Evénements de la semaine
QUI BLOQUE LE PROCESSUS DE LA REFORME?
“Ceux à qui la réforme cause quelque préjudice s’emploient à en bloquer le processus”, a déclaré le chef de l’Etat en recevant les membres de l’Assemblée. De plus, il a observé que la néo-opposition base son action anti-gouvernementale sur le principe: “Ote-toi de là pour que je m’y mette”. Notre photo: le président Lahoud conférant avec le président Hoss (après son retour de Damas), en présence du gouverneur de la BDL.
 

“Ceux à qui la réforme cause du préjudice déploient de grands efforts pour en bloquer le processus.” Cette déclaration attribuée au chef de l’Etat par des députés reçus, cette semaine au palais de Baabda, n’a pas manqué d’inquiéter les opposants, d’autant qu’elle a été faite la veille de l’ouverture de la session parlementaire d’octobre.
Aussitôt, M. Rafic Hariri, chef de file de la néo-opposition, a gagné le bureau du chef du Législatif, à l’effet de s’enquérir au sujet de la prise de position présidentielle qui dérange les plans des détracteurs du Pouvoir.
Pour la première fois, le président Lahoud a tenu des propos aussi francs, sans doute parce qu’il a désespéré de voir l’opposition engager un dialogue direct avec le chef du gouvernement, comme il ne cesse de le recommander, lui-même voulant rester au-dessus de la mêlée.
Mais les opposants ont fait la sourde oreille aux conseils présidentiels et la trêve obser-vée de leur part, ne tardait pas à être rompue par leur faute. Si souvent M. Hariri et ses alliés gardaient le silence pendant un certain temps, leurs “bureaux médiatiques” n’ont pratique-ment pas arrêté leur cabale anti-gouvernementale, cher-chant par tous les moyens à entraver l’action du “Cabinet des 16” et à le discréditer aux yeux de l’opinion publique.
Mais ils n’ont pas atteint jusqu’ici leur objectif, pour une double raison: d’abord, à cause du soutien que le président de la République n’a cessé d’apporter au président Hoss et à son équipe; ensuite, parce que la plupart des griefs formulés contre le Sérail et les critiques qui lui sont décochées sans répit, se sont avérés fallacieux...
Le président Lahoud a été encore plus dur en disant à ses visiteurs qui l’interrogeaient sur un éventuel changement ou remaniement du Cabinet: “Les mobiles qui font agir l’oppositon ne sont pas réalistes, ni acceptables, parce qu’ils partent du principe: Ote-toi de là pour que je m’y mette”...
Il va sans dire, que le Premier ministre qui se trouvait ces derniers jours à Damas où il a co-présidé avec son homologue syrien la réunion du comité supérieur de coordination, a profité de sa présence sur les bords du Barada pour s’entretenir avec le président Assad et son fils, le Dr Bachar, en charge du dossier libanais, de la conjoncture régionale et locale. Il a eu ainsi l’occasion d’expliquer les raisons des attaques incessantes des opposants contre le Cabinet. Mais comme on s’en doute, les responsables syriens suivent de près la situation au plan libanais et n’ont pas besoin qu’on les en tienne au courant, parce qu’ils en sont informés au jour le jour.
Cela dit, il est possible que le sommet libano-syrien ait lieu, incessamment, - il pourrait même se tenir dimanche - suite aux nouvelles attribuant à Ehud Barak l’intention de retirer ses troupes du Sud plus tôt que prévu; en janvier ou février au plus tard, au lieu du mois de juillet de l’an 2000.
Ceci nécessite une concertation entre Beyrouth et Damas, à l’effet de prévenir d’éventuels remous que le retrait subit de “Tsahal” pourrait provoquer dans la région frontalière.
Cependant, il pourrait s’agir d’une nouvelle manœuvre de Barak, afin d’amener le Liban et la Syrie à souscrire aux conditions conformément auxquelles le Premier ministre israélien accepterait de s’asseoir à la table des négociations. 


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