DEMOCRATIE ET DICTATURE

par EDOUARD BASSIL
Dans sa dernière homélie dominicale, S.Em. le cardinal Sfeir a traité de la démocratie, disant “qu’elle signifie la participation des citoyens à la prise des décisions concernant leurs besoins dans les domaines de l’instruction, de l’habitat, de la santé, de la lutte contre la criminalité et le chômage par la création de nouveaux emplois.
L’éminent prélat a insisté, d’autre part, sur “la nécessité de développer l’esprit du dialogue, de faire prévaloir la raison sur les passions et de ne pas fausser les règles du jeu démocratique”.
De plus, il a mis l’accent sur le rôle des syndicats et, surtout, de la Presse libre “qui peut aider à instaurer un véritable système démocratique et contribuer, efficacement, à y initier les générations montantes”.
De l’avis du cardinal-patriarche, la démocratie doit servir le peuple et améliorer ses conditions de vie, en traitant tous les citoyens sur le même pied d’égalité pour garantir au plus faible les mêmes opportunités qu’au plus fort.
Sa Béatitude rejoint, ainsi, la définition que Henri Ford a donnée dans “Ma vie et mon œuvre” de la démocratie: “Elle doit assurer à tous les mêmes chances de réussite, selon la capacité de chacun”.
Peut-on déduire des réflexions de Mgr Sfeir que la démocratie, telle que pratiquée chez nous, laisse à désirer? Dans l’affirmative, qui assume la responsabilité d’un tel état de choses et comment y remédier?
De toute manière, nous admettons que “la pire des démocraties est préférable à la meilleure des dictatures”.

Home
Home