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AUDIOVISUEL: ABROGATOIN DES MESURES DISCRETIONNAIRES
Au cours de son avant-dernière réunion hebdomadaire, le Conseil des ministres a abrogé les mesures discrétionnaires, en vertu desquelles le précédent régime avait procédé à la répartition entre sa coterie, des licences pour les stations radiophoniques et de télévision. C’est une décision sage, allant dans le sens des engagements consignés par le président Lahoud dans son discours d’investiture.
 

Par décision du Conseil des ministres, il a été procédé à l’abrogation des mesures discrétionnaires prises sous le précédent régime, en vertu desquelles ont été réparties les licences aux stations radiophoniques et de télévision.
D’ailleurs, le chef du Législatif lui-même a avoué que la répartition de ces licences était intervenue sur la base du système de la quotité. De fait, la fameuse “troïka”, de triste mémoire, a attribué les quote-parts selon son bon plaisir pour satisfaire sa coterie, non d’après les données techniques en rapport  avec les règles ou critères régissant l’espace audiovisuel.
Les porte-parole de la “troïka” ont prétendu et soutenu que “l’espace réservé au Liban, ne supportait pas plus de cinq stations de télévision et dix stations radiophoniques”.
Seuls ont donc été autorisés à persévérer, les propriétaires de stations bénéficiant des faveurs du Pouvoir, les autres ayant été forcés à fermer boutique.
A la suite de la décision adoptée la semaine dernière par le Conseil des ministres rétablissant le principe du droit, les “exclus” annoncent l’un après l’autre, la reprise de leurs émissions dans un délai plus ou moins proche.
Ainsi, les clauses de l’accord de Taëf relatives à l’audiovisuel sont maintenant appliquées dans leur esprit et leur lettre avec une extrême rigueur. Ceci traduit, fidèlement, le passage du discours d’investiture, par lequel le chef de l’Etat s’est engagé à appliquer la loi envers et contre tous, en commençant par s’y soumettre lui-même.
Il n’y a plus donc chez nous, désormais, “un fils de sang bleu et un fils d’esclave”... Le chef du gouvernement qui avait mené vainement, avec l’opposition, un combat acharné pour rétablir le règne de la loi, n’a pas renoncé à son action en faveur d’une application des législations et règlements en vigueur, plaçant tous les citoyens sur le même pied d’égalité.
 Cette action a été d’autant plus efficace que le président de la République lui a facilité la tâche et était acquis, à l’avance, à l’objectif qu’il se proposait d’atteindre.
La partie est maintenant gagnée et ceux qui avaient commis la grave erreur de bâillonner les libertés doivent méditer, en leur for intérieur, sur le sens d’un dicton populaire qui s’énonce de la sorte: Seuls le vrai et le juste finiront par prévaloir, quoi qu’on fasse pour les annihiler...
Il faut regretter, cependant, que l’Etat ait été contraint durant près de six ans de déroger aux dispositions de la Constitution et de la loi, lesquelles ont été bafouées et transgressées impunément... Les gouvernants qui ont commis ce crime, croient pouvoir justifier leurs agissements en invoquant cette pensée de Goethe: “J’aime mieux une injustice qu’un désordre”.
Car ils prétendent avoir voulu remettre de l’ordre dans un secteur où la liberté s’était métamorphosée en anarchie... 


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