MOSQUEE DE NAZARETH
LA DISCORDE RELIGIEUSE ENTRETENUE PAR ISRAEL

Les Eglises chrétiennes et lieux saints en Israël, comme dans les territoires occupés, ont observé les lundi et mardi 22 et 23 novembre, l’ordre de fermeture totale décrété par les patriarcats latin, grec-orthodoxe et arménien, en Terre-Sainte, pour protester contre l’autorisation accordée par Israël, aux musulmans de Nazareth,
de construire une mosquée près de la basilique de l’Annonciation.
 

Le chantier en plein travail.

Des fidèles portant la croix en 
se dirigeant vers l’église de la 
Ste-Sépulture.

ILe Conseil suprême islamique lié à l’Autorité palestinienne a, pour sa part dénoncé, publiquement, le feu vert d’Israël pour la construction de cette mosquée exhortant les musulmans de Nazareth à y renoncer en ces termes: “Nous appelons nos frères de Nazareth à reporter la construction de la mosquée et nous prions Dieu de prévenir notre peuple d’être impliqué dans des batailles internes fomentées par ceux qui veulent provoquer un conflit religieux.”
Mais, en vain! Les islamistes de Nazareth sont demeurés fermés à tout appel et la pose de la première pierre de la mosquée Chéhabeddine a eu lieu le mardi 23, sur le terrain situé en contrebas de la basilique historique de l’Annonciation, datant du XVIIIème siècle, site que la municipalité arabe de Nazareth comptait aménager pour y accueillir les pèlerins et touristes attendus en grand nombre au cours du jubilé de l’an 2000.
 

Un groupe de chrétiens priant 
devant l’église de la Ste-Sépulture.

La basilique de l’Annonciation 
fermée en guise de protestation.
 
DES ALLIANCES BIEN ÉTRANGES!
La cérémonie a groupé près de 3000 musulmans, sur les 60.000 habitants chrétiens et musulmans que compte Nazareth et s’est déroulée en l’absence de représentants du gouvernement israélien ou de l’Autorité palestinienne.
Commentant l’événement, l’AFP note que la construction de cette mosquée a révélé des alliances étranges: le gouvernement travailliste de M. Barak s’est retrouvé du côté des activistes islamiques, face aux Eglises de Terre-Sainte et de l’Autorité palestinienne.
Quant à l’opposition  de la droite israélienne, elle a accusé le gouvernement Barak d’avoir autorisé la construction de cette mosquée pour des intérêts politiques, suite à des promesses faites lors des élections de mai dernier.
Le Vatican qui, pour sa part, avait déjà critiqué le feu vert d’Israël pour la construction de cette mosquée, affirmant même que S.S. Jean-Paul II pourrait, dans ce cas, renoncer à sa visite en Terre-Sainte prévue au mois de mars de l’an 2000, est revenu à la charge, accusant le gouvernement Barak de “semer la discorde entre chrétiens et musulmans, plutôt que de chercher à consolider l’entente entre les communautés”.
 
Rejetant le projet de résolution de l’ONU
Bagdad suspend ses exportations de brut

Un projet de résolution en cours de discussion à New Yrok, prévoit une suspension des sanctions imposées à l’Irak depuis 1990, en échange du retour à Bagdad d’inspecteurs en désarmement.

Réuni sous la présidence de Saddam Hussein, le gouvernement irakien a proclamé son refus catégorique de ce projet, estimant “qu’il vise à imposer de nouvelles conditions à l’Irak pour les années à venir”.
En signe de protestation, l’Irak a arrêté, à partir du mardi 23 novembre, ses exportations de brut, considérant le projet de l’ONU, “comme une déclaration de guerre”.
Le régime irakien a même rejeté la prolongation, pour deux semaines jusqu’au 4 décembre, du programme humanitaire de l’ONU “pétrole contre nourriture”, jugeant que cette prolongation de quinze jours a été décidée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour “exercer un chantage” sur les autres membres du Conseil de Sécurité.
La presse officielle irakienne s’est faite l’écho des dirigeants du pays. Le quotidien “al-Jamhouriya” écrit que “le projet de résolution accorde à un nouvel organisme chargé de la surveillance du désarmement, des prérogatives similaires à celles de la commission des espions”.
Pour le journal “Al-Iraq”, “la résolution en discussion constitue un complot américano-sioniste qui signifie une déclaration de guerre contre l’Irak”.
Sur le plan pétrolier, l’Irak produit, officiellement, 2,83 millions de barils par jour dont près de 2,33 mbj sont exportés dans le cadre du programme “pétrole contre nourriture”. La décision irakienne d’arrêter les exportations, a provoqué une forte hausse des prix du brut.
Quant à Saddam Hussein, il réclame plus que jamais une levée totale et inconditionnelle de l’embargo qui lui est imposé depuis son invasion du Koweit en août 1990 et refuse de se soumettre à un nouveau régime de contrôle de son armement. Obtiendra-t-il gain de cause? 

NELLY HELOU

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