PROCESSUS DE PAIX
TOUS LES REGARDS TOURNES VERS MADELEINE ALBRIGHT
Mme Madeleine Albright est dans la région. Son objectif, tel que le précise James Foley, porte-parole du département d’Etat américain, est, en priorité, de rechercher les moyens d’aider les différentes parties, au cours des 14 à 15 mois à venir, à s’intégrer dans le processus des négociations finales, afin de parvenir à une paix globale et définitive au Proche-Orient avant la fin de l’an 2000.
“Mme Albright, précise M. Foley, espère que sa visite en Syrie lui permettra de réaliser des progrès et d’établir des bases solides pour relancer les négociations syro-israéliennes.
 

Albright: Espoirs grandissants 
pour relancer les négociations 
syro-israéliennes.

Barak: Prêt à reconnaître 
un Etat palestinien!
Mme Madeleine Albright est dans la région. Son objectif, tel que le précise James Foley, porte-parole du département d’Etat américain, est, en priorité, de rechercher les moyens d’aider les différentes parties, au cours des 14 à 15 mois à venir, à s’intégrer dans le processus des négociations finales, afin de parvenir à une paix globale et définitive au Proche-Orient avant la fin de l’an 2000.
“Mme Albright, précise M. Foley, espère que sa visite en Syrie lui permettra de réaliser des progrès et d’établir des bases solides pour relancer les négociations syro-israéliennes.

Quant aux négociations spécifiques relatives à l’application de l’accord de Wye Plantation, le département d’Etat précise que cette question ne sera pas au centre de la visite de Mme Albright et doit être tranchée par les concertations directes entre les deux parties.
Ceci explique, d’ailleurs, le fait qu’au cours de la période ayant précédé l’arrivée du secrétaire d’Etat américain au Proche-Orient, Israéliens et Palestiniens ont multiplié les réunions, mis les bouchées doubles pour parvenir à une entente concernant les modalités d’application de Wye. L’accord signé en octobre 1998 à Washington, n’a connu, jusque-là, qu’une application très limitée. Il prévoit, notamment, un retrait militaire israélien supplémentaire de 13% de Cisjordanie, qui aurait dû être déjà achevé, en janvier 1999, alors qu’il n’y a eu jusque-là qu’un retrait de 2%.
Le Premier ministre israélien, Ehud Barak, voudrait lier l’application de cet accord aux négociations sur le statut final, alors que les Palestiniens réclament l’application de Wye River en priorité. Les deux parties sont conscientes du fait que ce litige doit être tranché sans trop tarder. A la veille de l’arrivée de Mme Albright dans la région, M. Barak a adopté un ton plutôt optimiste, en réitérant sa promesse d’appliquer, dans tous les cas l’accord de Wye.
Selon le “Financial Times”, Barak serait prêt à reconnaître un Etat palestinien sous conditions, indépendamment du statut de Jérusalem et de la question des réfugiés.
 

La question des prisonniers palestiniens
en Israël: un accord serait proche.

Bombardement au Liban-Sud:
Le Liban restera-t-il l’éternelle victime?

L’AFFAIRE DES PRISONNIERS
La principale pierre d’achoppement des concertations israélo-palestiniennes directes de ces dernières semaines, menées par M. Saëb Erakat, côté palestinien et Jila’d Shir, côté israélien, fut la question des prisonniers palestiniens détenus en Israël. L’accord de Wye prévoit l’élargissement de 750 prisonniers, y compris les détenus politiques. Un premier groupe de 250 prisonniers a été élargi en novembre 1998, mais 150 d’entre eux étaient de droit commun. Aujourd’hui, les Palestiniens réclament la libération de 650 détenus alors qu’Israël n’est disposé qu’à en élargir 250 à 300.
En tout état de cause, à l’heure de mettre sous-presse, l’accord israélo-palestinien était imminent, d’autant que les positions des deux parties n’étaient pas si éloignées sur les questions encore en suspens.


Chareh: La paix ne supporte plus
de tergiversations.

LE DOSSIER SYRO-ISRAÉLIEN
Tel qu’on le sait déjà, l’Amérique attache une grande importance au dossier syro-israélien et Mme Albright va mettre tout son poids dans la balance pour relancer ce processus.
La veille de l’arrivée du secrétaire d’Etat américain au Proche-Orient, la presse officielle syrienne s’est faite, en quelque sorte, l’écho de cet impératif disant: “La paix ne peut plus accepter les tergiversations et les retards, car elle constitue un besoin essentiel sans lequel, le Proche-Orient, ni même le monde ne peut réaliser la stabilité.”
Le journal “Al-Baass” ajoute: “Mme Albright a, devant elle, deux alternatives: soit qu’elle œuvre à réaliser la paix, ou qu’elle se soumette à la volonté d’Israël et retourne bredouille à Washington.”
Quant au Liban, éternelle victime et bouc émissaire du processus de paix, l’arrivée de Mme Albright dans la région s’est traduite, pour lui, par une violente escalade au Liban-Sud. Serons-nous un jour de véritables partenaires actifs et non soumis, de ce processus de paix dans sa phase cruciale et, peut-être, finale?
La réponse dépendrait en grande partie des résultats des contacts de madame Albright, qui serait décidée, cette fois, à ne plus jouer le rôle d’arbitre entre les protagonistes, mais celui de parrain de la paix... Une paix scellée sous ses auspices.
PAR NELLY HELOU

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