LA CRAINTE DE NOUVELLES SECOUSSES
UN TREMBLEMENT DE TERRRE DEVASTATEUR RAVAGE LE CENTRE ET LE NORD-OUEST DE LA TURQUIE
Ce séisme est l’un des plus puissants enregistrés dans le monde au cours des vingt dernières années.
Sa magnitude aurait atteint 7,8 selon les sismologues américains, la Turquie se situant sur une zone à forte sismicité. Forcément: le pays se trouve sur une plaque qui bouge à raison de 30mm par an.

Ce tremblement de terre s’est déclenché à 3h02 locales et a duré 45 secondes, son épicentre étant situé non loin d’Izmit sur le littoral de la mer de Marmara à 150 km à l’est d’Istanbul. Plus de 300 répliques dont une trentaine, dépassant la magnitude 5, ont suivi la secousse initiale. A Istanbul, 10 millions d’habitants, le séisme aurait déjà fait 160 morts et 3.800 blessés. L’eau et l’électricité ont été coupées et les lignes téléphoniques saturées.
Les observatoires qui ont évalué la magnitude de ce séisme, ont diffusé des données différentes, variant en fonction du mode de calcul et de leur position géographique. Ainsi, le séisme aurait été de magnitude 7,8 sur l’échelle Richter, selon le Centre national d’informations sismiques du Colorado. Des médias turcs, ainsi que le Réseau de surveillance de Strasbourg avaient auparavant avancé le chiffre de 6,7 sur la même échelle. Le bilan provisoire, en victimes, le plus lourd soit 480 morts et 200 blessés, a été enregistré dans le centre industriel d’Izmit et dans la ville voisine de Yalova, 200 morts et quelque 500 blessés. A Sakarya, non loin de là, 150 morts et 600 blessés. Mais les autorités avançaient pour certaines localités des bilans nettement supérieurs vu que de nombreuses personnes restaient bloquées sous les décombres! Dans les rues, où règne la plus extrême confusion, c’est parfois l’horreur: des dizaines de personnes, certaines couvertes de sang gisaient à même les trottoirs. Les hôpitaux étant débordés, on a dû réquisitionner des écoles pour accueillir les blessés. Les hôpitaux d’Ankara ont pris leur disposition pour faire face à un afflux de blessés.
 


 

 

LES SECOURS
La Turquie a réuni un gouvernement de crise et indiqué qu’elle avait besoin en priorité de secouristes et de spécialistes de dégagement des décombres. Nombre de pays ont aussitôt offert leur aide. Le président Clinton a indiqué avoir envoyé une aide au Croissant-Rouge turc et dépêché une équipe de pompiers spécialisés. Des équipes de sauveteurs sont arrivées ou attendues de Russie, d’Allemagne, de France, de Grande-Bretagne, du Japon, de Suisse, d’Espagne, d’Azerbaïdjan et d’Autriche. En outre, trois experts de l’ONU sont sur le point de se rendre en Turquie pour évaluer les dégâts et les besoins. La Grèce, l’Iran, la Bulgarie, la Tchéquie, Israël et la Georgie se sont, également, engagés à prêter assistance.

À IZMIT, L’ÉPICENTRE...
La ville forte de plus de 500.000 habitants, au bord de la mer de Marmara, a été la plus touchée par le tremblement de terre de la nuit du lundi à mardi. Des dizaines d’immeubles se sont effondrés pendant le sommeil de leurs locataires. Dans une cité populaire, deux blocs de sept étages ne font plus qu’un amas de décombres. Pour une dizaine d’autres, les murs sont lézardés et ils ont été désertés par leurs habitants. Sur certains terrains vagues proches, des tentes de fortune ont été dressées. Dans les rues, tous les magasins sont fermés. Des voitures de police sillonnent la ville toutes sirènes hurlantes. Quelques hélicoptères la survolent. L’incendie de la raffinerie Tupras laisse échapper une longue colonne de fumée noire. Sur la route, reliant Izmit à Istanbul, des convois d’engins de travaux publics avancent à petite allure. Les nombreuses cités qui alternent tout au long avec les zones industrielles, semblent vidées de leurs habitants: tous préfèrent dormir à la belle étoile ou demeurer allongés ou assis, hébétés, encore sous le coup. Tous semblent revivre leur peur! Longue de 1000 km, cette faille traverse la Turquie d’Est en Ouest, de la mer Egée jusqu’à la frontière arménienne. Selon les bureaux de l’IPSN, depuis 1939, une dizaine de tremblements de terre au moins, d’une magnitude supérieure à 6,7 se sont produits sur cette faille anatolienne - le plus récent étant celui d’Erzincan d’une magnitude de 6,8 en mars 1992. Curieusement, la région proche d’Izmit constituait l’une des rares zones de la faille, où aucune secousse violente n’avait eu lieu au cours du XXème siècle. Certains experts estiment que la survenance de répliques dans la région n’est pas à écarter pour les semaines à venir, étant donné la configuration géologique du sol dans cette partie du monde et compte-tenu de l’évolution de la faille qui traverse la Turquie. Quand les éléments de la nature frappent, ils le font sans ménagement... A preuve, qu’aux dernières nouvelles, le nombre des victimes du séisme s’élève à  plusieurs milliers de morts et de blessés.


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C.E.H.


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