EN RECEVANT LE CONSEIL DE L’ORDRE DES JOURNALISTES
HOSS: “LE LIBAN EST CONCERNÉ UNIQUEMENT PAR LA RÉSOLUTION 425”
"Le Liban est concerné, uniquement, par la résolution 425, non par les résolutions 242 et 338 celles-ci partant du principe “la terre contre la paix”, alors que nous exigeons le retrait de l’occupant jusqu’à nos frontières internationalement reconnues”, a déclaré le président Salim Hoss en recevant le conseil de l’Ordre des journalistes dirigé par M. Melhem Karam.


Le président Salim Hoss en conversation avec M. Melhem Karam.
 

Quant à la délégation libanaise aux négociations de paix, le chef du gouvernement précise que si elle devait être de caractère politique, elle serait présidée par M. Michel Murr, vice-président du Conseil, ministre de l’Intérieur. Si les pourparlers doivent revêtir des aspects économique et militaire, la délégation comprendra des éléments aptes à soutenir le dialogue à ce sujet avec l’interlocuteur israélien.
Le Premier ministre ajoute que “les négociations se dérouleront comme prévu, plusieurs émissaires étrangers, dont le délégué personnel du secrétaire général des Nations Unies, ayant promis leur aide technique et financière au Liban pour l’aider à recouvrer sa vitalité.”
Du découpage de Beyrouth en trois circonscriptions, M. Hoss émet ces réflexions: “Jusqu’au dernier moment, je me suis opposé au morcellement de la capitale et j’ai plaidé en faveur de son unité au plan électoral, celle-ci favorisant l’intégration nationale.
“Etant avec l’Etat des institutions, je ne pouvais prendre position contre l’institution-mère, à savoir le Conseil des ministres et l’Assemblée nationale.”

DÉFICIT BUDGÉTAIRE ET PRIVATISATION
En ce qui concerne le déficit budgétaire, le président Hoss précise qu’il sera réduit en vertu d’un plan quinquennal, la privatisation pouvant aider à le résorber.
Quant au projet de loi électorale, le président du Conseil indique qu’il doit faire l’objet d’une étude minutieuse au sein de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, avant d’être soumis, pour ratification, à la Chambre des députés siégeant en séance plénière.
M. Hoss assure que les législatives de l’an 2000 se dérouleront dans le délai prévu et il n’est nullement question de les reporter, ne serait-ce d’une semaine.
A propos de Télé-Liban, il précise: “Un plan précédemment mis au point prévoit le licenciement de fonctionnaires, ceux parmi eux qui seront retenus devant être soumis à un test. S’ils passent ce test avec succès, ils seront maintenus et, dans le cas contraire, la compagnie devra les remercier.”
En réponse à une question portant sur l’étape marquant l’instauration de la paix au P.-O., il prédit un essor au plan économique dont jouira le Liban, - “ce pour quoi nous œuvrons avec persévérance et un long souffle”.
D’autre part, il fait état des facilités accordées aux investisseurs, en allégeant au maximum leurs formalités auprès de l’administration étatique, en leur garantissant une liberté d’action dans tous les domaines et au plus haut niveau.

LÉGISLATIVES ET RÉFORME
A propos des rumeurs selon lesquelles le mandat de l’actuelle législature serait prorogé, M. Hoss rappelle qu’il y a eu un précédent durant la guerre, étant donné l’impossibilité d’organiser des législatives. “Ce n’est plus le cas aujourd’hui et rien n’empêche la convocation du collège électoral. Toute prorogation de la législature serait anticonstitutionnelle et, d’ailleurs, elle n’est nullement envisagée”.
A la question: Vous attendez-vous à la révision du projet de loi électorale de la part de l’Assemblée?, le président du Conseil répond: “La Chambre est habilitée à apporter à tout projet ou proposition de loi les modifications qu’elle juge nécessaires. Quant à la demande d’invalidation, elle peut être réclamée par une requête portant les signatures de dix députés.”
Interrogé sur le point de savoir où en est la réforme administrative, M. Hoss répond: “Nous avons tenté de réaliser une réforme administrative; c’est une opération longue qui a été entamée et n’a pas encore pris fin. Il faut admettre l’existence au Liban d’une bureaucratie qui fait fuir les investisseurs, aussi avons-nous transformé l’Institut pour l’encouragement des investissements (IDAL) en un organisme unique chargé de hâter les formalités des investisseurs et de quiconque voudrait réaliser un projet en territoire libanais.”
A la suite de cette mesure, de nombreuses entreprises arabes et étrangères se sont manifestées pour s’enquérir des conditions en vertu desquelles elles peuvent investir chez nous. Au cas où la paix est instaurée, il faudra s’attendre à un afflux d’investisseurs, celle-ci garantissant la stabilité.


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