Soucieuse d’assurer une couverture parfaite des nouvelles du Maghreb arabe, avec autant de régularité et d’objectivité qu’elle le fait pour le Machrek, “La Revue du Liban et de l’Orient Arabe”, consacrera désormais chaque semaine, quatre pages illustrées aux cinq Etats membres de l’Union du Maghreb: la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie. Toutes suggestions concernant ces pages seront les bienvenues et nous nous engageons à leur accorder l’intérêt qu’elles méritent.

TUNISIE

LE PRESIDENT BEN ALI: "IL NE PEUT Y AVOIR
D'AVENIR NI DE PROGRES SANS LA FEMME"
 

Le président Zein El-Abidine Ben Ali 
s’adressant aux femmes tunisiennes le 13 août.

Vue du meeting marquant la fête 
de la femme en Tunisie.
Faire accéder la femme du statut de l’égale de l’homme à celui de partenaire incontournable dans la société, tel est l’objectif déclaré de la Tunisie de l’ère nouvelle. C’est que le président Zein El-Abidine Ben Ali considère qu’“il ne peut y avoir d’avenir ni de progrès sans la participation de la femme” qui représente la moitié de la population.
Cette conviction a été, une nouvelle fois, soulignée avec force par le chef de l’Etat tunisien lors d’un grand meeting tenu le 13 août à Tunis, à l’occasion de la célébration de la fête nationale de la femme.
Devant un imposant rassemblement composé de plusieurs milliers de femmes représentant toutes les régions du pays et toutes les franges de la société tunisienne, le président Ben Ali a réaffirmé son “attachement constant aux plus nobles des valeurs humaines, celles de la liberté et de l’égalité”.
Il s’est, dans ce contexte, félicité du “degré de maturité et de prise de conscience atteint aujourd’hui par la femme tunisienne, ainsi que du sens profond qu’elle a de son rôle dans la progression du pays vers l’avenir, de même que dans la cohésion de la société, son équilibre et sa stabilité”.
Fruit d’une longue démarche initiée dès le début du siècle avec le réformateur Tahar Haddad qui a préconisé très tôt l’émancipation de la femme, idée qui a commencé par être concrétisée par l’ancien président Habib Bourguiba, lequel a fait promulguer dès l’aube de l’indépendance (1956) le code du statut personnel et ouvert la voie de la modernité devant la femme, personnalités historiques auxquelles le président Ben Ali n’a pas, du reste, manqué de rendre hommage, l’évolution que connaît la femme tunisienne et la place privilégiée qu’elle occupe aujourd’hui sont citées, dans les instances régionales et internationales, comme modèle singulièrement dans le monde arabo-islamique.
Dès son accession au Pouvoir, lors du changement du 7 novembre 1987, le président Zein El-Abidine Ben Ali s’est, par ailleurs, attaché à la faveur de mesures que les observateurs à l’intérieur et à l’extérieur ont qualifiées d’“audacieuses et avant-gardistes”, à conforter cette position et à renforcer le rôle de la femme tunisienne, en consolidant ses acquis pour en faire un partenaire agissant et de plein droit dans l’œuvre de développement et la consolidation du processus de démocratisation du pays.
Les statistiques établies en la matière sont éloquentes: le pourcentage des jeunes filles dans l’enseignement secondaire est passé de 42% en 1987 à plus de 49% en 1996, tandis que celui de celles fréquentant les établissements d’enseignement supérieur atteint près de 45%. Ces facteurs ont eu des incidences positives sur l’insertion professionnelle des femmes qui occupent aujourd’hui 44% des emplois dans le secteur industriel, 33% dans le secteur des services, de l’enseignement et des professions médicales, 29% dans la fonction publique et 24% dans la magistrature.

UN RÔLE DE PREMIER PLAN
“La femme assume aujourd’hui des rôles de premier plan dans l’œuvre de développement, donnant, ce faisant, l’illustration de son sens du devoir en tant que citoyenne jouissant de la plénitude de ses droits (...) perçus comme étant la condition sine qua non pour parachever les droits de l’homme dans leur intégralité”, a souligné le président Ben Ali dans le discours qu’il a prononcé au cours de ce meeting. “Nous sommes en droit d’être fiers de la femme tunisienne, de son patriotisme, de son labeur et de son abnégation au service de la Tunisie, partout où elle se trouve, que ce soit dans la famille ou à l’école, dans les lieux de travail et de production ou dans les différents espaces de militantisme”, a encore dit le chef de l’Etat tunisien. Il s’est aussi félicité de “la voir se distinguer dans les différents domaines de la création et de l’innovation et faire honneur au drapeau national, en toutes circonstances.”

LA FEMME, UN PUISSANT FACTEUR D’ÉQUILIBRE ET DE STABILITÉ
Après avoir noté que la proportion des femmes dans la population active représente, maintenant, près du quart, avec un accroissement sensible au cours des dernières années du nombre de promotrices de projets dans le secteur structuré, le président tunisien a fait valoir que ce qui a été accompli pour assurer la promotion de la condition de la femme “constitue aujourd’hui l’un des plus puissants facteurs d’équilibre, de solidarité et de stabilité de notre société et l’un des garants majeurs de l’avenir des générations montantes”.
Fidèle à son approche pragmatique et prospective, le président Zein El-Abidine Ben Ali s’est dit convaincu que “la prise de conscience de la femme tunisienne quant aux implications de la mondialisation et son attachement à accomplir ses devoirs avec militantisme et abnégation, représentent l’une des conditions fondamentales pour relever les défis du XXIème siècle.
“Nous voulons pour la femme tunisienne qu’elle soit un exemple à suivre, tout comme nous voulons que notre pays soit un modèle digne de respect et de considération. Autant nous parions sur l’avenir, autant nous parions sur la femme”, a conclu le président tunisien.


ALGERIE - LIBYE

COOPERATION DANS LE DOMAINE ENERGITIQUE

Le ministre algérien de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi et son homologue libyen, M. Abdallah Salem El-Bédri, ont procédé dernièrement, à Alger, à la signature du procès-verbal de réunion portant sur l’organisation de l’OPEP et la coopération bilatérale dans les domaines du pétrole et de l’électricité. A propos de l’OPEP, M. El-Bédri a déclaré à la presse, à l’issue de la cérémonie de signature, que les deux parties ont convenu de “maintenir la production-plafond actuelle fixée en mars dernier lors de la réunion ministérielle de l’organisation et ce, jusqu’à fin mars 2000 ou même après, si la situation du marché du pétrole l’exige”. La décision de l’OPEP qualifiée par le responsable libyen d’“excellente”, est respectée par tous les membres, a-t-il souligné. “Les rapports confirment un taux de respect de 90%”, a indiqué M. El-Bédri qui a souhaité qu’il atteigne 100% “pour assurer la stabilité du marché et redresser les cours du pétrole en faveur des intérêts de tous les pays membres de l’OPEP.” De son côté, M. Yousfi, président en exercice de l’OPEP, a affirmé qu’il y a une “grande coordination dans la politique pétrolière et les activités de l’OPEP” et que cela “se poursuivra dans l’avenir proche et lointain de l’organisation”. Concernant la coopération bilatérale, le procès-verbal de la réunion souligne la nécessité de renforcer la société mixte algéro-libyenne chargée de la prospection dont le siège est à Alger et la société algéro-libyenne de géophysique, basée en Libye. La première société, créée en 1988, dispose de périmètres de prospection en Algérie et en Libye, alors que la deuxième, instituée en 1989, n’a pas encore entamé ses activités et a besoin d’opportunités pour entrer en activité, indique l’agence de presse algérienne APS. Pour ce qui est du domaine de l’électricité, les deux parties ont recommandé de poursuivre les contacts entre elles, pour examiner les possibilités d’une coopération technique notamment pour ce qui est du raccordement des réseaux.


LE CHEF DE LA DIPLOMATIE ITALIENNE:
DE NOUVELLES SANCTIONS CONTRE LA LIBYE "IMPENSABLES"

Le ministre italien des Affaires étrangères, Lamberto Dini, a estimé que de nouvelles sanctions contre la Libye sont “impensables” et que l’Italie travaillerait pour la révocation des sanctions, a rapporté l’agence italienne d’information “ANSA”. “Les sanctions des Nations Unies ont été suspendues, pas encore annulées, il n’est pas pensable qu’elles puissent être rétablies”, a dit M. Dini qui vient d’effectuer une visite de trois jours en Libye au cours de laquelle il a rencontré le colonel Mouammar Kadhafi. Il s’agissait de la seconde visite de M. Dini en quatre mois. “La Libye coopère avec les Européens et avec la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme”, a ajouté le chef de la diplomatie italienne. “C’est pour cela que la Libye est en train de réintégrer à plein titre le concert des nations”, a-t-il encore dit. La visite de M. Dini a été l’occasion de signer un important accord entre le groupe pétrolier et gazier italien “ENI” et le gouvernement libyen sur l’extraction de gaz et la construction d’un gazoduc entre la Libye et la Sicile. Le projet prévoit des investissements de l’ordre de 5,5 milliards de dollars. n


SEMINAIRE MAGHREBIN DES CADETTES SCOUTES

Un séminaire maghrébin des cadettes scoutes a été organisé par le commandement général du scoutisme tunisien du 12 au 20 août au centre international de formation et de camping de Borj Cédria, proche banlieue de Tunis.
Environ trois cents cadettes (moins de 13 ans) représentant les cinq pays maghrébins (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye et Mauritanie) ainsi que l’Egypte et le Liban, ont pris part à ce rassemblement scout placé sous le thème: “la main dans la main pour construire l’avenir”.
Ouvrant le séminaire, Mme Faïza Kéfi, ministre tunisien de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, a mis l’accent sur la contribution du mouvement scout à l’éducation des générations montantes et à l’enracinement de l’esprit d’initiative et du sens du patriotisme.
Mme Kéfi a, en outre, fait ressortir les liens étroits existant entre le scoutisme et l’environnement, ainsi que l’importance de la dimension environnementale dans la formation des scouts.



TUNISIE
LES "NUITS LIBANAISES" DE CARTHAGE

Le Festival international de Carthage finit en beauté, voire en apothéose. A tout seigneur, tout honneur: Wadih Safi dont la voix ne semble pas affectée par le poids de l’âge, bien au contraire, a tout simplement envoûté, subjugué le public tunisien.
Deux heures durant, le grand maître du “tarab” a réussi à éclipser l’événement planétaire du jour, à savoir: l’éclipse solaire du mercredi 11 août, en gratifiant les milliers de ses admirateurs d’un tour de chant frisant “la perfection absolue”. Pour le chroniqueur du journal “Le Temps”, “un spectacle de cette qualité, il y en a eu rarement à Carthage. C’était merveilleux, fascinant, divin”, ajoute-t-il.
“Quel soleil ne s’éclipserait pas devant une voix pareille?”, s’exclame, de son côté, Souad Ben Slimane dans le journal “La Presse”.
La veille, “Al Ostaz” avait confié à la presse que “tant que je chante, je reste toujours jeune”. Peut-être est-ce là le secret ?
 
 

Wadih Safi à Carthage.

“Ce chanteur aux immenses potentialités vocales fait l’exception. Il se bonifie au fil des ans. Comme un chêne qui forcit, comme un fleuve inépuisable et comme d’autres artistes de génie sur qui le temps n’a pas d’emprise”, ajoute, admirateur, le chroniqueur du “Temps” qui poursuit: “Tout vous fait vibrer jusqu’à l’ultime saisissement de l’âme. Puis, quelle aisance, quelle sérénité et quel confort dans l’interprétation! La force tranquille. La tendresse des géants, le lyrisme des grandes vibrations cosmiques, bonheur qui ont dépassé espérances”.
L’explication pourrait se trouver dans cette autre phrase confiée par Wadih Safi aux journalistes: “Ma voix, c’est mon art, c’est ma dignité.”
A l’aise plus que jamais sur la scène du théâtre antique de Carthage qui lui sied tant, le maestro libanais et l’un des derniers porte-étendards de la chanson arabe pure et limpide, a communié avec “son” public qu’il a régalé de ses succès immortels tels “Allah yerdha alayk ya ibni”, “Walaou”, “Leïla” et autres, tout en interprétant une chanson sur l’éclipse solaire et... un “Chant pour la paix” que le public a applaudi debout.
 

Hani Chaker devant le public.

Faudel a “chauffé” la soirée des 
adolescents à Carthage.

La compagnie andalouse de danse.

La revenante, Najat Essaghira.

***
Pour satisfaire tous les goûts, le festival de Carthage a, pendant les autres soirées de la semaine, permis aux mélomanes de se retremper dans les mélodies berçantes de la chanteuse égyptienne Najat Essaghira; puis, de son jeune compatriote Hani Chaker, avant de leur offrir l’opportunité de déguster du flamenco avec la Compagnie andalouse de danse. Les jeunes générations ont, également, eu l’occasion de “s’éclater” avec le “le prince du rai” Faudel, lors d’une soirée particulièrement “chaude” où adolescents et adolescentes s’en sont donné à cœur joie.

DANS DES MESSAGES A SES PAIRS MAGHREBINS,
LE ROI MOHAMED VI:
"METTONS LE TRAIN DE L'UMA SUR LA BONNE VOIE"

Dans des messages adressés à ses pairs maghrébins pour les remercier des sentiments de compassion qu’ils ont manifestés à la suite du décès de son père, feu Hassan II, le roi Mohamed VI du Maroc a souligné sa détermination à œuvrer de concert avec eux pour “mettre le train de l’Union de notre Maghreb arabe sur la bonne voie”. Le souverain chérifien s’est déclaré profondément touché par la présence personnelle du président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali au Maroc pour présenter ses condoléances et participer aux funérailles de feu SM Hassan II. Le roi Mohamed VI a, également, exprimé sa considération “pour le fait que le peuple tunisien ait partagé le chagrin du peuple marocain” et prie le Très Haut pour “raffermir davantage les liens entre nos deux peuples frères, ainsi que leurs relations de coopération et de solidarité dans le cadre d’un Maghreb arabe où prévalent concorde et harmonie”.
A l’adresse du président algérien Abdelaziz Bouteflika, le monarque a souligné sa conviction que “nous serons ensemble au rendez-vous de l’Histoire pour que la fraternité et le bon voisinage reprennent leur cours normal et pour que le train de l’Union de notre Maghreb arabe soit mis sur la bonne voie.” Le roi Mohamed VI a, également, adressé ses remerciements au dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, pour avoir dépêché le commandant Khouildi Hamidi pour le représenter aux funérailles de son père, formulant le souhait de poursuivre l’œuvre louable de feu SM Hassan II “tendant à renforcer les liens de solidarité entre nos pays frères du Maghreb”. Le souverain marocain a adressé un message similaire au président mauritanien, Mouaouia Sid’Ahmed Ould Tayaâ. 


Home
Home