LE CAFE DES ARTISTES PRESENTE PAOLA MORO RIZK
PARFUN DE FEMMES...

Le Café des Artistes, tout en gardant sa vocation première qui est celle de la restauration, a décidé d’offrir ses cimaises à des créateurs débutants. Une initiative qu’on ne peut qu’applaudir.
 

“L’oiseau bleu”.

“Rêverie”.

Pour cette exposition, une artiste d’origine italienne Paola Moro Rizk donne à voir ses compositions axées en majeure partie sur la femme, exception faite de quelques toiles abstraites et d’autres traitant de tout autre sujet.
Peintre autodidacte, c’est en 1998 qu’elle a commencé son aventure artistique avec une première exposition au Centre culturel français de Tripoli, à l’initiative du directeur de ce centre, M. Lebaut.
La même année, Paola décidait de sonder encore plus l’arène artistique, en participant à l’exposition collective “Jabal 99”.
“Ecrivons nos rêves sur une plage. Dessinons-en les images, pour un instant faisons-les vivre vraiment...
“Ecrivons nos rêves avec nos larmes, sur la face cachée invisible de notre âme; qu’ils pénètrent dans nos cœurs en y simulant un soupçon de bonheur...”, écrit cette artiste-poète et d’ajouter: “Souvent, je rêve de pouvoir passer dans ce miroir magique...”
On peut diviser cette manifestation en trois parties distinctes. Les compositions réservées à l’étude de la femme, les toiles abstraites aux tonalités soutenues et les tableaux où Paola rend de manière presque abstraite une certaine architecture.
Son œuvre réunit trois mondes picturaux dissemblables qui se côtoient grâce à une alliance subtile. En traitant des femmes, on est pris par cette lumière particulière qui, délicatement, approche le sujet, l’imprègne et suscite un climat particulier où le rêve empruntant sa substance au réel, offre sa part d’invisible.
 


“Cercle d’amour”.
 
La transfiguration des couleurs, surtout les jaunes, les blancs, les bleus concourt plan après plan à l’évanescence d’une réalité pourtant autant présente qu’allégorique.
L’apparence de la femme se révèle sous un nu pudique et poétique ou sous les traits d’un visage à la beauté fragile.
Dans ces autres toiles réservées à des paysages, plutôt des façades de buildings, Paola cherche à accuser la condition de l’être, enfermé dans ces espèces de mega-cages. L’œuvre est traversée de transversales, de perpendiculaires, charpentes autour des-quelles la réalité autodidacte et quotidienne prend racine pour affirmer dans une lumière neuve, la prépondérance de la forme et de la couleur. Pour notre part, nous avons le plus apprécié ces compositions abstraites dont certaines sont des clins d’œil à Poliakoff.
Les tableaux de Paola ne cessent de vivre un affrontement interne entre l’esprit qui régit et la sensibilité qui délie.
“Je vous invite à entrer avec moi dans ce temps infini”, écrit-elle encore. A nous de la suivre!

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