Evénements de la semaine
PRIORITE A L'ENTENTE ET CESSONS D'ENTRAVER L'ACTION DE L'ETAT
 
Après avoir pris à partie le Pouvoir au cours du meeting populaire ayant marqué la pose de la première pierre de l’université libano-syrienne à Khiara (Békaa-ouest), le président Rafic Hariri devait revenir mercredi au palais de Baabda, pour une nouvelle explication avec le chef de l’Etat. De son côté, son allié, Walid Joumblatt exposait au président Berri (notre photo) la position de la néo-opposition envers le Cabinet et sa gestion...
 

Ne cherchons pas midi à quatorze heures et ne tournons pas autour du pot. Il se confir-me, chaque jour davantage, que la cause principale de la crise interne, réside dans le fait que l’entente nationale prônée par l’accord de Taëf n’a pas été réalisée jusqu’ici.
Il ne faut pas que ce régime manque le coche, comme l’a fait le précédent qui, au lieu d’effacer les séquelles de la guerre, a contribué à  exacerber les clivages internes, en marginalisant une large frange de la classe politique, rendant difficile, voire impossible le consensus national.
Une partie des Libanais, en l’occurrence les chrétiens, ont parlé de prostration, d’autant que les législatives de 92 et 96 ont été organisées sur la base d’une loi inique. Seuls les candidats pris sur les listes “officielles” ont pu accéder au parlement et les législatures issues des scrutins d’alors, ont pêché par leur manque de représentativité. La vie politico-parlementaire en a grandement souffert.
Le nouveau régime, tout en menant la lutte contre la corruption, partant du principe, du reste valable, qu’on ne peut édifier l’Etat de droit et des institutions avec une adminis-tration sclérosée et corrompue, doit en même temps élaborer une nouvelle loi électorale dont il a défini, d’ores et déjà, le double objectif: assurer une représentation  véritable sous l’hémicycle et réaliser l’intégration nationale, de telle manière que le citoyen puisse, uniquement, se prévaloir de son affiliation à la nation et non à sa communauté. “La religion est à Dieu et la patrie à tous ses fils”.
La solution idéale consiste-rait à mettre au point la nou-velle loi électorale dans le plus bref délai, avant la fin de l’année si possible, afin d’accorder aux candidats à la députation le temps nécessaire pour préparer leur campagne électorale.
Mais le hic de l’affaire réside dans l’absence de partis politi-ques dûment organisés, la con-sultation populaire devant se dérouler sur la base de pro-grammes sérieux et non sur celle des personnes, ceci confé-rant un rôle encore plus nocif à la “puissance de l’argent”.
Le climat général a besoin d’être assaini, pour dissiper tous les sujets de discorde au niveau de la nation. Cette tâche est d’autant plus urgente et impérieuse, que la conjoncture régionale ne prête pas à l’opti-misme et, particulièrement, pour notre pays, parce qu’il est confronté à tant de problèmes délicats et graves, dont celui des réfugiés palestiniens n’est pas le moins préoccupant.
La néo-opposition a le devoir de coopérer avec le Pouvoir et de faciliter sa tâche, non de lui mettre des bâtons dans les roues.
Comme le fait son chef de file qui, tout en se disant disposé à aider l’Etat, complique son action par ses cros-en-jambe et ses entourloupettes... 


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