MURR SAISI DES DOLÉANCES DE L’ORDRE DES JOURNALISTES
KARAM: “LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR SERA NEUTRE AUX PROCHAINES LÉGISLATIVES”
M. Melhem Karam, président de l’Ordre des journalistes, a rendu visite à M. Michel Murr, vice-président du Conseil, ministre de l’Intérieur, pour lui rappeler les doléances de la corporation. Il en a profité pour évoquer les problèmes de l’heure: le projet de loi électorale, les législatives de l’an 2000 et, naturellement, la relance des négociations de paix, M. Murr étant pressenti pour diriger la délégation libanaise.


M. Michel Murr s’entretenant avec M. Melhem Karam.
 

Ainsi, M. Murr a répondu aux questions que lui a posées M. Karam, à commencer par sa désignation en tant que chef de la délégation aux pourparlers de paix. “A cause d’une question de forme, en ma qualité de ministre p.i. des Affaires étrangères, le président Salim Hoss qui cumule les charges de chef de la diplomatie et de gouvernement, ne pouvant s’absenter du Liban”.

LA DÉLÉGATION LIBANAISE AUX NÉGOCIATIONS
Puis, si la délégation doit être à l’échelon ministériel, il faut nommer à sa tête un ministre-politicien et non un technocrate.

Que prépare-t-on pour les négociations au double plan personnel et du règlement prévisible?
Le dossier libanais sera mis au point dès que le Liban sera invité à participer aux pourparlers, au cours d’une réunion de travail avec le chef de l’Etat et le président du Conseil qui doivent donner les directives adéquates. Quant aux titres principaux, ils sont connus, notamment le retrait du Liban-Sud, de la Békaa-ouest, du Golan et le sujet des réfugiés palestiniens.

Le projet de loi électorale approuvé en Conseil des ministres, avant d’être ratifié par l’Assemblée, est-il le “meilleur possible”? Est-il la conséquence d’un compromis ou un choix entre deux maux?
J’avoue que la loi n’est pas parfaite, mais règle 80 pour cent de nos problèmes. Nous aurions pu mettre au point un meilleur projet, si nous n’étions pas confrontés à maints problèmes, dont ceux des personnes déplacées et l’exode du Sud.

Qu’auriez-vous à répondre à ceux qui soutiennent que le projet de loi électorale transgresse l’accord de Taëf qui préconise le mohafazat en tant que circonscription électorale?
L’accord de Taëf préconise le mohafazat après un nouveau découpage administratif. Aussi, le gouvernement se propose-t-il de faire suivre le projet mentionné par un autre relatif au découpage de l’administration étatique.

On dit que le projet de loi a été élaboré à la mesure de certains hommes politiques, dont vous-même. Qu’auriez-vous à leur répondre?
Si cela était vrai, j’aurais opté pour le mohafazat, sans procéder au morcellement des districts. On a protesté contre le partage du Mont-Liban en deux circonscriptions, parce que les instances maronites qualifiées ont observé que les députés de la communauté qui seraient élus sur les listes de Joumblatt et de la mienne, seraient dix-neuf d’un total de trente-trois députés, alors que les listes sont présidées par un druze et un grec-orthodoxe, ce qui n’est pas admis à leur sens.

KARAM: LAHOUD, PROTECTEUR DES LIBERTÉS
 A l’issue de sa rencontre avec M. Murr, le président de l’Ordre des journalistes a fait la déclaration suivante: “Ce fut une rencontre professionnelle au cours de laquelle j’ai exposé les revendications de mes confrères. Comme d’habitude, le vice-président du Conseil s’est montré réceptif et a manifesté un esprit de coopération.
“Nous en avons profité pour évoquer les questions d’actualité et tirer au clair la question de la désignation de M. Murr à la tête de la délégation libanaise aux négociations de paix.
“Une fois de plus, j’ai eu la preuve que M. Murr ne cache rien à la Presse et se soucie de lui communiquer en permanence les informations exactes, tout en lui rendant les services qu’elle mérite. D’autant qu’à la tête de l’Etat se trouve un chef transcendant, un président modèle et courageux, veillant sur la souveraineté de sa patrie et de sa dignité; nous avons nommé le général Emile Lahoud, protecteur des libertés au Liban.”


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