La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

TUNISIE    Élections

SOUTIEN TOUS AZIMUTS A LA CANDIDATURE DE L'ACTUEL PRESIDENT
LE BILAN DE BEN ALI VOTERA POUR LUI

LeLa candidature du président Zein El-Abidine Ben Ali à l’élection présidentielle qui doit se dérouler le 24 octobre en Tunisie, continue à susciter l’adhésion massive des organisations populaires et des partis politiques du pays.
 
 
LE PRINCIPAL PARTI D’OPPOSITION VOTERA BEN ALI
Le dernier en date à manifester son soutien à l’actuel chef de l’Etat tunisien, n’est autre que le principal parti d’opposition, le Mouvement des démocrates socialistes (MDS). Dans une conférence de presse tenue, dernièrement, le secrétaire général de cette formation politique, M. Ismaïl Boulahia, a déclaré que cette décision “réfléchie, justifiée et salutaire”, prise par le conseil national du MDS qui en est la plus haute instance, vise à “servir la Tunisie et son symbole”.
“Plus qu’une simple démarche constitutionnelle, il s’agit pour nous d’un événement d’une exceptionnelle importance où il nous appartient d’assumer une responsabilité d’une très forte portée politique et citoyenne”, a-t-il dit.
C’est le troisième parti d’opposition qui proclame son soutien à la candidature du président Zein El-Abidine Ben Ali, après le Mouvement “Ettajdid” (le renouveau/gauche) et le Parti social libéral (PSL/droite).
Dans un communiqué publié à cette occasion, le Mouvement Ettajdid souligne sa “conviction” que la réélection de M. Ben Ali en tant que président de la République “avec une majorité large et consciente de citoyens et de citoyennes de différentes sensibilités intellectuelles et politiques, est de nature à consolider la stabilité et la concorde nationale; à garantir la marche de la Tunisie sur la voie des réformes et de l’édification démocratique”.
Quant au PSL, il justifie sa position par les “services éminents rendus à la patrie” par le président Ben Ali depuis son accession au Pouvoir en novembre 1987 “en sauvant le pays de la situation dans laquelle il se débattait, ainsi que par les réformes radicales et les réalisations remarquables qu’il a mises en œuvre aux plans économique et social, parallèlement aux initiatives importantes tendant à impulser le processus démocratique et le pluralisme dans le pays avec sagesse et à pas sûrs”.
 

LES ORGANISATIONS DE MASSE ET LES ASSOCIATIONS CORPORATIVES AUSSI
Outre ces formations politiques, les organisations de masse, telles l’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT), les différentes structures de jeunesse (plus de 50% de la population tunisienne est constituée des moins de 25 ans), l’Union nationale tunisienne de la femme (UNFT), l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) qui encadre plus du tiers de la population active, ainsi que la quasi-totalité des associations corporatives et socio-professionnelles: les ingénieurs, les journalistes et autres, ont apporté leur soutien sans réserve à la candidature du président Ben Ali, en signe de reconnaissance pour l’action salutaire et salvatrice qu’il mène sans relâche au service de la Tunisie.

UN SCRUTIN PLURIEL POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIRE DE LA TUNISIE
Le scrutin présidentiel d’octobre sera marqué d’une pierre blanche en ce sens que, pour la première fois dans l’Histoire de la Tunisie contemporaine, les électeurs auront à choisir entre plusieurs candidats. Outre le président Ben Ali, candidat du parti au Pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), deux dirigeants de partis d’opposition seront en lice. Il s’agit de MM. Mohamed Belhaj Amor (62 ans), secrétaire général du Parti de l’unité populaire (PUP/ gauche modérée) et Abderrahmane Tlili (63 ans), secrétaire général de l’Union démocratique unioniste (UDU/ d’obédience nationaliste arabe).
Cette pluralité des candidatures à la présidentielle, c’est le président Ben Ali lui-même qui l’a voulue pour avoir initié un amendement exceptionnel du texte de la Constitution assouplissant les conditions d’éligibilité à la magistrature suprême, le but déclaré étant de conforter le processus démocratique qu’il a enclenché dès la prise en charge de ses fonctions présidentielles, selon une démarche progressive, résolue et irréversible, à même de prémunir le pays de tout revers et de tout dérapage.
Les innombrables mesures qu’il a prises ces dernières années ont, en effet, permis d’asseoir cette démarche sur des bases solides et de lui assurer une évolution rationnelle et sereine. C’est ainsi que l’opposition a pu accéder pour la première fois en 1994 à la Chambre des députés qui, jusque-là, était monocolore et ce, à la faveur d’une révision introduite dans ce sens dans le code électoral. Le nombre de sièges qu’elle occupe dans l’institution parlementaire passera, par ailleurs, de 19 actuellement à 34 après les élections législatives qui auront lieu le même jour que l’élection présidentielle, grâce à une deuxième révision du code électoral.
Parallèlement, les droits de l’homme ont été consolidés dans leurs différents aspects à travers la mise en place des structures adéquates chargées de veiller à la protection de ces droits, s’agissant notamment du comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui présente chaque année au chef de l’Etat un rapport relevant les éventuelles lacunes constatées en la matière et contenant des suggestions à l’effet de consolider ces droits. Dans les établissements scolaires, une matière portant sur la culture des droits de l’homme figure, désormais, dans les programmes d’enseignement.

PERFORMANCES ÉCONOMIQUES REMARQUABLES
Au plan économique, les performances remarquables réalisées par la Tunisie de l’Ere Nouvelle dans l’ensemble des secteurs d’activité sont unanimement saluées et lui valent admiration et considération auprès de toutes les institutions internationales compétentes, tels le FMI et la Banque mondiale connus pour leurs appréciations rigoureuses. Le niveau du revenu par tête d’habitant qui a été multiplié une fois et demie au cours des dix dernières années, passant de près de 1000 dollars à plus de 2500 dollars et le taux de croissance du PIB qui s’est situé tout au long de cette période au dessus de 5%, atteignant certaines années plus de 6%, sont à eux seuls éloquents.
Point fort, parmi d’autres, de l’approche du président Ben Ali, la dimension sociale est allée de pair avec l’économique, de sorte qu’aucune frange de la société ni aucune région du pays ne soit marginalisée et encore moins exclue du processus évolutif que connaît le pays, mais, bien au contraire, qu’elles puissent bénéficier des fruits de la croissance.

EXPÉRIENCE SOCIALE D’AVANT-GARDE
C’est ainsi que le chômage a pu être maîtrisé et que, chaque année, la demande additionnelle d’emploi est résorbée, qu’une politique salariale consensuelle a été instaurée qui préserve et améliore le pouvoir d’achat du citoyen et que les catégories sociales démunies ont vu leur condition élevée à un niveau décent, grâce à une expérience d’avant-garde consistant en la mise en place de structures efficientes, tels le Fonds de solidarité nationale (FSN), la Banque tunisienne de solidarité (BTS) et d’un système de microcrédits géré par les ONG.
Plus connu sous le numéro de son code postal “26/26” dont la réputation a dépassé les frontières de la Tunisie et suscité l’adhésion de grandes figures de la scène internationale pour la noblesse de la cause qu’il véhicule, notamment de grandes stars mondiales, telles le célèbre chanteur américain Michael Jackson et la diva libanaise Feyrouz, le FSN dont l’objectif est d’éradiquer toutes les “zones d’ombre” (de pauvreté) du territoire tunisien à l’orée de l’an 2000, est, moins de sept ans après sa création, en passe de gagner le pari, à voir les transformations radicales qu’il a permis d’introduire dans les centaines de zones ciblées: construction d’écoles, de centres de soins de santé, de routes, adduction d’eau potable, électrification et création de sources de revenus stables au profit des populations qui, partant, ont été intégrées dans la dynamique générale de développement du pays.
Quant à la BTS et au système de microcrédits, de création plus récente, des milliers de jeunes, notamment de femmes, ont bénéficié de leurs interventions pour lancer des projets individuels ou familiaux sur la base du principe du “compter sur soi”.
C’est dire que le 24 octobre c’est, en définitive, le bilan de Ben Ali qui votera pour lui.


LES ETATS-UNIS SUR LA PISTE EUROPEENNE
DE LA RECONVERSION DE DETTES?

Devant le Conseil des relations étrangères, l’ambassadeur américain Edward Gabriel, a proposé à ses compatriotes de suivre le modèle européen de reconversion de dettes dans les pays en développement: “En utilisant cette méthode, la France et l’Espagne ont jusqu’à présent converti 20% de leur importante dette bilatérale officielle en investissements privés au Maroc. Ceci a créé de “l’argent bon marché” pour les firmes étrangères concurrençant les compagnies américaines, afin de gagner des marchés contractuels”, a expliqué le diplomate américain.


 
NOMINATIONS OFFICIELLES
 
Comme prévu, le candidat malheureux du Maroc à la présidence de l’OMO, Hassan Abouyoub, a bien été nommé ambassadeur du Maroc en France (MC NÞ418). Mais il est le seul, avec Aziza Bennani, nommée à l’Unesco, à avoir figuré sur le mouvement approuvé par Hassan II et à être encore sur la liste... Mohamed VI a, en effet, bloqué d’autres nominations déjà dans le “pipe” des lobbies du palais, en particulier celles d’Abdelkrim Bennani, ex-secrétaire personnel de Hassan II, de M. Atallasi, un “protégé” de Driss Basri et de Simon Levy, très proche du conseiller André Azoulay.


TUNISIE - LIBYE

SUIVI DES DOSSIERS DE LA COOPERATION BILATERALE

Les dossiers de la coopération étaient à l’ordre du jour à l’occasion de la réunion à Tunis de la haute commission mixte de suivi. Présidée par les Premiers ministres des deux pays, MM. Hamed Karoui (Tunisie) et Mohamed Ahmed Al-Mangouch (dont le titre officiel est secrétaire général du comité populaire général de la Jamahirya arabe libyenne), cette réunion a permis de procéder à l’évaluation des étapes franchies dans l’exécution des projets de complémentarité convenus entre les deux pays voisins.
Projet phare du programme arrêté, l’exploitation en commun du champ pétrolifère “7 novembre” avance à la satisfaction des deux parties. Les travaux de ce projet, confiés à un consortium séoudo-malais, ont commencé à la mi-août par le forage d’un premier puits  de 3.550 mètres de profondeur sur ce champ off-shore situé dans les eaux territoriales entre la Tunisie et la Libye et couvrant une concession de 3.000 km2.
L’avancement des travaux de raccordement des réseaux électriques, le projet de gazoduc d’une capacité de deux milliards de m3 entre les deux pays, ainsi que l’accroissement remarquable des échanges commerciaux et les réalisations accomplies dans le secteur de l’agriculture et de la pêche ont été, également, examinés lors de cette réunion, indique un communiqué conjoint.
Le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye a dépassé les 550 millions de dollars en 1998, avec un léger excédent en faveur de la Tunisie (+ 16 milliards), Tunis et Tripoli ambitionnant de le porter cette année à 700 milliards.
Concernant le processus maghrébin, le communiqué tuniso-libyen souligne que l’accent a été mis sur la nécessité de réactiver les institutions de l’Union du Maghreb arabe (UMA), de dynamiser ses structures et de tenir les réunions programmées pour la prochaine étape selon l’échéancier convenu.



TUNISIE

LE MINISTRE FRANCAIS DE LA DEFENSE:
LA TUNISIE, LE ROLE LE PLUS CONSTRUCTIF
DANS LA REGION DU MAGHREB

“La Tunisie est le pays qui peut jouer le rôle le plus constructif pour établir de meilleures conditions de paix et de stabilité dans la région”, a déclaré à Carthage (proche banlieue de Tunis) le ministre français de la Défense, M. Alain Richard, à l’issue d’une entrevue avec le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali.
 


Le président tunisien Ben Ali recevant le ministre français de la Défense.
 
 M. Richard a indiqué que l’entretien avait porté, notamment, sur “des questions intéressant la région, l’appréciation de la Tunisie concernant les derniers développements dans l’ensemble du Maghreb arabe (qui regroupe la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Libye et la Mauritanie) et les perspectives de la poursuite du rapprochement au niveau de cette région.
“Nous avons, également, évoqué la coopération que nous pourrons développer entre la Tunisie et la France, les questions de la sécurité régionale, puisque pour nous, la Tunisie, à la fois par la politique qu’elle mène et par le niveau de confiance qu’elle a obtenue de nombreux partenaires, est vraiment le pays qui peut jouer le rôle le plus constructif pour établir de meilleures conditions de paix et de stabilité dans la région”, a ajouté le ministre français. M. Richard qui vient d’effectuer une visite de deux jours en Tunisie, au cours de laquelle il a assisté avec son homologue tunisien, M. Habib Ben Yahia, après deux entretiens, à la phase finale des exercices navals annuels tuniso-français qui se sont déroulés pendant quatre jours dans et au large de la base navale de Bizerte (60 km au nord de Tunis). Trois importants bâtiments français, les frégates “La Motte Piquet” et “Aconit”, nouvellement mises en service et l’aviso “QM Anquetil” ont participé à ces exercices baptisés “Pangolin Majeur”, indique-t-on de source informée. Il a, également, pris part à la clôture de la commission militaire mixte présidée par les chefs d’état-major des armées tunisienne et française. Cette commission, précise-t-on de même source, a passé en revue les actions de coopération de l’année en cours et tracé le programme de l’an 2000, notamment en matière de formation. 

TUNISIE - MAROC

MISE EN PLACE D'UNE PLATE-FORME DE COOPERATION "TRES PRATIQUE"

La Tunisie et le Maroc ont mis en place une plate-forme de coopération “très pratique” à la faveur de la réunion de la haute commission mixte qui a tenue sa dernière session ordinaire à Rabat, sous la présidence des deux Premiers ministres, MM. Hamed Karoui et Abderrahmane Youssoufi.
Cette session a été couronnée par la signature de huit conventions portant sur la coopération bilatérale dans divers domaines, dont la technologie informatique, la pêche, la coproduction cinématographique, les échanges culturels, l’artisanat et la promotion des exportations.
Le Premier ministre tunisien a exprimé, à cette occasion, la fierté de la Tunisie des relations solides et privilégiées qui l’unissent au Maroc au plan tant officiel que populaire, rapports, a-t-il souligné, qui ont été et demeureront à jamais un modèle de sincérité et de fidélité aux liens historiques et civilisationnels, à la communauté d’appartenance et de destin.
Après avoir rappelé la visite d’Etat effectuée par le président Zein El-Abidine Ben Ali au Maroc en mars dernier et les résultats fructueux qu’il avait eus alors avec le défunt roi Hassan II, M. Karoui a indiqué que les contacts continus qu’entretiennent le chef de l’Etat tunisien et le roi Mohamed VI reflètent la volonté des deux dirigeants de consolider la démarche empruntée par les deux pays par de nouveaux acquis concrets, à la lumière notamment de la signature de l’accord portant création d’une zone de libre-échange entre la Tunisie et le Maroc, considérée à juste titre comme une étape avancée sur la voie de la complémentarité et de l’intégration et un important jalon dans l’édifice maghrébin, a-t-il ajouté.
De son côté, le Premier ministre marocain s’est félicité du niveau exemplaire qu’ont atteint les relations entre la Tunisie et le Maroc, relations, a-t-il dit, qui permettront aux deux pays d’être en phase avec les mutations accélérées que connaît le monde aujourd’hui.
M. Youssoufi a, par ailleurs, déclaré que le moment est venu pour réfléchir sérieusement et d’une façon pratique à la manière de parachever l’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA) que les deux Premiers ministres ont qualifiée de “choix stratégique et irréversible”. 



MAROC

VISITE OFFICIELLE DU SULTAN DE BRUNEI


La visite du sultan de Brunei au Maroc n’est pas passée inaperçue. Suivi par une marée de journalistes, comme à son habitude, l’homme qui est considéré comme l’un des plus riches du monde, s’est rendu au Maroc pour présenter ses condoléances au nouveau roi Mohamed VI et se recueillir devant la tombe du roi Hassan II. Durant son séjour, le sultan de Brunei a discuté avec son hôte royal des différentes relations qui existent entre les deux pays, visant à les consolider et les raffermir.


BIENTOT, LA PREMIERE CHAINE TV MAGHREBINE EN FRANCE

Le lancement officiel de la première chaîne de télévision maghrébine de France “Beur TV”, qui doit émettre sur le câble et le satellite, aura lieu au début de l’an 2000, a annoncé son fondateur Nacer Kettane, président du réseau radiophonique national et international thématique et associatif de radio “Beur FM”.
“Beur TV”, à vocation généraliste avec une programmation riche et variée, privilégiera des “missions de citoyenneté” en diffusant des programmes axés sur les questions liées à l’intégration des immigrés en France, dans le but de contribuer à la lutte contre le racisme, la xénophobie, l’intolérance et les discriminations, précise Nacer Kettane, dans un communiqué publié à Paris. La première chaîne de télévision destinée au public maghrébin vivant en France proposera, également, aux téléspectateurs des débats, des documentaires, des films mettant en valeur la richesse et la diversité culturelle des pays du sud de la Méditerranée, indique le communiqué. “Beur TV” qui répond à “une vraie demande du public et s’inscrit dans une démarche totalement privée associant, notamment, des partenaires euro-méditerranéens, vient aussi compléter l’offre thématique française”, explique son fondateur. Le budget annuel de la première chaîne de télévision maghrébine est estimé à 50 millions de francs français. La chaîne sera financée par la publicité et les reversements des opérateurs câble et satellite, ajoute le communiqué.


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