Soucieuse d’assurer une couverture parfaite des nouvelles du Maghreb arabe, avec autant de régularité et d’objectivité qu’elle le fait pour le Machrek, “La Revue du Liban et de l’Orient Arabe”, consacrera désormais chaque semaine, quatre pages illustrées aux cinq Etats membres de l’Union du Maghreb: la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie. Toutes suggestions concernant ces pages seront les bienvenues et nous nous engageons à leur accorder l’intérêt qu’elles méritent.

TUNISIE

CLOTURE EN APOTHEOSE DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE CARTHAGE:
LE BEAU GESTE DU PRESIDENT

Après avoir vu défiler, pendant plus d’un mois, une pléiade de vedettes de la scène artistique internationale, venues des divers horizons, notamment du monde arabe: Maghreb et Machrek confondus, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, avec entre autres des soirées “mémorables” animées par le maître du “tarab” Wadih Safi et sa compatriote, l’attachante cantatrice Majida Roumi, le Festival international de Carthage a été clos cette année en apothéose.
Pour la première fois depuis sa création voici 35 ans déjà, cette manifestation artistique et culturelle qu’abrite l’enceinte du fameux théâtre antique de la cité d’Hannibal, devenue une référence en la matière, a été rehaussée par la présence du président tunisien, M. Zein El-Abidine Ben Ali.
Qualifiée d’“historique” par les chroniqueurs de la presse tunisienne et étrangère, cette soirée de clôture avait pour vedette la chanteuse Amina Fakhet, “première voix féminine de Tunisie, sans conteste, promue au rang de Diva”, ce qui explique l’affluence d’un public record en cette belle nuit du 19 août.
Si “le geste” du président a constitué, de prime abord, pour les quelque 15.000 personnes présentes une agréable surprise, il n’en demeure pas moins vrai qu’il se situe dans le droit fil d’une approche globale et fondamentale, faisant de la culture un support essentiel et un important vecteur de progrès et de développement et prend, dans ce contexte, valeur de symbole et de consécration.


Le président Ben Ali à la soirée de clôture du
Festival de Carthage, avec à ses côtés, la Première Dame
de Tunisie et son invitée d’honneur, Mme Souha Arafat.

UN SYMBOLE
Un symbole en ce sens que le président Ben Ali considère que “l’avenir des peuples ne peut se construire sans des références culturelles et des ambitions civilisationnelles propres à approfondir le sentiment d’appartenance et le sens de l’identité et à libérer les potentialités créatrices et innovatrices.”

UNE CONSÉCRATION
C’est, aussi, une consécration dans la mesure où la présence du chef de l’Etat vient confirmer tout l’intérêt et la sollicitude dont il entoure les hommes de culture et les artistes. Les premières mesures prises dès son accession à la magistrature suprême n’ont-elles pas porté sur l’amélioration du statut et de la condition de ces créateurs?
Aujourd’hui plus que jamais, au moment où la Tunisie s’apprête à aborder le prochain siècle avec ambition et optimisme, il est important, voire décisif, pour les intellectuels et créateurs tunisiens de se mobiliser pour gagner l’enjeu culturel inhérent aux défis de la mondialisation, écrit à cet égard le journal “Le Renouveau” pour qui cet enjeu, dont la maîtrise est capitale pour l’avenir de notre pays, commande d’œuvrer pour que la culture tunisienne soit agissante à l’échelle universelle, “en regénérant ses capacités créatrices et son ouverture sur les autres cultures”.

La “diva” tunisienne Amina Fakhet.

Vue d’ensemble de la soirée de 
clôture au théâtre antique de Carthage
LE TALENT D’AMINA FAKHET
Au cours du concert donné devant le Président et de son épouse, Mme Leïla Ben Ali qui avait à ses côtés une invitée d’honneur en la personne de Mme Souha Arafat, épouse du leader palestinien, Amina Fakhet a donné toute la “démesure” de son talent, à travers un répertoire aussi riche que varié. Interprétant tantôt des compositions orientales telles “Walla marra” et “Koll illi bichoufek” de Melhem Barakat et “Siret el hob” d’Oum Kalthoum, tantôt des chansons du terroir dont “El meguiès” de Tahar Gharsa et autres “Freg al hayet” de Saliha, après avoir ouvert par un hymne à la Tunisie, Amina a enflammé le public qui a communié avec elle avec autant d’entrain et d’harmonie. Vêtue d’une blouse brodée de fils dorés et d’une longue jupe à la tzigane, la diva tunisienne envoyait des baisers à son public, esquissait un pas de flamenco ou encore un geste de danse orientale. Elle trouvait toujours le ton juste, la puissance et la subtilité vocales nécessaires pour susciter l’adhésion de l’assistance, voire la subjuguer et en faire sa complice.
Le spectacle se termine par une note pleine de tendresse, lorsque Amina Fakhet, portant sa petite fille “Molka” dans les bras, continue son tour de chant avec ses envolées lyriques et ses reprises déroutantes que le public aime tant ...


ENVIRONNEMENT

CONVENTION DE COOPERATION TUNISO-PALESTINIENNE

Une convention de coopération dans le domaine de l’environnement a été conclue dernièrement, à Tunis, entre le ministère tunisien de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire et le ministère palestinien des affaires environnementales.
Aux termes de cette convention d’une durée de cinq ans renouvelables et qui a sanctionné la visite effectuée en Tunisie du 15 au 20 août par le ministre palestinien des Affaires environnementales, M. Atallah Ibrahim Abou Safia, les deux parties décident d’instaurer une coopération solide entre elles dans tous les secteurs relatifs à la protection de l’environnement, notamment la législation, la mise en place des structures, la sensibilisation, la formation, les énergies renouvelables, la lutte contre la pollution, la protection du littoral et la lutte contre la désertification.
Le document prévoit, également, le développement de la coopération dans le domaine de la recherche appliquée et du transfert de technologie, ainsi que la coordination des positions des deux parties en la matière dans les instances régionales et internationales.
Au cours de la cérémonie de signature, Mme Faïza Kéfi, ministre tunisien de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, a présenté un programme d’action pour deux ans axé sur l’échange d’experts, notamment en matière d’analyse des sources de pollution, se félicitant du soutien apporté à ces projets par l’Agence de coopération technique allemande (GTZ).
De son côté, le ministre palestinien a rendu hommage à la Tunisie pour les réalisations accomplies dans le domaine de la protection de l’environnement, s’agissant entre autres de parcs urbains et du centre international des technologies de l’environnement de Tunis, ainsi que de l’assainissement des quartiers populaires.


MAROC

VERS L'AMELIORATION DE LA CONDITION DE LA FEMME

Des perspectives prometteuses semblent s’ouvrir devant la femme marocaine en vue de l’amélioration de son statut et ce, à la lumière de la volonté manifestée dans ce sens par le roi Mohamed VI qui a placé cette question au premier plan de ses priorités.
En effet, dans son discours du 17 août, le deuxième qu’il adresse à la nation depuis son accession au trône après le décès de son père feu Hassan II, le nouveau souverain avait déjà posé la question de savoir comment le Maroc pouvait espérer “atteindre le progrès et la prospérité” alors que les femmes, qui constituent la moitié de la société, “voient leurs intérêts bafoués”.
Le roi Mohamed VI a, dans son discours, développé une approche de la question empreinte de tolérance et de générosité, mettant la femme “sur un pied d’égalité avec l’homme” et se déclarant “contre toute iniquité ou violence dont elles pourraient être victimes”.
D’ailleurs, un projet de loi pour “l’intégration de la femme au développement” a été élaboré par le secrétariat marocain à la famille et l’enfance, avec le concours de la Banque mondiale, depuis plusieurs mois. Dans un entretien accordé récemment au quotidien indépendant “L’Economiste”, M. Saïd Saâdi, en charge de ce département, a souligné que les mesures préconisées par son plan allaient toutes dans le sens de “la volonté de modernisation” de la condition de la femme exprimée par le roi Mohamed VI. Il a fait remarquer, dans ce contexte, que “l’analphabétisme et la faible scolarisation, les accès limités aux soins de santé, aux infrastructures de base, à la formation, au travail salarié, étaient, avec la pauvreté, la précarité de l’emploi et la faible autonomie des femmes, autant d’handicaps au développement du Maroc”.
Les dernières statistiques citées par l’agence France Presse, indiquent, à cet égard, que 67% des femmes adultes marocaines, soit 7 millions, sont illettrées, contre 41% pour les hommes, tandis que pour ce qui est des jeunes filles, 59% d’entre elles seulement accèdent à l’école et 7% parviennent jusqu’au baccalauréat.


TUNISIE

LA PREMIERE DAME DE TUNISIE, Mme LEILA BEN ALI:
POUR UN PARTENARIAT ENTRE FEMMES D'AFFAIRES ARABES

A l’occasion de la célébration de la fête de la femme en Tunisie, Mme Leïla Ben Ali, épouse du chef de l’Etat tunisien, a présidé l’ouverture d’un colloque sur “le rôle du secteur bancaire dans le renforcement des investissements et du partenariat entre les femmes d’affaires arabes”, organisé par la Chambre syndicale des femmes chefs d’entreprises, les 11 et 12 août à Hammamet, célèbre station balnéaire située à 80 km à l’est de Tunis.
 

La Première dame de Tunisie conversant 
avec les délégations arabes hôtes.

Vue de la séance d’ouverture du 
colloque des femmes d’affaires arabes.

S’adressant à un parterre composé de hauts responsables et de cadres féminins tunisiens et d’une soixantaine de femmes chefs d’entreprises de 16 pays arabes, la Première dame de Tunisie a souligné que “la femme arabe est, aujourd’hui, beaucoup plus consciente des responsabilités qui sont les siennes et saisit parfaitement l’importance du rôle qui lui incombe dans les différents domaines.”

INTÉGRER LES ÉCONOMIES ARABES DANS LE CIRCUIT MONDIAL
Mettant en exergue la mission dont les femmes chefs d’entreprises arabes sont investies pour la réalisation de la complémentarité entre les pays auxquels elles appartiennent, dans un monde marqué par les courants de la mondialisation, de la globalisation et les défis qui en découlent, elle a appelé les femmes d’affaires arabes à s’engager dans un partenariat et à s’employer à attirer les investissements extérieurs pour contribuer à l’intégration des économies arabes dans l’économie mondiale.
Auparavant, Mme Leïla Ben Ali avait passé en revue les indicateurs qui confirment la place importante qu’occupe la femme tunisienne dans les différents secteurs d’activité, ainsi que sa présence, de plus en plus manifeste, dans les postes de haute responsabilité et les diverses composantes de la société civile.
Elle a également évoqué les nombreuses mesures et incitations mises en place, notamment au plan bancaire, pour permettre à la femme de lancer des projets et s’engager dans le domaine de l’investissement, relevant que ces mesures ont permis d’enregistrer une évolution remarquable du nombre de femmes chefs d’entreprises.
Le président Ben Ali a ouvert les horizons de l’espoir devant la femme.
A l’ouverture du colloque, Mme Leïla Khayat, présidente de la Chambre syndicale tunisienne des femmes chefs d’entreprises et de l’Organisation mondiale des femmes d’affaires, a salué les mesures d’avant-garde prises par le président Zein El-Abidine Ben Ali pour encourager la participation active de la femme tunisienne dans tous les domaines, “mesures qui, a-t-elle dit, ont ouvert devant la femme les horizons de l’espoir et lui ont permis de mettre son énergie au service de l’intérêt général.”
Dans une communication faite au deuxième jour des travaux, la présidente de l’association algérienne pour la promotion des femmes managers (SEVE), Mme Ouzrout Yasmina, a appelé à la création d’un réseau de femmes chefs d’entreprises arabes et à une réelle promotion de la femme arabe, en vue de son insertion dans le développement économique et social.

POUR UN RÉSEAU DE FEMMES CHEFS D’ENTREPRISES ARABES
La présidente de SEVE (Savoir et vouloir entreprendre) a notamment développé “l’importance de l’espace maghrébin dans la zone euro-méditerranéenne face à la mondialisation”, relevant la place de choix qu’occupent les pays du Maghreb en Méditerranée, en Afrique et dans le monde arabe, ainsi que les potentialités humaines et naturelles “qui devraient en faire, a-t-elle dit, des partenaires incontournables dans toute initiative touchant l’espace euro-méditerranéen.”


ALGERIE - MAROC

ATTACHEMENT A L'UMA

Le Maroc et l’Algérie ont réaffirmé leur attachement à l’Union du Maghreb arabe (UMA) à quelque trois mois de la tenue du sommet maghrébin prévu à l’automne prochain à Alger.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français “L’Express”, le président algérien Abdelaziz Bouteflika s’est dit attaché à “l’émergence” d’une entité maghrébine unie et prospère, capable de “s’adapter aux exigences de la mondialisation” et de consolider les “liens mutuels qui défient les aléas de la politique”. Aux yeux du président algérien, l’idéal maghrébin serait meilleur et ses retombées réelles “si nous commencions à réfléchir un peu comme les Européens et à aller vers des économies intégrées et complémentaires”. La réussite de ce pari suppose, selon lui, l’avènement d’une politique économique commune qui “tienne compte de l’égalité des intérêts, des profits, des dividendes et de l’équilibre régional”.
De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Benaïssa, qui vient d’effectuer un séjour à Alger en tant qu’envoyé du roi Mohamed VI, a souligné, à l’issue d’une audience auprès du chef de l’Etat algérien, que le Maroc œuvre sous la direction de son souverain, à intensifier les efforts et s’emploie “aux côtés de l’Algérie, de la Tunisie, de la Jamahirya libyenne et de la Mauritanie, à réaliser ce rêve qu’est l’UMA, affirmant que ce rêve sera “lancé en novembre prochain à Alger”.

VERS UNE RENCONTRE BOUTEFLIKA-MOHAMED VI
A une question sur une éventuelle rencontre entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI, le chef de la diplomatie marocaine dira: “Nous espérons que la rencontre aura lieu dans les prochains jours, soit à la fin de la période de deuil au Maroc et une fois finalisées les dispositions nécessaires à la tenue d’une telle rencontre qui sera, je crois, cordiale et historique”.
A son arrivée dans la capitale algérienne, M. Benaïssa avait déclaré avoir été chargé par le souverain marocain d’informer le président algérien “des derniers développements intervenus au niveau des relations bilatérales et d’échanger les points de vue sur plusieurs questions intéressant les relations maroco-algériennes et la situation dans la région d’une manière générale”.

PROCHAINE RÉOUVERTURE DES FRONTIÈRES
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement marocain a indiqué que l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie n’est plus qu’une question de procédures techniques et sécuritaires. Lors d’un point de presse tenu à l’issue d’un conseil de gouvernement, M. Khalid Alioua a précisé qu’“il est nécessaire de résoudre quelques questions techniques et sécuritaires avant d’ouvrir les frontières”. “C’est là une responsabilité commune des deux parties”, a-t-il ajouté, en notant que la visite du chef de la diplomatie marocaine à Alger “vise à améliorer et à préserver le bon voisinage entre les deux pays et à faire en sorte que les relations bilatérales retrouvent leur cours normal”.


LIBYE - USA

KADHAFI A WASHINGTON?

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ira-t-il à Washington? Telle est la question que nombre d’observateurs commencent à se poser, à la lumière des contacts libyo-américains dont fait état un journal émirati.
Selon le quotidien “Al Ittihad” d’Abou Dhabi cité par l’agence koweitienne de presse “KUNA”, la Libye et les Etats-Unis d’Amérique ont entamé ces derniers jours à Malte “un dialogue important, en vue de mettre au point un programme visant à améliorer et à normaliser les relations entre les deux parties”.
Le journal indique que ce dialogue sera couronné par l’annonce de la date d’une visite qu’effectuerait le dirigeant libyen à Washington.
“Al Ittihad” ajoute que le dialogue qui a commencé avec l’accord du président américain Bill Clinton, a groupé des responsables des ministères des Affaires étrangères des deux pays et des membres du Congrès américain.
Citant des sources qu’il n’identifie pas, le journal indique que les récents changements observés dans la politique libyenne après la remise des deux suspects dans l’affaire de Lockerbie, ont contribué à encourager l’Administration américaine à aller de l’avant, pour engager le premier dialogue sérieux avec la Jamahirya libyenne dans le but de normaliser les relations.
Le quotidien précise que les deux parties au dialogue s’emploient à mettre en place les fondements de relations américano-libyennes privilégiées, après une longue période de tension et de confrontation entre Tripoli et Washington. 


LE SENEGAL VEUT ADHERER A L'UMA

Après l’Egypte qui a formulé le désir de devenir membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et dont la demande sera examinée lors du sommet de cet ensemble sous-régional prévu à Alger en novembre prochain, le Sénégal vient à son tour d’exprimer le souhait d’obtenir le statut de membre associé de l’UMA.
Lors d’une conférence de presse tenue devant la presse dakaroise et les correspondants étrangers, le président Abdou Diouf a indiqué que le Sénégal souhaite obtenir ce statut, compte tenu de son voisinage avec la Mauritanie, membre de l’UMA et des bonnes relations qu’il entretient avec tous les pays du Maghreb. Etre membre associé de l’UMA, c’est aussi aller du dialogue afro-arabe et d’une intégration plus profonde et plus positive, a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.


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