La
tactique officielle est toujours la même: on fait la sourde oreille
aux doléances des citoyens ou on les néglige, dans l’espoir
que le temps apportera la solution aux problèmes auxquels ils sont
confrontés. C’est, maintenant, le cas du corps enseignant des écoles
privées qui a observé une grève de deux jours, laquelle
pourrait être le prélude à une cessation de travail
ouverte, s’il n’obtenait pas satisfaction.
Moins d’un mois après la rentrée, le corps enseignant
des écoles privées a observé une grève de deux
jours, “en signe d’appui à ses revendications”, qui semble être
un prélude à une cessation de travail illimitée, si
ses doléances ne sont pas satisfaites.
Il faut craindre que les instituteurs engagés dans une épreuve
de force avec les responsables, reprennent la grève à la
fin de l’année scolaire et décident de boycotter la correction
des épreuves des examens officiels, comme ils l’ont fait au cours
des dernières années...
Fait regrettable: le ministre de l’Education de la Culture et de l’Enseignement
supérieur a appelé les enseignants à arrêter
leur mouvement, “car la cause qui l’a provoqué a disparu”.
Le ministre a indiqué qu’au cours d’une réunion tenue
sous sa présidence, décision a été prise de
limiter à neuf mois la période d’enseignement du programme
scolaire. Autrement dit, il ne sera plus demandé aux instituteurs
des heures de travail supplémentaire, ce qui avait suscité
leur réaction négative, d’autant que ce travail ne devait
pas être rétribué ou si peu.
“Les enseignants, a déclaré le ministre, n’ont sans doute
pas pris connaissance de notre décision, pourtant diffusée
à travers les différents moyens d’information, pour avoir
maintenu l’ordre de grève”. Ce que leur syndicat a confirmé
moins de vingt-quatre heures plus tard.
Ici, une question se pose: Pourquoi le ministre n’a-t-il pas invité
cette corporation, considérée comme le porte-parole du corps
enseignant, à la réunion au cours de laquelle la décision
mentionnée a été prise? Le problème aurait
été réglé et on aurait évité
la perturbation de l’année scolaire, le syndicat s’étant
scindé en deux camps, tiraillés par des courants opposés,
l’un soutenant l’ordre de grève et l’autre refusant d’y souscrire,
sous prétexte que ce mouvement menace d’entraîner la fermeture
de beaucoup d’établissements, en raison de l’accroissement des charges
financières, “toute majoration des émoluements étant
injustifiée dans les circonstances présentes.” (sic).
***
Cela dit, nous nous faisons l’écho d’un appel lancé par S.Em.
le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite, qui a signalé
les nombreuses plaintes de pères de famille se trouvant dans l’imposssibilité
de payer la scolarité de leurs enfants.
A ce propos, nous nous plaisons à mentionner la détermination
du chef de l’Etat à trancher dans le plus bref délai des
problèmes touchant les citoyens dans leur vie quotidienne, concernant
l’intruction des enfants en âge scolaire, les soins médicaux
et d’hospitalisation, ainsi que l’assurance-vieillesse.
Nous avons la certitude que le Général-Président
concrétisera rapidement ses intentions dans ces domaines, parce
qu’il vibre avec le peuple dont il reste très proche. |