La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

TUNISIE - ARABIE

LE PRINCE NAÏEF REÇUPAR LE PRÉSIDENT BEN ALI


Le président Zein El-Abidine Ben Ali
recevant le prince Naïef Ben Abdelaziz.

Moins de deux mois après l’importante visite officielle effectuée en Tunisie par le prince héritier du royaume d’Arabie séoudite, l’émir Abdallah Ben Abdelaziz, une autre personnalité séoudienne de premier plan, en l’occurrence le prince Naïef Ben Abdelaziz, ministre de l’Intérieur et président d’honneur du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, a été reçu dernièrement par le président Zein El-Abidine Ben Ali.
Dans une déclaration faite à l’issue de l’audience, le prince Naïef s’est déclaré heureux d’avoir rencontré le président Ben Ali à l’occasion de sa visite en Tunisie “où, a-t-il dit, je me sens dans mon propre pays et parmi mes frères”.
Il a ajouté que le président Zein El-Abidine Ben Ali lui a fait part de “sentiments fraternels sincères qui traduisent ce que ressent le peuple tunisien à l’endroit du royaume d’Arabie séoudite, de sa direction et de son peuple”, rappelant les liens historiques solides existant entre les deux pays.
Le ministre séoudien de l’Intérieur a indiqué que les propos tenus par le chef de l’Etat tunisien au cours de cette rencontre “incitent à l’optimisme et augurent d’un avenir meilleur pour la Tunisie et pour le rôle positif qu’elle assume parmi ses pays frères arabes”.
Le prince Naïef a, également, exprimé ses vœux de progrès et de prospérité au peuple tunisien, soulignant que “ce qui a été réalisé en Tunisie sur la voie du développement constitue un acquis pour nous tous”.
Cette visite, relève-t-on, se situe dans le droit fil de la dynamique que connaissent les relations tuniso-séoudiennes marquées, notamment, par les séjours effectués en Tunisie en moins d’une année par non moins de six hautes personnalités séoudiennes dont les entretiens avec les responsables tunisiens ont permis de développer la coopération bilatérale et de lui ouvrir des perspectives prometteuses.
L’Arabie séoudite est le premier investisseur arabe en Tunisie avec un volume qui atteint, actuellement, les 500 millions de dollars US. Pierre angulaire de cette coopération, la SOTUSID (société tuniso-séoudienne d’investissement pour le développement) d’un capital de 100 millions USD détenu à parité entre les parties tunisienne et séoudienne, a financé depuis sa création en 1987, 340 projets industriels et agricoles pour un montant global de 403 millions USD, indique-t-on de source séoudienne. Plusieurs autres projets communs ont, par ailleurs, été réalisés en Tunisie grâce à des investissements privés, notamment dans les secteurs du tourisme, de l’immobilier et des services.
D’autre part, les échanges commerciaux entre les deux pays connaissent ces dernières années un accroissement constant de l’ordre de 14%, mais demeurent “en-deçà” des possibilités existantes. Les exportations tunisiennes vers l’Arabie séoudite se sont élevées en 1997 à 23,7 millions USD (contre 22,5 millions USD en 1996), tandis que les importations ont atteint la même année 47,5 millions USD contre 33,7 millions USD une année auparavant.
Par ailleurs, 4.300 coopérants tunisiens exercent en Arabie séoudite, en particulier dans les secteurs de la santé, de l’enseignement, de l’hôtellerie, de l’industrie électrique et des communications.


LE PRÉSIDENT DU CIJM :
“LES JEUX MÉDITERRANÉENS “TUNIS 2001” SERONT UNE RÉUSSITE


Vue de la réunion à Tunis du Comité
international des Jeux méditerranéens.

“Les Jeux méditerranéens “Tunis 2001” seront une réussite”, a affirmé le président du CIJM (Comité international des Jeux méditerranéens), M. Claude Collard, car, a-t-il relevé, la Tunisie a fait de gros efforts pour mettre au point une excellente organisation, avec entre autres, la construction d’un “village méditerranéen”, une première dans les JM”.
M. Collard parlait au cours d’une conférence de presse tenue, conjointement, avec le président du Comité d’organisation des JM 2001 (COJM), M. Habib Ammar, à l’issue des travaux du Comité exécutif du CIJM tenus à Tunis les 2 et 3 décembre courant. Ceux-ci ont porté sur l’état d’avancement des préparatifs des premiers JM du troisième millénaire dont l’organisation a été confiée à la Tunisie, ainsi que sur les activités des différentes commissions du COJM, concernant notamment la construction de la cité olympique - 7 novembre et du village méditerranéen dont l’édification a été ordonnée par le président Zein El-Abidine Ben Ali pour abriter les prochains JM.
“Tout avance bien et même mieux que l’on s’y attendait”, a ajouté le président du CIJM. Il a, cependant, indiqué que la date des JM 2001 initialement fixée du 2 au 15 septembre, pourrait être modifiée à la demande du CIO (Comité international olympique) parce que coïncidant avec la fin du mandat de son président, M. Antonio Samaranch et la tenue de l’assemblée générale de cette instance olympique internationale.
Après avoir rendu hommage au général Abdelhamed Escheikh, ancien président du COJM, récemment décédé et souhaité plein succès à son successeur, M. Habib Ammar, M. Collard a, par ailleurs, annoncé l’introduction de l’aviron en plus des 24 disciplines inscrites au programme, la fédération internationale des sports nautiques s’étant engagée à prendre en charge une grande partie des frais et dépenses que cette mesure va engendrer. Il a, en outre, confirmé l’inscription des compétitions féminines de lutte et d’haltérophilie, “ce qui constituera un petit événement en 2001”.
De son côté, le président du COJM a souligné la détermination de la Tunisie de poursuivre l’effort, afin de mener les préparatifs conformément aux programmes établis. Il a révélé, d’un autre côté, que “les champions méditerranéens de tous les temps seront invités à assister aux Jeux de Tunis 2001”, notant que la Tunisie entend donner l’éclat qui convient à “ce plus grand rendez-vous sportif régional des trois continents qui fêtera à l’occasion son cinquantenaire”.
Au plan médiatique, une logistique est déjà en place et un effort de sensibilisation sera mené en vue d’assurer à ces JM le succès escompté.



MAGHREB

POUR UNE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES

La promotion des activités liées à la gestion des zones côtières dans les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) a fait l’objet d’un atelier organisé à Tunis, à l’initiative du secrétariat de l’Union maghrébine et de l’Agence tunisienne de protection et de l’aménagement du littoral (APAL), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUF).
La séance de clôture de cette manifestation a été marquée par la tenue d’une table ronde sous le thème: “Coopération dans le cadre de l’UMA en vue d’une gestion intégrée des zones côtières maghrébines”.
Les participants ont analysé, à cette occasion, la problématique de la protection du littoral dans les pays de l’UMA (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye et Mauritanie) et les moyens d’échanger les expériences entre les diverses parties concernées. Ils ont insisté sur la nécessité de mettre en place un réseau informatisé des données et d’élaborer un programme d’action permettant de renforcer le partenariat dans le domaine de l’environnement avec les pays de la rive nord de la Méditerranée.
Les recommandations formulées par cet atelier portent, notamment, sur la mise en œuvre d’une convention entre les pays de l’UMA en matière de sauvegarde des zones côtières, la création d’un mécanisme d’intervention pour faire face aux cas urgents de pollution au niveau national et l’installation d’un centre maghrébin de contrôle et d’alerte.
Les participants ont, également, suggéré de promouvoir des institutions de recherche appliquée pour le développement du littoral dans les pays concernés, ainsi que sur l’élaboration d’un Agenda 21 maghrébin, outre le renforcement de la coopération et du partenariat entre les organisations gouvernementales et les ONG maghrébines opérant dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable.


TUNISIE

FEMMES ET MÉDIAS
POUR UN RÔLE AGISSANT DANS LES CENTRES DE DÉCISION


M. Abdelwahab Abdallah ouvrant le séminaire
ayant pour thème: “Communication, femmes
et médias dans la région méditerranéenne”.

La place de la femme dans les médias a été au centre de deux importants séminaires organisés  dernièrement à Tunis.
Placé sous le thème “Communication, femmes et médias dans la région méditerranéenne”, le premier séminaire, organisé par l’IPSI (Institut de presse et des sciences de l’information de Tunis), avec le concours de l’Unesco, a été ouvert par M. Abdelwahab Abdallah, ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la République tunisienne, qui a souligné dans une allocution, la place qu’occupe, désormais, la femme en Tunisie, en tant que partenaire à part entière de l’homme. Il a relevé les opportunités propres à lui permettre de participer pleinement à l’activité économique du pays et d’affirmer sa présence dans la vie publique avec les mutations qui l’accompagnent.
M. Abdelwahab Abdallah a insisté, dans ce contexte, sur le rôle capital dévolu à l’information pour la vulgarisation des textes juridiques, à travers l’intensification des campagnes de sensibilisation et le soutien à la presse féminine, rappelant que 65% des étudiants de l’IPSI sont de sexe féminin.
Le ministre conseiller a mis l’accent sur les efforts déployés en Tunisie pour encourager la femme, non seulement à exercer dans le domaine audiovisuel mais, aussi, à s’engager dans la production cinématographique où elle a fait preuve d’un grand talent qui lui a valu des distinctions à l’échelle internationale, faisant notamment allusion à la réalisatrice Moufida Tlatli dont le film à succès: “Silence des palais” a été primé dans plusieurs manifestations cinématographiques internationales.
Le deuxième séminaire euro-méditerranéen sur “La femme dans les médias : pour une image plus équilibrée”, organisé par le CAPJC de Tunis (Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs) et la délégation de la Commission européenne en Tunisie, a permis aux participantes de se pencher sur les moyens de favoriser une représentation plus équilibrée des femmes dans les médias, afin de contrer les messages stéréotypés et discriminatoires véhiculés dans les médias, de manière à produire un discours plus moderniste reflétant une image réelle et objective de la femme, conformément aux droits qui lui sont reconnus dans la législation nationale et les conventions internationales.



ALGERIE

LE RAMADAN: UNE OCCASION POUR LES JEUNES
DE SE RÉUNIR ET DE JOINDRE LES DEUX BOUTS

Beaucoup de jeunes étudiants ou chômeurs algériens profitent des célébrations du mois de Ramadan pour dénicher de petits jobs dans des marchés, tels celui de Blida, une localité ancienne située au Sud-Est d’Alger.
 

Les adolescents de Blida épluchant 
des légumes avant de les cuisiner 
et de les mettre en vente.

Plus de vingt-cinq jeunes Algériens, 
étudiants et chômeurs, travaillent au 
centre du Croissant Rouge au profit 
des sans-abri.
 
Jeûnant toute la journée, ils préparent en communauté les mets constituant les festivités des longues soirées de Ramadan.
D’autres se réunissent au centre du Croissant Rouge et se mettent à la préparation de plats pour les nombreux sans-abri de la ville.


 
TAKFARINAS SORT  SON NOUVEAU SINGLE “LOUISA”

Le chanteur algérien Takfarinas, dont le tube “Way Thelha” a fait danser son pays en 1986, sort son nouveau single “Louisa”, écrit en français avec la collaboration de Djamel Larussi (“Au p’tit bonheur”). Par ailleurs, il se produira sur scène au gymnase Baudin à Noisy-Le-Sec le vendredi 4 février 2000 et au théâtre Jean Vilar à Suresnes le samedi 13 mai 2000, après avoir enflammé le Zénith de Paris le samedi 25 septembre 1999.
 


 
Accompagné d’un mandol électrique à deux manches réalisé spécialement pour lui, baptisé “Yal” (comme le titre de son dernier album), l’enfant de Tixeraïne, lieu-dit sur les hauteurs d’Alger, fait salle comble. Issu d’une famille de musiciens, Takfarinas s’inspire de la musique de ses ancêtres avec la guitare conçue par ses soins à l’âge de six ans; puis, avec celle que son père lui offre à l’âge de 13 ans. Premier prix d’un concours de chant à la radio, il enregistre sa première bande chez “Mahboubahti et l’Oasis” à Alger avant de la réenregistrer à Paris trois ans plus tard pour son premier album “Yebba Reman”. En 1980, il fait la première partie d’Idir avec le groupe “Agraw” qu’il a fondé avec Boudjemâa Semaouni. De nouveau en solo, Takfarinas crée ce qu’il appelle la “Yal music” en France. De la Cigale à l’Olympia, Takfarinas enchante un public toujours plus nombreux. En 1994, il sort son album “Romane”, suivi en 1996 de “Salamet”.

 
IDIR À GUICHETS FERMÉS POUR TROIS SOIRÉES À L’OLYMPIA

Symbole de la chanson kabyle, Idir, chanteur algérien installé depuis vingt-cinq ans en France, a donné à l’Olympia, “temple” parisien du music-hall, la première de trois représentations à guichets fermés.
 


 
Profitant de l’élan donné par ses compatriotes Cheb Mami et Khaled, Idir a publié, cet automne chez la multinationale Sony Music, un album - le troisième de sa carrière - intitulé: “Identités”, où il propose un mélange de “Chââbi”, la musique algéroise et de rythmes empruntés aux genres occidentaux. Sur ce disque, favorablement accueilli par la critique et le public, il partage une série de duos avec des musiciens de différents horizons culturels, musicaux ou géographiques, comme Zebda, Maxime Le Forestier ou Gnawa Diffusion.
Certains d’entre eux étaient à ses côtés pour le premier de ses trois concerts, devant un public assez largement dominé par les représentants de la communauté algérienne à Paris, mais où figuraient, aussi, en nombre des amateurs de musique ouverts, entre autres, à la “world music”.
Se sont ainsi succédé, aux côtés d’Idir, le DJ techno Frédéric Galliano, le guitariste gitan Thierry “Titi” Robin, le chanteur de flamenco Paco El Lobo, l’orchestre national de Barbès et la Guinéenne Hadja. “Même si j’ai plusieurs identités, je me sens français”, dit le musicien.
Soutenu par les “youyous” de l’auditoire, toujours attentif à présenter ses chansons et à mettre en avant les valeurs de tolérance et de compréhension dont il est le défenseur, Idir a proposé de nombreuses chansons extraites de son nouvel album: “Délit d’opinion”, “Laissez-moi partir”, “Lumières”, “Dédiée à nos mères”, sans oublier celle qui l’a révélé il y a vingt-cinq ans et devenue un standard: “A Vava Inouva”.
Au final, une trentaine d’invités et de musiciens se sont retrouvés sur la scène de l’Olympia pour un ultime rappel. “Je pense qu’une bonne chanson vaut mieux qu’un discours”, déclare le musicien qui a chanté pour la dernière fois en Algérie en 1985.


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