LE REFUS VERBAL, INOPERANT...

par EDOUARD BASSIL
Il nous faut revenir, une fois de plus, au problème des réfugiés palestiniens, dont le refus de l’implantation fait l’unanimité libanaise. On ne cesse de le répéter sur tous les tons, mais le danger paraît irrémédiable, si ce refus doit se limiter au domaine verbal, sans être accompagné d’une action concertée des Etats arabes et, surtout, d’une stratégie commune, sans lesquelles ce péril ne serait pas conjuré.
Un membre arabe de la Knesset, Azmi Béchara, l’a ressassé à Damas où il était en visite, cette semaine, tout en mettant en garde contre une trop grande crédulité, quant aux promesses de Ehud Barak “qui ne seront pas tenues, si on ne l’y oblige par une pression permanente”. Justement, cette pression n’est possible qu’à travers une stratégie qu’un sommet arabe, élargi de préférence, élaborerait avant une éventuelle reprise des négociations de paix.
Les Israéliens, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont acquis à l’idée qu’il faut installer les réfugiés dans les pays d’accueil, partant du fait que l’Etat hébreu avait intégré les juifs précédemment établis dans les pays arabes pour donner en échange à ces derniers les réfugiés de Palestine... En insinuant qu’ils pourraient dédommager ceux qui renonceraient au droit du retour.
Notre voisin du Sud fait fi de la résolution (NÞ194) de l’ONU qui consacre ce droit. 
Puis, il faut se rappeler que le sommet (arabe) tenu à Fès en 1982, s’était montré évasif en ce qui concerne l’implantation et avait même prévu une “prime” aux réfugiés qui refuseraient de regagner la Terre sainte! Seul le Liban s’était opposé à une telle alternative...
Il continue à s’y opposer, mais son refus (verbal) se perd comme un cri dans le désert!

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