![]() un certain succès. |
![]() Une manifestation contestée. |
D’où ces sculptures, ces pieux enfoncés à même
le sol, ces troncs d’arbres coupés, cette vache folle les quatre
pattes en l’air dans un arbre.
Ce mur de céramique blanche de 21 mètres de long qui
fait la joie des toutous en ballade, une tour genre mécano, sans
oublier les drapeaux rayés de Buren sur les hampes réservées
habituellement aux visites des chefs d’Etat étrangers...
Un paysage sculptural aux formes plurielles. Des compositions qui illustrent
les tendances marquantes de l’art depuis quelques décennies dans
le monde, ont pour objectif premier de jouer le rôle de partenaires
actifs de la scène contemporaine.
Désormais, le mot sculpture ne sera pas lié au bronze,
au marbre ou au bois, mais à de nouveaux matériaux: l’acier,
le polycarbone, les objets recyclés et aussi la lumière,
l’eau, le vent, l’énergie.
On a largement dépassé le domaine du statuaire pour utiliser
les nouvelles technologies qui re-quièrent la participation active
du spectateur...
Le piéton doit redécouvrir des arbres, essayer de chercher
l’arc-en-ciel dans les oriflammes de Buren, sans grand succès d’ailleurs...
Buren a voulu que le regard de tous les passants convergent sur son
art. Mission réussie, d’une part, puisque nous avons cherché
longtemps les sept couleurs, mission ratée, car on a été
vite lassé de ce spectacle pauvre.
Les Champs de la sculpture voulaient au départ afficher de grandes
ambitions...
Mais voilà, les trottoirs de cette avenue ne s’y prêtent
pas du tout.
A vouloir des œuvres qui résistent à tout, aux intempéries
comme au soleil, on a écarté d’emblée des œuvres de
bonne facture dont le seul tort était d’avoir été
conçues dans la fragilité.
On était bien loin de l’aperçu promis sur l’évolution
de la sculpture durant ces trente dernières années...
A quoi rime cette manifestation...? Si cela avait un but didactique,
la grande majorité des pièces n’avaient aucun sens dans ce
contexte...
En ce début d’automne, face aux statues classiques, statuaire
d’autrefois, celles d’aujourd’hui.
Un état des lieux décevant, à quelques exceptions
près comme le robot de Nam June Paik, les brise-lames de Saint Malo,
les pierres taillées d’Alain Kirili.
Trop ambitieux, les organisateurs de cette manifestation n’ont pas
atteint leur but en essayant de privilégier le spectaculaire au
profit de l’esthétique.