A L'UNIVERSITE HAIGAZIAN
UNE EXPOSITION GROUPANT LES OEUVRES DE
NOMBREUX ARTISTES ARMENIENS CONTEMPORAINS

La Fondation Kevork Momjian et l’Université Haïgazian proposent une manifestation groupant des œuvres d’artistes arméniens contemporains de différents horizons, tel que la France, représentée par Carzou et l’Arménie avec des artistes comme Martin Petrossian, Robert Elibékian, Ruben Abovian, Samuel Garéguinian, Agop Agopian, Vahram Tavtian et Dikran Matulian.
 


Une lithographie de Carzou.

Le monde insolite de Vahram.

Différents styles, différentes “écoles” coexistent sur les cimaises.
Avec Carzou et ses lithographies, nous nous retrouvons encore une fois face à un artiste dont on reconnaîtrait l’“écriture” entre toutes.
Ce créateur s’est taillé une très belle place dans le monde international de l’art contemporain, avec des réalisations où les personnages comme les  paysages sont saisis dans un entrelac de lignes qui constituent d’inextricables faisceaux. On y voit une femme en buste, de profil, composée de traits fins sur fond de couleur orange éclatant. Il y a aussi cette vue de Monte-Carlo avec une conception plus globale du paysage et les châteaux de “Versailles”, “Chantilly”.

ŒUVRE COLORÉE
Robert Elibékian rend hommage à la femme avec une œuvre très colorée, des espaces où  évoluent des créatures costumées, prêtes à entrer sur scène... Un univers à la fois véridique et irréel. L’artiste, sous des arrangements empruntés, projette dans chacune de ses compositions avec l’éclat de sa palette qui ignore les tonalités sombres, son imaginaire.
Vahram Tavtian que les collectionneurs libanais connaissent bien, propose une nature morte de toute beauté. Il y a dans ce sujet quelque chose de trouble, de différent dans tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent dans le domaine de la nature-morte.
Dans “Les joueurs”, Vahram éclaire sa palette et rend toute la beauté des blancs, des verts pimpants pour cette œuvre de facture surréaliste avec ces animaux fantastiques, ce joueur de tambour nain, ces autres créatures, autant de pions qu’il place sur l’immense échiquier de la vie.


Une œuvre d’une excellente facture
de Martin Petrossian.

UNIVERS DE CLAIR-OBSCUR
Martin Pétrossian invite l’amateur d’art à percer le voile de la mémoire visuelle devenue le sujet même de ses créations. Et nous pénétrons de plain-pied dans cet univers de clair-obscur, de lumières hivernales.
Samuel Garéguinian présente des créations embrouillées, travaillées avec des couleurs sales qui se veulent surréelles, insolites. C’est réussi dans un sens, raté dans l’autre...
L’artiste qu’on ne connaissait pas dans cette exposition, c’est Dikran Matulian. Une bonne surprise pour tous les esthètes.
Voilà un excellent artiste qui produit des œuvres porteuses d’une grande intensité imaginative.
Partant du figuratif représentant des groupes de femmes, Matulian, au fur et à mesure de ses recherches, simplifie les formes jusqu’à aboutir à l’abstraction pure.
Fasciné par Klimt, il est sous son influence et utilise largement les mêmes procédés originaux. Surplus de détails décoratifs, espaces travaillés en forme de mosaïque de couleurs, jeu d’entrelacs, d’arabesques, juxtaposition de formes géométriques stylisées...
Cette manifestation est placée sous le patronage de M. Navassartian, ambassadeur de la république d’Arménie au Liban et de son épouse. 

Par SONIA NIGOLIAN



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