second ou de troisième rang!
Nous resterons donc sceptiques, tant que nous n’aurons pas touché du doigt le sérieux des promesses de Barak et sa crédibilité... 

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