Evénements de la semaine
DU TIMING DES OPÉRATIONS DES ISLAMISTES À SAÏDA ET DENNIEH
Réuni exceptionnellement mardi matin, le Conseil des ministres a décidé 
de déférer devant la Cour de justice, les incidents de Dennieh et de Mazraa, en raison de leur gravité. Le gouvernement estime la paix civile et la sécurité du citoyen comme des questions sacro-saintes et des constantes nationales. De plus,  il a résolu d’octroyer l’aide nécessaire aux familles 
des martyrs de l’Armée et des victimes.
 

Le Nouvel An a été perturbé et endeuillé au Liban par les graves incidents qu’a provoqués le “groupe islamique de l’expiation et de l’exode” dans la région de Dennieh faisant onze martyrs parmi les effectifs de l’Armée libanaise.
Avec S.Em. le cardinal Sfeir, les Libanais posent cette question: Pourquoi ce timing a-t-il été choisi par les “islamistes” pour perpétrer ce “crime impardonnable?”, tel que l’a qualifié M. Baarini, député de la circonscription. Alors qu’en même temps, un autre groupement islamiste - palestinien celui-là - fomentait des troubles au camp d’Aïn Héloué. Fait à signaler: ce second groupement a pour chef de file Abou-Mahjane qui a été condamné à la peine capitale et fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis plus de deux ans, pour avoir été impliqué dans l’assassinat d’un homme de religion mahométan.
Dennieh a réprouvé l’opération des islamistes et ses habitants ont réagi comme un seul homme. Le  manifeste qu’ils ont diffusé à l’issue d’une réunion au domicile du député Jihad As-Samad proclame “le refus de voir leur localité devenir un champ ouvert aux hors-le-loi” et leur soutien aux forces régulières “pour les aider à s’acquitter de leur devoir national”.
De plus, le manifeste invite “tous ceux qui prétendent vouloir combattre l’ennemi israélien, à se rendre au Liban-Sud et dans la Békaa-ouest”.
Le même son de cloche a été entendu au Akkar où les notabilités de la région se sont retrouvées au domicile de M. Talal Méraabi, député.
Naturellement, en plus du chef de l’Etat et du président du Conseil, les Libanais, toutes confessions confondues, ont stigmatisé l’action des islamistes. “Ce qui s’est produit à Dennieh. a dit le chef du gouvernement, n’est ni fortuit, ni innocent et nul ne peut ramener les aiguilles de l’horloge en arrière. Le lucidité des citoyens et leur rejet de tout ce qui compromet la sécurité, sont garants de notre stabilité et de la paix civile.”
Quant au général Sleiman, commandant en chef de l’Armée, qui a effectué une tournée sur le terrain où ont eu lieu les affrontements entre la troupe et les agresseurs, il a assimilé l’action de ces derniers à la “collaboration avec l’ennemi”.
De leur côté, le mouvement “Amal” et la Résistance ont réaffirmé leur appui à la Grande Muette, en soutenant que “quiconque dirige les armes vers une cible autre que l’ennemi est un agent d’Israël”.
Quel était donc l’objectif de l’opération des “islamistes” à Dennieh et dans l’intérêt de quelle partie a-t-elle été entreprise?
Cela dit, on est en droit de se demander pourquoi ces derniers - qui seraient près de deux-cents  -  n’ont pas été désarmés à l’instar des milices? Leur présence au Liban-Nord ne se justifie pas, en l’absence d’un ennemi à combattre!
Pourquoi a-t-en fermé l’œil sur leurs agissements dont les plus graves ont consisté à attaquer des lieux de culte (chrétiens) à Tripoli, en vue d’y semer les germes de la sédition. Ces attentats n’ont pas été revendiqués, sans doute afin d’entretenir un climat de suspicion hautement préjudiciable au pays, à l’approche de la relance des négociations de paix sur le volet libano-israélien. 


Home
Home