KARAM ET BAALBAKI RÉAFFIRMENT L’UNITÉ DE LA PRESSE

Les remous suscités dans les milieux journalistiques par la démission de M. Melhem Karam de la présidence de l’Ordre des journalistes et sa décision de briguer la présidence de l’Ordre de la Presse, se sont finalement dissipés, suite aux interventions de personnalités de tous bords qui ont eu pour conséquence de préserver l’unité médiatique.
 

La rencontre s’est déroulée
dans la cordialité.

MM. Karam et Baalbaki entourés 
des conseils exécutifs des Ordres 
de la Presse et des journalistes.
 
En effet, accédant au désir de ces personnalités et à la demande pressante de ses confrères, M. Karam a retiré sa démission et renoncé à poser sa candidature aux élections pour le renouvellement du conseil de l’Ordre de la Presse.
M. Mohamed Baalbaki, président de cet Ordre et les membres de son conseil exécutif ont, aussitôt, rendu visite à M. Karam qui les a reçus au siège du syndicat, entouré du conseil administratif.

KARAM: “L’UNIFICATION DU CORPS MÉDIATIQUE SE FAIT PAR LE DIALOGUE”
“Bienvenue au président de l’Ordre de la Presse, M. Mohamed Baalbaki, aux membres du conseil et aux personnes présentes”, a dit M. Karam avant d’ajouter: “Quand le président de l’Ordre de la Presse vient à l’Ordre des journalistes, il se trouve dans sa propre corporation, de même que ses frères”.
M. Karam dit que l’unité des rangs a toujours été l’objectif de son action syndicale. “Je suis heureux de ce qui s’est produit et satisfait de ma décision. Je suis persuadé qu’une liste d’entente et d’union sera constituée; tous nous nous retrouverons autour de devises qui ont, de tout temps, guidé notre action journalistique, la Presse formant un seul corps, un pouls unique et un même souffle; ainsi nous persévérerons.”
En réponse à une question, M. Karam révèle qu’il a accédé à la demande de tous les leaders et des amis sincères avant d’enchaîner: “L’unification du corps médiatique ne se fait pas par la coercition et la force, mais par la souplesse et le dialogue. J’ai proposé l’idée d’unifier les deux Ordres et j’y suis attaché. Mais cette idée doit être soumise à l’assemblée générale de l’Ordre de la Presse et à celle de l’Ordre des journalistes. Si les deux assemblées y souscrivent, Mohamed Baalbaki, moi-même et nos confrères membres du conseil exécutif des deux corporations, devront présenter une proposition de loi dans ce sens à la Chambre. Il ne m’est jamais venu à l’idée d’imposer cette unification par la force.”
M. Baalbaki abonde dans le même sens, en précisant qu’il a tenu à venir avec le conseil de l’Ordre, “à la suite de la décision prise par le conseil de l’Ordre des journalistes de refuser, unanimement, la démission de son président, Melhem Karam à titre de gratitude, pour les efforts qu’il déploie depuis plus de trois décennies et qu’il est appelé à entreprendre à l’avenir.
“Nous avons voulu, également, féliciter le président Karam pour la confiance que ses confrères lui ont renouvelée et le remercier de la noble initiative qu’il a prise en renonçant à poser sa candidature.”

BAALBAKI: “CETTE UNITÉ EST PRÉVUE DANS LA LOI SUR LES IMPRIMÉS”
M. Baalbaki rend, ensuite, hommage à l’esprit de responsabilité avec lequel a agi le conseil de l’Ordre des journalistes, “en réaffirmant son attachement à l’unité du corps médiatique qui est consacrée, effectivement, par la loi libanaise et, par-delà la loi, par la coopération de tous les instants entre les deux Ordres au cours des dernières années, en vue de défendre la liberté de la Presse et ses droits, autant que les droits de ses membres.
A la question: “L’unification des deux Ordres est-elle toujours possible?”, M. Karam répond: “Naturellement, tout est possible”.
M. Baalbaki poursuit: “L’unité est prévue dans la loi sur les imprimés et la fédération de la Presse libanaise unit les conseils des deux Ordres de la Presse et des journalistes. L’idée peut et doit être débattue dans le cadre d’un dialogue libre et affectueux; nécessitant, par la suite, la révision de la loi. Toute chose est sujette à discussion avec l’esprit de coopération soucieux d’affermir la cohésion du corps journalistique. Car nous formons, propriétaires de journaux et journalistes, un même corps; la liste des membres est une, ainsi que le Conseil de discipline.”
Enfin, M. Karam conclut en annonçant qu’il joindra ses efforts à ceux de M. Baalbaki et de tous les confrères en vue de l’entente et de la formation d’une liste unique. “En renonçant à ma candidature, j’ai voulu sauver le rang journalistique, ce que nous concrétiserons par la constitution d’une liste unique.
“Nous vivons à l’ombre d’un régime ayant à sa tête un homme unificateur et un grand chef, le général Emile Lahoud. De sa présidence et des slogans qu’il a lancés, nous persévérerons dans l’action syndicale, celle-ci étant inspirée des principes prônés par les deux Ordres.”
Le dernier mot est prononcé par M. Saïd Nasser Eddine, membre du conseil de l’Ordre des journalistes: “Quiconque a accompagné le président Melhem Karam durant trente-cinq ans, sait parfaitement qu’il ne s’est soumis aucun jour aux pressions, hormis à celles qui servent l’intérêt de la Presse”.
 
LE CONSEIL DE L’ORDRE AYANT REJETÉ À  L’UNANIMITÉ SA DÉMISSION
 KARAM: “L’UNITÉ DU RANG JOURNALISTIQUE  EST AU-DESSUS DE TOUTES LES CONSIDÉRATIONS”

A l’issue d’une réunion du conseil de l’Ordre des journalistes tenue sous sa présidence, M. Melhem Karam a retiré sa démission qui a été rejetée à l’unanimité des membres et a renoncé à sa candidature à la présidence de l’Ordre de la Presse, en annonçant qu’il soutenait la reconduction de M. Mohamed Baalbaki à cette charge.

Au cours de sa réunion extraordinaire, le conseil a pris connaissance des mobiles ayant incité M. Karam à démissionner et à briguer la présidence de l’Ordre de la Presse.
“La situation dans le monde médiatique et le pays, est-il dit dans le communiqué diffusé par la suite, ne permet pas une confrontation de ce niveau, d’autant que l’Ordre des journalistes a besoin du dynamisme du président Karam pour préserver les intérêts des journalistes et défendre la liberté responsable, la liberté du verbe qui exprime l’opinion et la pensée”.
Fait à signaler, des pétitions portant quatre-cent-vingt signatures ont demandé à M. Karam de revenir sur sa démission.
Dans une déclaration faite à cette occasion, M. Karam a dit qu’il accordait la priorité à l’unité des rangs journalistiques qui passent avant toutes les considérations.
“Nous œuvrerons, a-t-il ajouté, en vue d’assurer le succès du président Mohamed Baalbaki et de la liste unifiée qui groupe des syndicalistes qui nous rassurent. Je remercie tous ceux qui m’ont accordé leur confiance et leur demande d’appuyer ceux que nous avons soutenus pour assurer l’unanimité dans le milieu journalistique. 


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