Saturnale


Par MARY  YAZBECK AZOURY

DU SANG JEUNE, NOUVEL ELIXIR DE JOUVENCE
Une information extrêmement séduisante, lue dans un hebdomadaire international de langue anglaise.
Un médecin révèle que nombre de leaders, d’acteurs, d’actrices ou de gens simplement riches sont en train de se donner du sang neuf et jeune. Chaque quelques mois (selon les cas), ces personnes se font transfuser entièrement un sang nouveau qui leur insuffle une nouvelle jeunesse. C’est mieux qu’un lifting, car ce n’est pas l’apparence seule qui change, mais on se sent surtout mieux, intérieurement.
Il n’est pas donné à tous ceux qui le désirent de s’offrir ce sang jeune et propre même s’ils ont de l’argent. Le patient doit remplir certaines conditions et ne pas souffrir de certains maux.
Il est impossible dans le cadre de cet article de donner, à ce sujet, des explications médicales, même sommaires. Il suffit d’ajouter que dans cet article, où le médecin demeure anonyme, il cite deux cas de personnalités qui se soumettent, régulièrement, à ces transfusions. Il s’agit d’un leader du Moyen-Orient et de l’épouse d’un autre. Chaque six mois ces deux personnalités s’offrent un sang nouveau: 5 litres pour l’homme, 4 litres pour la femme.
Mais, attention! Il faut être absolument sûr, non seulement des donneurs qui subissent un nombre incroyable de tests rigoureux mais surtout des médecins. Car on peut envoyer ad patres son patient et commettre, ainsi, un crime parfait.
A l’ère de Dolly et du clonage, les progrès de la science sont tels, qu’il est difficile d’être complètement incrédule.

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DU POURQUOI LES JEUNES LIBANAIS QUITTENT-ILS?
Pour un avenir meilleur.
Ce dont ils se plaignent?
Le genre de travail qu’on leur propose.
Souvent mal payé, exigeant, brouillon.
Quand ils demandent, après un essai de trois mois, s’il y aura un contrat signé entre l’employeur et l’employé, ils sont surpris de s’entendre dire: “Si vous n’êtes pas contents allez ailleurs.”
Pourtant, nombre d’entre eux sont détenteurs de diplômes universitaires.
Là, un nouveau problème: qui vous envoie? Avez-vous de l’expérience?
Certains d’entre eux ont effectué des stages. Mais pour des employeurs exigeants, cela est insuffisant.
Un des rares secteurs recherchés est celui des banques, saturé et sursaturé, en raison de nombreuses fusions qui ont lieu au Liban.
Que reste-t-il à ces étudiants à qui l’Université (l’une des plus chères au monde) est revenue à 30.000 ou 60.000 dollars US pour obtenir son B.A. ou sa licence?
Il est vrai qu’il y a l’Université libanaise. Mais elle est encore sursaturée. De longues listes d’attente, souvent des grèves, certaines disciplines n’y sont pas enseignées.
Alors, ces étudiants préfèrent partir vers d’autres horizons. Ainsi, des centaines de milliers de jeunes Libanais ont déjà quitté le Liban depuis 1991.

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DU PAS DE CHAMPAGNE, NI DE BANQUET!
Le bon sens a prévalu! Puisqu’on ne peut servir, ni champagne, ni vins, il n’y aura pas de banquet offert à l’Elysée, lors de la visite que le président iranien entreprendra en France.
Un porte-parole du Quai d’Orsay a fait savoir que la visite, remise il y a quelques mois pour question de protocole, aura lieu très prochainement.
Les deux parties sont tombées d’accord pour qu’il y ait des entretiens, des réunions, des discussions et pour oublier le côté mondain, de la visite. Après tout, on ne conclut pas d’accord en savourant un menu et des boissons, aussi délicieux fussent-ils.
Pourtant, c’est bien au cours de ces relations mondaines, de ces cocktails, que les diplomates obtiennent le plus souvent des renseignements intéressants, en raison de la liberté dont jouissent les plus hauts personnages qui se décontractent et risquent leurs fameuses “opinions personnelles”, ces opinions qui renseignent mieux que des pages de rapports officiels souvent ennuyeux.
C’est souvent à la suite de ces entretiens informels ou des échanges amicaux et non guindés autour d’une table, que le diplomate décide s’il y a lieu de faire ou de s’abstenir de telle démarche.
Mais il semble que nos amis iraniens n’ont que faire de banquets et de dîners. L’important pour eux est de conclure des accords économiques et culturels avec la France.

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POUR NE PAS EMBARRASSER
La semaine dernière, il a été question dans ces colonnes du “Mari de madame l’ambassadeur” et de l’époux de la femme diplomate.
Qu’en faire et où le placer à table quand de nombreux autres hommes, surtout des ambassadeurs ont sur lui la préséance?
Un cas concret s’est présenté, semble-t-il, tout récemment.
Une diplomate italienne d’une des plus vieilles familles romaines est nommée consul dans une grande ville. Son mari est russe, grand peintre, mais pas célèbre au point de jouir d’une préséance due à son talent.
Alors, que se passe-t-il quand survient une invitation officielle destinée à son épouse et à lui-même?
Pour ne pas embarrasser les hôtes et son épouse, il décline toute invitation à une fonction officielle où en raison de l’ordre des préséances, il serait placé avec quelques juniors.
Le couple n’accepte ensemble que les invitations amicales sans protocole, où le mari ne se sentirait pas en position d’infériorité par rapport à son épouse.
C’est ainsi que le problème a été résolu.
Qu’il est plus facile dans ce monde moderne d’être la femme de “Monsieur” qui lui donne son rang d’office, que l’époux de “Madame” qui ne peut rien lui donner d’officiel en échange!
Et dire que les femmes se plaignent de l’inégalité!

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DU DEMANDEZ ET VOUS RECEVREZ
Il y a quelques semaines, un appel était lancé dans cette rubrique pour contribuer au paiement d’une taxe imposée aux Sœurs Clarisses et aux Carmélites de Harissa, afin de dédouaner un matériel offert par des congrégations françaises.
De généreux Libanais s’étaient empressés de verser plus que les sommes nécessaires.
Or, cette semaine, en raison d’un retard dans la livraison de “La Revue du Liban” à un abonné au Mexique et du fait de son absence du pays, cet homme généreux qu’est Georges Aziz a entendu l’appel et a envoyé un e-mail urgent demandant à connaître le montant nécessaire qu’il est prêt à couvrir.
Voilà un Libanais d’origine comme on aimerait en avoir beaucoup. Il est à l’écoute de ses concitoyens.
D’ailleurs, Georges Aziz, continue même de loin, à subventionner l’Ecole technique de Jezzine qui porte le nom de sa mère, Maria Aziz.


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