La
décentralisation administrative a fait l’objet d’un débat
animé, mardi, dans les commissions parlementaires réunies
sous la présidence du NÞ2 l’Assemblée (notre photo).
Et ce, à cause d’un malentendu sur le projet y relatif et la nouvelle
loi électorale. En effet, des députés confondant les
termes “unité administrative” et “unité électorale”,
craignent que les législatives de l’an 2000 aient lieu sur base
du découpage administratif.
Un nouveau sujet de contreverse met aux prises depuis le début
de la semaine, loyalistes et opposants, à la faveur d’un débat
institué dans les commissions parlementaires, autour du projet relatif
à la décentralisation administrative qui, assure le ministre
de l’Intérieur, est en voie d’application.
Celui-ci a observé que les députés ne distinguent
pas entre “unité électorale” et “unité administrative”
et, de ce fait, brouillent entre la décentralisation et le découpage
des circonscriptions électorales.
“Pourtant, a ajouté le ministre, l’accord de Taëf fait
clairement mention du projet objet, aujourd’hui, de nos discussions”.
On peut donc s’étonner de ce que les membres de l’Assemblée
ne soient pas suffisamment informés de la teneur dudit acccord dont
certaines clauses semblent devoir être explicitées, pour mettre
fin à la confusion qui persistent à son sujet dans les esprits.
Il est clair que les membres des commissiosn parlementaires, confondant
la loi électorale et la décentralisation administrative,
craignent que les législatives de l’an 2000 soient organisées
sur base d’un découpage conforme à celui des services administratifs...
Pourtant, les indications fournies, tant par le ministre de l’Intérieur
que par celui de la Justice, auraient dû dissiper les appréhensions
des uns et des autres.
Il faut dire que l’accord de Taëf continue à susciter des
contreverses, au point que le précédent chef de l’Etat a
tenté, vainement, d’obtenir son amendement pour le rendre moins
ambigu. Mais sa tentative a avorté, sans doute parce que d’aucuns
le soupçonnaient de chercher à élargir ses prérogatives
attribuées, comme on sait, au Conseil des ministres.
Cela dit, on est en droit de se demander dans quel délai la
nouvelle loi électorale sera mise au point et transmise, pour ratification,
à la Chambre? Il est normal qu’elle soit élaborée
plusieurs mois avant le scrutin, pour nous changer de celle sur base de
laquelle avaient été organisées les élections
générales de 1992 et 96. On l’avait qualifiée de “loi
inique”, entachée de plusieurs lacunes que le Pouvoir de l’époque
n’avait pas jugé nécessaire d’éliminer, alors qu’il
avait confectionné la loi en vue d’assurer l’accès de ses
partisans, place de l’Etoile.
A présent, le chef de l’Etat se soucie de faire élaborer
une loi équilibrée, traitant tous les candidats et les circonscriptions
sur le même pied d’egalité, susceptible d’assurer une représentation
véritable et l’intégration nationale.
Avant son départ pour New York, le président Hoss a laissé
entendre que le projet y relatif sera communiqué à l’Assemblée
avant la fin de l’année courante. On peut lui faire confiance. |