UN BILAN MITIGÉ DE JÉSUS À JEAN-PAUL II
A TRAVERS 2000 ANS DE CHRISTIANISME

Depuis la naissance de Jésus-Christ, il y a environ 2000 ans et les messages qu’il a laissés “aux hommes de bonne volonté”, la vie de la planète a beaucoup évolué. Et en grande partie grâce, ou à cause, d’acteurs qui se réclamaient de la doctrine ayant découlé de son enseignement. Ou plutôt des interprétations que chacun a voulu tirer dudit enseignement. Chacun l’ayant vu à sa convenance, le prenant pour “parole d’évangile” et cherchant à en tirer personnellement profit.
 

Le pape Jean-Paul II et Bartolomée 1er, 
patriarche de Constantinople -1995.
 

“Concile Vatican II” 
- St-Pierre de Rome - 1963.
 
Cependant, quelques points communs ont uni tous ces acteurs durant les deux millénaires qui viennent de s’écouler et ont été le ciment de l’Eglise. Qui sont ceux qui permettent de réunir, au sein d’une même entité, les premiers chrétiens, qui se laissaient massacrer par des Romains et des Juifs inquiets de leur foi et de leur abnégation et Isabelle la Catholique, dont la vision de la tolérance est plus que sujette à caution? Qui peut réunir et mettre sous une même étiquette le roi franc Clovis, politiquement converti et Saint-Vincent de Paul humainement dépouillé? Qui permet à Mère Teresa de côtoyer des dictateurs sud-américains corrompus et sanguinaires?
Si ce n’est le message d’un certain Jésus, mystique, humaniste et philosophe avant l’heure, ayant parlé, comme beaucoup, mais surtout su se faire entendre.
C’est donc autour de ses mots, plus que de ses actes, que s’est construite la religion chrétienne. Mots relayés, au fil des siècles, par de grandes figures ayant su catalyser autour d’elles des forces vives qui agissent, bien souvent, en toute honnêteté, croyant en leurs actes et propos, même si leur mise en pratique se heurte aux réalités quotidiennes.
Et même si le maître-mot de la foi chrétienne se veut être la bonté, il faut surtout y voir un formidable message d’espoir en l’homme et en l’avenir qui a été, fréquemment, perdu de vue et a causé de grandes catastrophes.
L’Inquisition en est une des plus importantes. Pendant près de six cents ans, elle va faire régner la terreur et la souffrance parmi les chrétiens et “hérétiques” du monde occidental. Mais, aussi, les croisades et invasions qui, au nom de la foi, ont été déclenchées un peu partout sur la planète.


“La Crucifixion” - Icône russe.
 

Le nombre de morts au nom de Dieu, quelle que soit la couleur de celui-ci, doit être absolument effrayant.
C’est donc à une histoire tourmentée du christianisme, relatée par l’image et la représentation des grands faits et personnages ayant marqué l’Eglise, que la fin de ce deuxième millénaire nous convie.
Un bilan mitigé où bonté est intimement liée à cruauté, où tolérance l’est avec intransigeance et où l’espoir, malgré tout, demeure le moteur du croyant.

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