Au
cours d’une rencontre avec les élèves du collège de
La Sagesse à Aïn Saadé (notre photo), l’ambassadeur
US s’est dit optimiste quant à l’aboutissement des négociations,
allant jusqu’à prédire que “l’an 2000 sera celui de la paix
juste et globale”. Quant au problème des réfugiés
palestiniens et tout en justifiant les appréhensions libanaises,
il a assuré qu’il ne sera pas réglé au détriment
du Liban.
Pour la seconde fois en quel-ques mois, M. David Satterfield ambassadeur
des Etats-Unis au Liban, s’est rendu au collège de La Sagesse à
Aïn Saadé, “pour un entretien et un échange de vues
avec les élèves du cycle secon-daire” et aussi “pour répondre
aux quesions qui les préoccupent quant à la souveraineté
du pays et son avenir”, surtout si les négociations de paix devaient
déboucher sur un accord entre le Liban, la Syrie, l’autorité
palestinienne, d’une part et l’Etat hébreu, d’autre part.
Le diplomate américain s’est habitué à prendre
contact, direc-tement, avec les Libanais pour s’enquérir sur leurs
problèmes et leurs besoins. A cet effet, il s’est déplacé
dans presque toutes les régions, y passant toute une journée
(dominicale) et même un week-end, comme il l’a fait, récemment
au Akkar.
Pour en revenir à sa visite au “High School” d’Aïn Saadé,
M. Satterfield, tout en berçant d’es-poirs ses jeunes interlocuteurs,
n’a pas été explicite au point de promettre monts et les
merveilles à notre peuple qu’il a invité à s’aider
lui-même et à réunifier ses rangs avant de réclamer
l’aide des autres, partant de l’adage: “Aide-toi et le ciel t’aidera.
Qu’a dit M. Satterfield? Ceci en substance: Les Etats-Unis ne peuvent
donner ni promesses, ni garanties dans cette étape... Tout ce qu’ils
peuvent faire, c’est de déployer des efforts à l’effet d’amener
les parties libanaise, syrienne, palestinienne et israélienne à
parvenir à un arrangement permanent.
Que va-t-il arriver maintenant que le processus de paix est enclenché
à Washington? lui a-t-on demandé.
“Nous ne pouvons rien pré-dire, mais une occasion se pré-sente
à nous pour dessiner l’ave-nir.. La chance vous est offerte de réaliser
vos rêves avec l’aide des Etats-Unis. Pour cela, les parties concernées
sont appelées à prendre des décisions difficiles et
à s’armer de patience. Nous avons la certitude que l’an 2000 sera
celui de la paix globale; ceci dépend du courage, de la vision des
dirigeants de la région et de leur engagement à appliquer
les termes des accords qui auront été conclus. Nous souhaitons
qu’à la fin de l’année prochaine à pa-reille époque,
nous aurons la possibilité de mesurer les pro-grès réalisés
dans ce domaine.”
Il en arrive, ensuite, à émettre cette réflexion:
“Les Libanais sont tenus de s’entendre autour de ce qu’ils veulent faire
de leur pays... Depuis la fondation de l’Etat libanais, ils n’ont jamais
réalisé un consensus autour de ce point précis...
S’ils n’y parviennent pas, le Liban continuera à pâtir de
l’instabilité, des conflits et de perturbations au double plan intérieur
et extérieur. Il s’agit, en fait, d’une question d’ordre national
et non régional”.
Enfin, en ce qui concerne les appréhensions de l’Administra-tion
US, M. Satterfield fait état des craintes du gouvernemnt américain
de la perpétuation des opérations du “Hezbollah et de la
politique de ce parti...
Enfin, justifiant les craintes des Libanais d’un éventuel règle-ment
du cas des réfugiés palesti-niens à leur détriment,
il fait état de la conviction de son gouverne-ment quant à
“la possibilité de régler ce problème, en lui trouvant
une solution susceptible de satisfaire les Palestiniens et les pays d’accueil”.
Nous ne demandons qu’à le croire! |