Editorial



Par MELHEM KARAM 

LUTTE FÉROCE ENTRE BUSH ET AL-GORE

George Bush Jr et Al-Gore se disputent les électeurs modérés dans la prochaine présidentielle en Amérique. Les deux éventuels adversaires à la présidence américaine ont exposé leur programme économique. Le républicain Bush privilégie la réduction des impôts, alors que le démocrate Al-Gore veut effacer la dette publique.
Et ce, maintenant, “avant que les problèmes se produisent donnant au flux économique un nouveau souffle au moment opportun”, a dit le gouverneur du Texas, à l’occasion d’un meeting électoral organisé par les moines dans l’Iowa. Il suggère la réduction des impôts dans une proportion de 483 milliards de dollars durant cinq ans et de 1.300 milliards en dix ans. Les tranches des impôts sur le revenu sont maintenant réparties entre 15 et 39,6 pour cent et seront remplacés par des impôts variant entre 10 et 33 pour cent. L’impôt touchant le transfert des legs sera abrogé d’ici à l’an 2009.
Après l’acquittement des impôts, la situation connaît une difficulté, le remboursement de la pension de retraite n’étant pas lié à l’absence de considérations professionnelles.
Après la proclamation de ce programme, la droite républicaine s’est affranchie de l’hésitation, parce qu’elle considère très timide cette réduction des impôts.
Les adversaires modérés de Bush disent qu’ils sont frappés par le phénomène de la richesse, dans une économie se trouvant au bord de la fièvre et du feu.
Les partisans de la proportion unique de 17 pour cent, sont aussi ceux de la valeur unique de 17 pour cent par rapport à l’impôt sur le revenu, dit le milliardaire Steve Forbes, qui ambitionne lui aussi de représenter le parti républicain et d’accéder à la Maison-Blanche. Aussi, accuse-t-il George Bush de se jouer de l’accord fiscal. Et ceci est, à son avis, un signe adressé à la classe politique n’ayant pas de problèmes; il l’a exprimé non sans répugnance.
Par rapport aux autres, en revanche, la stratégie fiscale du candidat appelé à succéder à Bill Clinton, comporte certain risque.
Le sénateur John McQueen, autre adversaire de George Bush parmi les républicains aspirant à la présidence, accuse le gouverneur du Texas de dilapider les surplus fiscaux. Le président du fonds de la Réserve fédérale, Alain Green Span, s’est attaqué officiellement maintes fois à cette réduction des impôts, tout en mettant l’accent sur les dangers de l’inflation.
En contrepartie, selon les comptes du centre de l’impôt et la politique des priorités proche des démocrates, un tel programme ne changera rien à la situation de l’institution financière ayant le moins de recettes, dont le revenu varie entre 12.000 et 25.000 dollars par an.
Cette critique de la part des deux parties, fait le jeu du fils de l’ancien président George Bush et lui permet de demander aux électeurs modérés de l’appuyer. Ceci est une frange où se rencontrent 43 pour cent des Américains, selon le dernier recensement.
Il est établi que tel est le terrain où l’affronte son adversaire, le vice-président Al-Gore.
Et Al-Gore qui dénonce les dangers inhérents à la réduction des impôts, mobilise à son compte la prospérité connue sous le mandat Clinton. Aussi, devance-t-il son destin de 24 heures sur George Bush qui a ajouté à son programme économique la suppression totale de la dette publique américaine d’ici à l’an 2015. 

Photo Melhem Karam

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