AFFLUX D’ÉMISSAIRES

par EDOUARD BASSIL
Depuis la relance du processus de paix et bien avant l’annonce, par le président US, de la reprise des négociations sur le volet syro-israélien, les émissaires et médiateurs affluent dans nos murs.
Ainsi, le délégué personnel du secrétaire général des Nations Unies a débarqué à Beyrouth “pour examiner les perspectives de paix”, sans manquer de nous promettre l’aide de l’organisation internatio-nale au plan économico-social, lorsque tout rentrera dans l’ordre.
Il a promis de revenir en janvier pour juger de l’évolution de la situation à la table des négociations et sur le terrain.
Il avait été précédé, 24 heures plus tôt, par le vice-ministre russe des Affaires étrangères. Rappelant l’attachement de Moscou à son titre de coparrain de la paix, il a précisé que ‘la Russie n’était pas la rivale des Etats-Unis, mais voudrait jouer un rôle dans le processus en cours”. Aussi, a-t-il fait part de “sa disposition à coopérer avec l’Amérique et l’Union européenne”.
On doit, justement s’attendre à la réapparition de l’émissaire euro-péen dont les fréquents déplace-ments dans la région restent, apparemment, sans résultat...
Quelques semaines auparavant, le chef de la diplomatie française avait effectué un périple proche-oriental et promis l’aide de la France aux parties  antagonistes, “si ces dernières en formulaient la demande”... Tout en précisant que “l’action française ne court-circuitait nullement celle des USA, mais lui était complémentaire.”
Tout cela est édifiant et té-moigne de l’intérêt que la commu-nauté internationale manifeste à l’égard d’un conflit remontant à plus d’un demi-siècle. Toujours est-il qu’on peut craindre certaines interférences susceptibles de transformer l’abouchement entre Arabes et Israéliens en dialogue de sourds...
Ne dit-on pas que “trop de cuisiniers gâtent la sauce”? 

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