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UN PLAN DE PREVENTION DES RISQUES POUR EVITER LES CATASTROPHES
Les inondations ayant endeuillé le sud de la France vers la mi-octobre, ont incité les autorités de ce pays, bien qu’un peu tard, à relancer le “plan de prévention des risques” pour épargner à la population de nouveaux drames durant la saison hivernale. L’Autorité libanaise devrait y songer, pour le même motif, car les premières averses automnales ont transformé la capitale en cité lacustre et causé un grand préjudice aux citoyens.
 

“L’eau éteint le feu, mais rien n’arrête l’eau qui devient folle lorsqu’il pleut à verse ici”, a déclaré un responsable des Pyrénées orientales (départements de l’Aude et de l’Hérault) où les inondations ont fait vingt-huit victimes à la mi-octobre.
Il a précisé que seules onze pour cent des communes “inondables” sont dotées d’un P.P.R. (plan de prévention des risques), pourtant rendu obligatoire par une loi promulgée en 1987, mais vite oubliée. Le ministère français de l’Environnement espère qu’en l’an 2005, le quart des régions à risques sera doté de ce plan de sauvegarde contre les catastrophes naturelles.
Nous évoquons ce sujet, en prévision des trombes de l’hiver qui pourraient causer des victimes et des dommages considérables, les premières pluies abondantes de l’automne ayant transformé la capitale en cité lacustre!
Deux points de vue s’affrontent à ce sujet: l’un voit dans les intempéries, la fatalité d’une nature indomptable, point de vue partagé par le ministre de l’Intérieur; l’autre soutient qu’à défaut d’arrêter les torrents fous, il est techniquement possible de placer la population en éveil, afin de parer aux malheurs dont la gravité est à la dimension de la négligence et de l’impéritie des organismes chargés de les prévenir ou d’en atténuer le choc.
Quoi qu’il en soit, on ne peut se dire fataliste et laisser tout un pays sans plan de prévention des risques et de sauvatage.
Il faut donc procéder selon la manière adoptée par les nations évoluées, en développant davantage les systèmes d’alerte; en limitant l’intensification de la déforestration - comme c’est le cas chez nous - ce qui aggrave le ruisselement des eaux et en interdisant l’urbanisation anarchique dans les zones inondables.
“Gouverner c’est prévoir”. Ceux qui détiennent les rênes du Pouvoir, ont la responsabilité d’élaborer sans retard un plan de prévention des risques, afin d’épargner aux citoyens des drames et des malheurs pouvant provenir d’éventuelles catastrophes.
Celles-ci arrivent, généralement, durant la saison hivernale et bien des pays d’Europe en subissent déjà les conséquences, plusieurs d’entre eux étant envahis précocement, par la neige et le froid.
Les organismes étatiques qualifiés sont appelés à assurer la sécurité des citoyens dans toutes les régions, en montagne et sur le littoral. Ils ne doivent pas invoquer, comme toujours, les moyens limités dont ils disposent pour justifier leur incapacité de conjurer les sinistres.
Comme ils le font pour dégager leur responsabilité dans la lutte, souvent inefficace, contre les incendies de forêt durant la saison chaude. 


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