PRISONS MOINS REBARBATIVES

par EDOUARD BASSIL
Le régime pénitentiaire libanais qui se distinguait par sa vétusté et son archaïsme, semble évoluer dans le bon sens, si l’on en juge par les derniers échos y relatifs.
Jusqu’ici, les activités pénitentielles se limitaient à des travaux manuels, sans plus. Le détenu était initié à un métier pouvant lui servir de gagne-pain après avoir purgé sa peine.
A présent, le prisonnier a la possibilité de s’instruire et une première promotion vient de terminer un cycle de formation en langue anglaise ce qui relève son niveau culturel et, partant, lui ouvre de nouveaux horizons.
La semaine dernière, les télespectateurs ont eu l’agréable surprise de voir sur le petit écran, un match de football ayant opposé, dans la cour d’un pénitencier, deux équipes dont les membres n’étaient autres que des prisonniers, sous le regard du directeur de l’établissement.
Ceci témoigne du fait que l’Etat a, enfin, pris conscience de la nature de la mission dont doit s’acquitter un établissement pénitentiaire, à savoir: améliorer les personnes condamnées à une peine privative de liberté, pour en faire de bons citoyens.
“L’homme le plus inquiet d’une prison est le directeur”, disait G.B. Shaw. Parce qu’il appréhende les mutineries et des mouvements protestataires que ses pensionnaires peuvent fomenter.
En occupant ces derniers par diverses activités, surtout sportives, on améliore leurs conditions de vie derrière les barreaux et on la rend moins rébarbative, “l’oisiveté étant la mère de tous les vices”. 

Home
Home