LA COMMUNAUTE MELKITE EN DEUIL
MGR HABIB BACHA N'EST PLUS...
HOMME DE DIALOGUE, L'EVEQUE DEFUNT S'EST SIGNALE
PAR SON ESPRIT D'OUVERTURE ET DE TOLERANCE

Avec la disparition de Mgr Habib Bacha, évêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil, emporté à 68 ans par une crise cardiaque, est tournée une page radieuse de dignitaires religieux ayant consacré leur vie et leurs efforts au service de leurs semblables et de la patrie.
 

 
Le regretté prélat avait assumé, très tôt, des charges religieuses, dont celle de supérieur général du grand séminaire Saint-Paul à Jérusalem; puis, à Harissa, Lattaquieh et Beyrouth.
Ce fut pour le vénérable homme de religion un long chemin semé d’embûches qu’il est parvenu à surmonter, grâce à un travail acharné, doublé d’une endurance à toute épreuve.
En même temps que de ses ouailles, il s’occupait, également, des problèmes qui se posaient au pays à l’échelle non seulement communautaire, mais nationale. C’était un homme de dialogue très écouté par ses concitoyens de tous bords, d’autant qu’il se distinguait par un esprit d’ouverture et de tolérance sans pareil, ce qui lui a valu le respect et l’estime de toutes les fractions du peuple.
Il fut un grand bâtisseur, ayant eu à son actif d’importantes réalisations, dont la toute dernière a été le complexe résidentiel édifié à l’intention des citoyens à revenu limité, qu’il a eu tout juste le temps d’inaugurer, tout en se promettant de poser la première pierre d’un autre complexe du même genre.

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Né à Tyr en 1931, Mgr Bacha a été ordonné prêtre le 14 septembre 1956, après avoir achevé ses études théologiques et philosophiques à Jérusalem. Sacré évêque en 1975, il avait poursuivi des études en vue d’un doctorat en théologie à Rome où il a enseigné en même temps à l’Institut pontifical d’études arabes (IPEA) et a été nommé membre du secrétariat pour les rapports avec l’Islam.
De 1968 à 1975, il avait été supérieur général des missionnaires de Saint-Paul, avant d’être nommé à la tête du diocèse de Lattaquieh (Syrie).
Mais c’est à Beyrouth où il lui a été donné de se dépenser le plus, pour faire face aux ravages d’une guerre destructrice. Ainsi, il a assisté, impuissant, au saccage du siège de son évêché, rue de Damas, situé sur la ligne de démarcation. Fort heureusement, il a eu la satisfaction de reconstruire ce siège, au cours des dernières années.
Proche des jeunes, Mgr Bacha a coprésidé le Conseil pour l’apostolat des laïcs, avec Mgr Georges Iskandar, archevêque maronite de Zahlé.
S.B. Mgr Maximos V Hakim, patriarche grec-catholique, a désigné Mgr Youhanna Haddad, évêque de Tyr, au poste de vicaire patriarcal en charge de l’évêché de Beyrouth, dès que Mgr Bacha s’est trouvé dans l’impossibilité d’exercer ses charges.
Ses obsèques ont eu lieu jeudi 25 novembre (hier) en l’église St Jean Chrysostome de l’évêché melkite devant une foule de fidèles, à la tête de laquelle on notait la présence des représentants des chefs de l’Etat, du Législatif et du gouvernement.
Il a été inhumé, à l’issue de l’absoute, en la cathédrale Saint-Paul à Harissa. Les condoléances seront reçues vendredi 26, samedi 27 et dimanche 28 novembre, au siège de l’évêché, sis rue de Damas.
 
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A la famille du prélat défunt, à la hiérarchie melkite, en particulier à S.B. Maximos V Hakim, “La Revue du Liban” présente ses sincères condoléances et l’expression de sa sympathie émue.

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