Saturnale


Par MARY  YAZBECK AZOURY


Nouveau Protocole: Que fait-on de l’épouxde “Madame l’ambassadeur”?
Les dictionnaires de la rentrée ont féminisé nombre de mots qui sont entrés dans le langage courant depuis bien longtemps, surtout au Québec.
Mais si le féminin a été amélioré, il n’en a pas été de même de la condition féminine qui garde, quand même, quelques reculs.
Prenons un cas très précis.
L’ambassadeur donne à son épouse, immédiatement et automatiquement, le titre d’ambassadrice.
En France et dans la plupart des pays occidentaux, la dame chargée des fonctions de chef de mission diplomatique est appelée, selon l’usage établi “Madame l’ambassadeur”, “Madame le (ou la) ministre”, “Madame le (ou la) chargé d’Affaires”.
Mais il est évident que la règle qui donne à l’ambassadrice (épouse de l’ambassadeur) une place privilégiée par rapport aux autres dames de la mission diplomatique, ne saurait s’appliquer, intégralement, à son mari. Dans ce cas, la solution adoptée consiste à placer le mari de “Madame l’ambassadeur” immédiatement après l’agent de la mission qui ferait fonction de chargé d’Affaires.
Le mari d’une secrétaire d’ambassade aura le même rang protocolaire que sa femme, à moins qu’il ait droit, personnellement, à un rang supérieur: Prix Nobel, grand chirurgien, artiste renommé, etc...
Mais si son épouse devenait chargé d’Affaires, il devrait par contre passer après le membre de la mission diplomatique éventuellement appelé à la remplacer dans ces fonctions.
Pour l’épouse d’un ambassadeur, pas de problèmes. Le principe selon lequel les femmes ont la même préséance que leur mari joue.
Au Liban et jusqu’à présent, ce cas de figure n’était pas étudié et rien dans le Protocole ne prévoyait le cas de “Madame l’ambassadeur libanaise”.
Espérons que le comité chargé d’élaborer un nouveau code de protocole, prendra en considération les cas où “Madame” joue un rôle important.

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Lions: “Nous servons”
A l’occasion de la visite au Liban du président international des LIONS Clubs, plusieurs lecteurs se demandent pourquoi le nom de “Lions” a été choisi.
LIONS signifie “Liberty, Intelligence, Our Nations Safety” (Liberté et compréhension sont la sauvegarde de nos nations).
Les LIONS sont des associations d’hommes et de femmes choisis pour leurs compétences professionnelles et leur rayonnement social.
Leur devise est: “Nous servons”.
Ils possèdent environ 45.000 clubs dans le monde, comptent plus de 1.600.000 membres dans plus de 180 pays et sont très actifs aux plans social et humanitaire.
Au Liban, ils sponsorisent différentes œuvres caritatives et sont venus en aide à des personnes nécessitant des soins ou des opérations onéreuses.
Très introduits dans les médias, pas une semaine ne se passe sans qu’ils fassent appel à la générosité des membres et de leurs amis.
Telle est la raison pour laquelle la visite du président du LIONS international, M. James Irwin, a revêtu un certain aspect officiel, ayant été reçu par les principaux responsables du Liban. Il a été accompagné durant son séjour par M. Michel Klimos, gouverneur du District 351, groupant les clubs du Liban et de Jordanie.

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Enfin, on répond...
Dans les “Saturnales” précédentes, de nombreux citoyens se plaignaient de ne pouvoir obtenir une réponse quelconque de l’Administration, surtout ce qui touche aux Finances.
Les “méchants” des exercices précédents étaient punis, mais cela ne résolvait pas le problème d’être confronté, continuellement, à un mur.
Cela a changé.
Les problèmes n’ont pas été résolus illico presto, mais au moins on a obtenu une réponse, ou un accusé de réception des plaintes de la part du bureau présidentiel, justement chargé de répondre aux citoyens.
D’aucuns trouvent que cela empiète sur les responsabilités et prérogatives des ministères.
Que cela leur déplaise, on se f... et contref... Si les messieurs directement concernés accomplissaient leur travail, on n’aurait pas eu besoin de ce bureau.
En tout cas, l’opinion publique est sensible à cette attention; du moins, maintenant le citoyen ne se considère plus méprisé et ne se heurte plus à un mur.
Le “mur des Finances”, croyez-le, était bien pire que celui de Berlin.

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Edmond Naïm, un jeune avocatde 80 printemps
On dit que les cheveux blancs sont une couronne d’honneur.
Tel est le cas d’un des plus grands ténors du Barreau libanais. Membre de l’Institut libanais des droits de l’homme, Me Edmond Naïm a bien voulu accéder à la demande de soixante avocats dont certains fort jeunes, qui lui ont présenté une pétition lui demandant de se porter candidat au Conseil de l’Ordre des avocats et au bâtonnat. Ce qui a été fait.

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Glasnost ou déballage?
La glasnost est, aussi, entrée depuis longtemps dans le langage et les mœurs. Par glasnost, on entend transparence de la vie publique.
Au Liban, cela fait longtemps qu’on parle de “transparence”, de déclaration de patrimoine, etc...
En fait de transparence, on a eu droit à un déballage surréaliste où les accusations, de part et d’autre, s’envolaient sans aucune retenue. Télévisé ou dans la presse, c’est un règlement de comptes au sens propre et figuré, que se sont livré les protagonistes d’un vaudeville rien moins qu’amusant.
Le summum de l’histoire est le “testament” qui devait tout finaliser.
Qu’on nous épargne, de grâce, ce genre de spectacle.


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